Essai comparatif : 10 télescopiques s'affrontent

Essai comparatif : 10 télescopiques s'affrontent

Fin juin, la rédaction de Matériel Agricole a mis à l'épreuve dix chariots télescopiques. Ce test exclusif a passé au peigne fin l'ensemble des caractéristiques des engins appartenant à la catégorie la plus couramment vendue dans l'Hexagone, ceux présentant une hauteur de levage d'environ 7 m, une capacité de charge de 3,5 à 4 t et une puissance comprise entre 120 et 140 chevaux.

L'essai comparatif sur les chariots télescopiques, organisé fin juin par Matériel Agricole, a mobilisé une dizaine de personnes pendant autant de jours. Il s'est déroulé dans le cadre idéal de l'élevage de Salers du Gaec Girard, situé dans les Deux-Sèvres. Ce travail titanesque a permis de disséquer les machines dans les moindres détails, de mesurer leurs dimensions, de vérifier leurs rayons de giration, d'évaluer la répartition des masses, de tester leur niveau sonore ou d'estimer leur visibilité. Dans les dix fiches de cette édition, vous trouverez la première partie des résultats. La seconde, qui paraîtra dans le prochain Matériel Agricole (no 215), promet des données exclusives. Nous sommes en effet allés beaucoup plus loin en réalisant des tests dynamiques de force de levage, de limite de basculement ou de traction. Nous avons également mis à l'épreuve les dix machines et mesuré leur consommation lors de travaux de curage, de manutention, au ralenti puis sur la route.  

Bobcat TL 470 HF AGRI

 

Gamme

  Six modèles composent la gamme agricole des chariots télescopiques Bobcat. Fabriqués dans son usine de Pont-Château (Loire-Atlantique), ils présentent des capacités de levage oscillant entre 2,6 et 3,5 t à des hauteurs comprises entre 5,8 et 7 m. Le TL 740 HF Agri possède le moteur le plus puissant et le débit hydraulique le plus élevé. En option, il est homologué pour circuler à 40 km/h sur la route et reçoit une chape d'attelage (échelle ou crochet ramasseur au tarif), une prise électrique, une ligne hydraulique et une valve de freinage hydraulique.  

Moteur

  Le moteur Deutz, en position longitudinale, est enfermé dans un berceau. Ce quatre-cylindres de 3,6 litres affiche une puissance maximale de 122 chevaux. Il répond à la norme antipollution Stage IIIB grâce à un catalyseur d'oxydation diesel (DOC) et à une vanne EGR externe de recirculation des gaz d'échappement. Son injection par rampe commune s'accompagne d'un turbocompresseur et d'une soupape Wastegate. Elle s'alimente dans un réservoir contenant 138 litres de GNR. Elle reçoit dorénavant un mode Eco limitant électroniquement le régime moteur. Le système de refroidissement, positionné à l'horizontale au-dessus du moteur, intègre les radiateurs à eau et à huile hydraulique, l'intercooler ainsi que le condenseur de climatisation. Le ventilateur, entraîné par un moteur hydraulique, peut être inversé depuis la cabine en mode automatique ou marche forcée. La batterie se coupe électroniquement dès l'arrêt du contact mais conserve l'alimentation des commandes de sécurité.  

Transmission

  La transmission hydrostatique du Bobcat, signée Sauer Danfoss et située à la sortie du moteur, propose deux vitesses à sélection sous charge depuis l'extrémité du comodo (modification de la cylindrée du moteur hydraulique). Elle est associée à une boîte comptant deux gammes mécaniques dont le changement s'effectue après immobilisation via un interrupteur sur le tableau de bord. L'automoteur compte ainsi quatre plages d'avancement et évolue à une allure maximale de 6, 12, 18 ou 40 km/h. La fonction Speed Management System limite la vitesse d'avancement quel que soit le régime moteur pour des travaux exigeant de la puissance hydraulique à faible allure, tels que l'animation d'un godet désileur ou d'une pailleuse. Cette fonctionnalité s'active depuis un interrupteur sur le tableau de bord. Le levier multifonction intègre le sélecteur de l'inverseur du sens de marche remplacé en option par un levier situé sous le volant, à gauche (double commande désormais disponible). La pédale de frein adopte, elle, la fonction d'approche Inching. La première partie de sa course freine la transmission, tandis que la seconde actionne le système de freinage principal.  

