Naïo n’est pas passé loin de la liquidation. Le fabricant toulousain de robots agricoles, mis en redressement judiciaire au mois de juin, a finalement été repris par un duo formé d’Antoine Monville, un entrepreneur toulousain, et Matthias Carrière, l’ancien directeur commercial de Naïo Technologies. Ils ont trouvé un soutien financier de 6,4 millions d’euros apportés par les actionnaires et des institutions publiques, notamment Mirowa, une filiale de Natixis Investment Managers, Bpi France et la Région Occitanie par le truchement de son fonds Aris. Ils seront également accompagnés par l’expertise de Jean-Marc Nozeran, l’ancien président de Continental Automotive France nommé président du conseil de surveillance. L’entreprise qui, depuis sa création, a placé 350 robots dans le monde, veut se recentrer sur deux modèles pour la vigne et le maraîchage avec une équipe restreinte. Son effectif qui était monté à 90 personnes en 2024 ne va en conserver que 21. En consolidant sa base industrielle et en se développant sur les marchés européens, son objectif est d’atteindre en 2030 un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros et une production de 100 machines. Pour en justifier la faisabilité, l’entreprise rapporte la prévision au même horizon d’un chiffre d’affaires de la robotique agricole de 3 milliards d’euros avancée par FranceAgriMer.
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Robotique Naïo se donne deux ans pour être rentable
Repris in extremis à la barre de commerce de Toulouse, Naïo s’est fixé pour objectif de trouver un équilibre opérationnel en 2028.
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