En 2024, Agco a été rudement malmené par les faibles marchés du machinisme agricole généralisés dans le monde entier. Le constructeur a annoncé une chute de 19,1 % de son chiffre d’affaires. La demande s’est effondrée par rapport à l’exercice précédent de 38,6 % en Amérique du Sud, de 24,7 % en Amérique du Nord et de 24 % dans la zone Asie-Pacifique. En Europe, elle a baissé de 10,9. Les reculs les plus notables ont été notés dans les catégories des tracteurs de fortes et de moyennes puissances ainsi qu’en matériels de fenaison. Une certaine croissance observée en Espagne et en Turquie a cependant permis de compenser l’apathie des autres marchés. « La demande en matériels neufs a d’autant plus ralenti dans la plupart des marchés mondiaux, que les revenus agricoles ont continué à reculer en grandes cultures », regrette Éric Hansotia, le président et directeur général du groupe. Durant cette année difficile, le constructeur a pris un certain nombre de mesures. « Durant le quatrième trimestre, nous avons réduit de 33 % nos heures de production et avons terminé l’année avec moins de stocks au niveau de l’entreprise et chez les concessionnaires qu’en 2023. » Le dirigeant se félicite toutefois d’un honorable résultat opérationnel de 8,9 % qu’il qualifie de : « notre meilleure performance, de loin, dans un contexte de ralentissement de l’industrie ». Il n’a toutefois pas pu éviter d’inscrire pour l’exercice une perte nette de 424,8 millions de dollars. Elle s’est trouvée alourdie par la mauvaise valorisation de l’activité GSI au moment de sa cession. Pour 2025, le groupe ne se montre guère optimiste. Il table sur un chiffre d’affaires de 9,6 milliards de dollars et sur une marge opérationnelle comprise entre 7 et 7,5 %.
À lire aussi : Agco construit un nouveau site logistique en Lorraine