Ponts et direction

  Les deux ponts, signés Dana Spicer, reçoivent le système de freinage intégral à disques immergés. Ils fonctionnent selon trois modes directionnels : deux ou quatre roues directrices, et marche en crabe. La sélection s'opère depuis un interrupteur à basculement situé sur le tableau de bord. Le réalignement s'effectue manuellement ou de manière semi-automatique puisque l'opérateur doit appuyer sur un bouton en cabine. Le frein de parking, à effet négatif et commande hydraulique, s'engage automatiquement dès l'arrêt de l'automoteur.  

Hydraulique

  Le circuit hydraulique du TL 470 HF est alimenté par une pompe à cylindrée variable load sensing débitant jusqu'à 190 l/min (pompe à engrenage de 100 l/min sur la variante TL 470). En raison de ce débit élevé, Bobcat introduit une nouvelle fonction, baptisée SHS, limitant électroniquement la vitesse des mouvements du bras pour les travaux demandant de la précision comme ceux de manutention. Le circuit s'accompagne de distributeurs, situés à côté du bras, autorisant le cumul de quatre mouvements simultanés et proportionnels. En tête de flèche, Bobcat monte une ligne auxiliaire pour commander une troisième fonction. Le dispositif Fast Connect System dépressurise ces prises pour faciliter le branchement des flexibles.  

Flèche et tablier

  Comme une majorité de composants, les vérins de télescopage, de compensation et de cavage sont intégrés et protégés. L'outil se verrouille au tablier mécaniquement, à l'aide d'un axe traversant et d'une goupille, ou hydrauliquement. Le bras intègre un système de coupure des mouvements aggravants que le conducteur peut outrepasser. Il reçoit une suspension utilisant deux accumulateurs oléopneumatiques à faible charge. Ce dispositif d'amortissement s'active depuis le levier multifonction en appuyant sur un bouton et en levant simultanément la flèche. La tête du bras se complète notamment de deux feux de travail, une option présente sur le modèle essayé.  

Case IH FARMLIFT 742

 

Gamme

  Présentée à l'occasion du dernier salon Agritechnica, la gamme de chariots télescopiques Farmlift de Case IH compte six modèles classés en trois familles. Le plus compact, le Farmlift 525, est le seul à être muni d'une transmission hydrostatique. Les Farmlift 632, 735 et 935, destinés aux exploitations d'élevage, bénéficient d'un moteur de 121 chevaux et d'une transmission à quatre rapports sous charge. Les plus haut de gamme, les Farmlift 635 et 742, animés par un moteur de 143 chevaux, intègrent quant à eux une pompe hydraulique à cylindrée variable et une transmission à six rapports sous charge. Tous ces chariots télescopiques, excepté le plus petit d'entre eux, sont issus de l'usine CNH de Lecce, en Italie.  

Moteur

  Le Case IH Farmlift 742 bénéficie d'un moteur à quatre cylindres FPT, placé longitudinalement, animant aussi les tracteurs Maxxum de la marque. Ce bloc de 4,5 litres développe ici 143 chevaux et respecte la norme antipollution Stage IIIB. Pour y parvenir, il intègre un catalyseur SCR logé au-dessus de la roue arrière droite. Son injecteur d'AdBlue puise sa solution dans un réservoir de 36 litres contre 140 pour celui qui est dédié au carburant. Leur remplissage s'effectue depuis des orifices placés à l'arrière de la cabine. Le radiateur d'eau et l'intercooler surplombent le compartiment moteur. Ces derniers bénéficient, en option, d'un ventilateur doté d'un inverseur de son sens de rotation.  

Transmission

  Le Farmlift 742 dispose d'une transmission ZF intégrant un convertisseur et une boîte à six rapports sous charge en marche avant, contre trois en marche arrière. L'engin circule ainsi à la vitesse maximale de 40 km/h au régime de 2 200 tr/min. L'ensemble des commandes de la transmission est piloté depuis des touches rétroéclairées du joystick. La fonction Autoshift libère, sur la route, le conducteur du passage des trois dernières vitesses. L'écran monochrome du tableau de bord lui indique néanmoins le rapport engagé et le sens d'avancement sélectionné. Case IH dote également le chariot d'un système de débrayage automatique de la transmission dès la sollicitation de la pédale de frein. Cette fonction évite notamment le patinage du convertisseur lors des phases d'approche ou de freinage.  

Ponts et direction

  Le transfert du mouvement de la boîte de vitesses aux cardans est assuré par un boîtier à cascade de pignons. Les ponts d'origine Carraro intègrent chacun un dispositif de freinage à disques immergés, six dans l'essieu avant contre quatre à l'arrière. Le frein de parc, commandé depuis un interrupteur au tableau de bord, agit, quant à lui, sur un disque supplémentaire avant. Ce dernier, à effet négatif, s'engage automatiquement dès l'arrêt de l'appareil ou lorsque le conducteur quitte son siège. Les trois modes de direction du chariot sont pilotés depuis un sélecteur au tableau de bord. Le passage d'une configuration à l'autre réaligne automatiquement les roues mais nécessite l'arrêt de l'engin ou une vitesse d'avancement inférieure à 3 km/h.  

Hydraulique

  Le Farmlift 742 bénéficie d'un circuit hydraulique alimenté par une pompe à cylindrée variable. Celle-ci fournit un débit maximal de 140 l/min aux différents vérins du bras de levage, à la direction et aux distributeurs auxiliaires. La flèche bénéficie, en plus de l'amortisseur d'oscillations Ride Control, de commandes proportionnelles des fonctions lever/baisser et extension/ rentrée. Case IH propose aussi, en option, un distributeur doté d'une position flottante permettant à l'outil de suivre les dénivellations du sol. L'huile hydraulique est refroidie par un échangeur spécifique, placé à la verticale du compartiment moteur, intégrant un ventilateur animé électriquement. Le réservoir hydraulique, logé sous l'axe du bras, dispose d'une jauge de niveau extérieure mais nécessite le démontage d'une tôle pour verser un complément d'huile.  

Flèche et tablier

  Le bras se compose de deux sections offrant une hauteur de levage maximale de 6,9 m. La marque a placé les flexibles d'alimentation du vérin de bennage et d'une troisième fonction à l'extérieur de la flèche. Le tablier d'origine Case IH intègre un système de verrouillage manuel de l'outil remplacé, en option, par une variante hydraulique. La tringlerie liant le vérin de bennage au tablier augmente, selon le constructeur, la course angulaire de ce dernier. En cabine, une aiguille au tableau de bord indique le taux de charge instantané de l'engin puis enclenche, à l'approche de la zone rouge, le système de coupure des mouvements aggravants. L'opérateur dispose, dans ce cas ultime, d'un interrupteur désactivant momentanément la sécurité.  

Caterpillar TH 407 C

 

Gamme

  Le TH 407 C est, pour l'heure, le plus gros chariot télescopique de la gamme agricole de Caterpillar. Il chapeaute en effet la série C composée de quatre autres modèles : TH 255 C, TH 336 C, TH 406 C et TH 337 C. Excepté la variante compacte TH 255 C, tous ces engins se déclinent en trois finitions : Efficiency, Performance et Exclusif. Ces versions se distinguent par leur niveau d'équipements et leur moteur. Tous les chariots télescopiques Caterpillar sont fabriqués dans l'usine JLG de Maasmechelen (Belgique). Ils sont homologués comme tracteur agricole pour circuler à 40 km/h sur la route et affichent un PTRA de 21 t. Ils intègrent alors à l'arrière une valve de freinage, une ligne hydraulique, une prise électrique, un piton fixe ainsi qu'une chape pivotante ou réglable par crémaillère avec crochet automatique. La marque propose en option un crochet ramasseur hydraulique.  

Moteur

  Le moteur Caterpillar des chariots télescopiques de la série C, en position longitudinale, est disponible en trois variantes. Le quatre-cylindres C3.4, monté de série, développe 101 chevaux. Il laisse place en option au modèle C4.4 de 124 chevaux ou 142 chevaux. Tous satisfont à la norme antipollution Stage IIIB grâce à un filtre à particules (FAP) à régénération passive. Sur le C4.4, le FAP ne nécessite pas d'entretien avant 8 000 ou 10 000 heures, échéance à partir de laquelle son remplacement est préconisé. Le plus gros moteur se distingue par sa vanne EGR réinjectant dans l'admission une partie des gaz d'échappement et par son ventilateur réversible animé hydrauliquement (temporisation programmable depuis la cabine). Les radiateurs, empilés les uns sur les autres à l'arrière du compartiment moteur, sont traversés par un flux d'air provenant de deux grandes grilles d'aération. Les moteurs C3.4 et C4.4 s'alimentent dans un réservoir contenant 150 litres de gazole. Ils se vidangent toutes les 500 heures via un robinet relié au carter pour faciliter l'opération.  

Transmission

  Les chariots télescopiques de la série C reçoivent une transmission powershift avec convertisseur de couple. Cette boîte compte six vitesses avant (ou quatre) et trois arrière pour des allures maximales respectives de 40 et 30 km/h. Le conducteur sélectionne les vitesses depuis le joystick ainsi qu'un rapport de démarrage depuis l'ordinateur de bord. Il inverse le sens de marche grâce à un commutateur sur ce même joystick ou depuis le levier, prioritaire, placé à gauche de la colonne de direction. Il possède également un interrupteur au tableau de bord pour activer ou désactiver le débrayage électrique de la transmission lors du freinage.  

Ponts et direction

  Les ponts Carraro du TH 407 C affichent une capacité de 26 t chacun. Ce module avant intègre les freins à disques immergés (freinage intégral à venir), tandis que le frein de parking à disque est indépendant. Le chariot possède trois modes de direction à sélectionner depuis un panneau de commande. Le réalignement est automatique ou manuel. La marque américaine annonce un angle de braquage élevé, de 50 degrés, en raison de la conception étroite et centrée du châssis. Elle propose différentes montes de pneumatiques, jusqu'à 500 mm de large.  

Hydraulique

  Une pompe à pistons à débit variable dessert le circuit hydraulique load sensing du TH 407 C. Alimentée par 90 litres d'huile stockés dans un réservoir indépendant de celui de la transmission, elle affiche un débit maximal de 150 l/min. Les distributeurs, facilement accessibles depuis l'arrière de la machine et situés en pied de flèche, autorisent le cumul de quatre mouvements simultanés et proportionnels. Ils fonctionnent selon deux modes (godet ou palette) modifiant leur réactivité. En tête de flèche, le Caterpillar reçoit de série une ligne auxiliaire (seconde en option). Celle-ci présente un débit instantané maximal de 80 l/min limité à 60 l/min en pompage continu. Un bouton en cabine permet de dépressuriser cette ligne hydraulique auxiliaire pour faciliter le raccordement des flexibles.  

Flèche et tablier

  La flèche du TH 407 C atteint 7,3 m de haut. Elle est renforcée et centrée sur la machine pour une plus longue durée de vie. Elle possède une cinématique en Z autorisant un grand angle de bennage et cavage (160 degrés de course totale), ainsi qu'une plus grande force d'arrachement, d'après Caterpillar. La suspension de flèche, nommée Intelligent Boom Suspension (IBS), est montée de série ou en option selon les finitions. Elle s'enclenche automatiquement au-delà de 5 km/h et se bloque sous 4 km/h ou manuellement. La position flottante du bras devrait faciliter le curage d'une stabulation, par exemple. Le TH407 C bénéficie également du système LSI coupant les mouvements aggravants (descente et extension de flèche) pour éviter les risques de basculement. Cet automatisme se désactive si besoin. Les outils frontaux se verrouillent mécaniquement à l'aide d'un axe de 50 mm de section (système hydraulique en option). Caterpillar propose des tabliers optionnels pour adapter des outils JCB, Manitou ou John Deere.  

Claas SCORPION 7035

 

Gamme

  La gamme de chariots télescopiques Scorpion de Claas se décline en six modèles : 6030, 7030, 7035, 7044, 7050 et 9055. Les caractéristiques de ces engins sont faciles à connaître, le premier chiffre donnant la hauteur de levage et les deux derniers la capacité de levage. Leurs hauteurs de levage varient ainsi de 6,15 à 8,75 m pour des capacités allant de 3 à 5,5 t. Ces appareils sont actuellement fabriqués par l'Allemand Kramer, et ce, jusqu'en 2018. À partir de cette date, les machines proviendront de chez Liebherr.  

Moteur

  Le Scorpion 7035 est animé par un moteur d'origine Deutz de 3,6 litres placé longitudinalement. Ce quatre cylindres développe une puissance de 122 chevaux à 2 400 tr/min pour un couple de 480 N.m. Son injection à rampe commune s'alimente auprès d'un réservoir de 120 litres. Celle-ci intègre la fonction SmartRoading permettant de baisser le régime moteur lorsque l'engin atteint sa vitesse maximum. Ce bloc répond à la norme antipollution Stage IIIB grâce à l'utilisation d'un catalyseur d'oxydation diesel (DOC) sans entretien. Une cloison sépare les radiateurs, placés à l'avant du compartiment moteur, du reste des composants. Ce montage permet, selon la marque, de forcer le passage de l'air à travers les différents échangeurs. Le travail en conditions poussiéreuses sera facilité par le ventilateur réversible. Claas a également soigné l'accès aux différents points d'entretien. Le compartiment moteur bénéficie notamment d'un capot à large ouverture. Le filtre à l'air, placé au-dessus du quatre cylindres, se démonte facilement. Le remplacement des différents filtres ne devrait pas non plus poser de souci, car ceux-ci sont très accessibles. L'intervalle de vidange du moteur est de 500 heures.  

Transmission

  Le Scorpion 7035 de Claas est équipé d'une transmission hydrostatique prénommée Varipower. Celle-ci se comporte comme une transmission à variation continue avec une plage de vitesse comprise entre 0 et 40 km/h. Le moteur hydrostatique, placé au centre de cette transmission, dispose d'un grand angle de 45 degrés. Le moteur et la transmission sont gérés de façon synchronisée afin de limiter la consommation de carburant. Trois plages de vitesses permettent au chauffeur d'ajuster la sensibilité de l'accélérateur. Celles-ci ont un étagement de 0 à 7 km/h, de 0 à 15 km/h et de 0 à 40 km/h pour s'adapter aux différents travaux. Le Scorpion s'équipe également d'un accélérateur à main et d'un régulateur. Ces derniers permettent de maintenir un régime moteur pour une vitesse donnée et autorisent ainsi l'utilisation d'une balayeuse ou d'un godet désileur. La fonction d'approche intégrée à la pédale de frein facilite également la conduite. Sur le début de sa course, l'allure va être réduite tout en maintenant le régime moteur. En appuyant plus fort, le frein de service va être enclenché.  

Ponts et direction

  Le Scorpion dispose de trois modes de direction : deux roues avant directrices, quatre roues directrices ou marche en crabe. Le choix s'effectue depuis un interrupteur rotatif situé sur le tableau de bord dont un voyant confirme le mode activé. Pour un gain de temps, le changement peut s'effectuer en roulant. Le réalignement des roues est vérifié automatiquement à chaque démarrage de l'engin. L'essieu avant intègre un différentiel à glissement limité. Le freinage est pour sa part assuré à l'entrée de l'essieu avant par un frein à disque à commande hydraulique. En option, il est possible d'installer un freinage supplémentaire sur l'essieu arrière.  

Hydraulique

  Une pompe hydraulique load sensing de 140 l/min et 250 bars équipe cette machine. Elle s'alimente en huile auprès d'un réservoir de 170 litres. Celui-ci est commun aux fonctions du bras et de la transmission. Il est possible de régler le débit de la troisième fonction hydraulique et du distributeur arrière. Pour faciliter l'accouplement sur la troisième fonction, un bouton de décompression est situé en tête de flèche, à proximité des prises hydrauliques. Les raccords sont fixés directement sur le tablier pour éviter de mauvais passages de flexibles et les risques de pincement.  

Flèche et tablier

  La flèche du Scorpion atteint 7,01 m de haut. L'angle de bennage de 152 degrés facilite la vidange des produits collants. Le vérin de cavage est équipé d'un amortisseur de fin de course limitant les contraintes mécaniques. Le tablier de série correspond aux caractéristiques Claas, mais d'autres tabliers sont proposés en option. Le verrouillage de l'outil s'effectue hydrauliquement depuis le poste de conduite.  

Deutz-Fahr AGROVECTOR 37.7

 

Gamme

  La gamme de chariots télescopiques Deutz-Fahr Agrovector compte six modèles. Le constructeur américain JLG les fabrique dans l'usine de Maasmechelen, en Belgique. Il vient d'ailleurs de fêter ce printemps la production de son 100 000e chariot télescopique. La firme d'outre-Atlantique s'est retirée du marché agricole en 2010 pour confier la distribution de ces machines au tractoriste italien. Les capacités de levage de ces chariots oscillent entre 2,5 et 3,7 t pour des hauteurs de levage de 5,6 à 7,3 m. La plupart d'entre eux adoptent une transmission hydrostatique. Les Agrovector haut de gamme 37.7 (modèle que nous avons essayé) et 37.6 reçoivent, quant à eux, un convertisseur de couple.  

Moteur

  Le quatre-cylindres Stage IIIB de 3,6 litres fourni par le motoriste Deutz développe 100 ou, en option (< 2 000 € HT), 120 chevaux. Placé en position longitudinale, il utilise une boîte de transfert et anime le convertisseur de couple. Les radiateurs d'air, de liquide de refroidissement et d'huile se trouvent à l'arrière du compartiment moteur. Un ventilateur viscostatique réversible à vitesse variable assure la circulation de l'air. L'opérateur programme son fonctionnement en cabine, à l'aide d'un interrupteur à trois positions : arrêt, manuel ou automatique selon un réglage de périodicité de 10, 15 ou 20 minutes et une durée d'inversion paramétrable. Le système de dépollution n'utilise ni AdBlue ni filtre à particules, mais intègre un DOC (catalyseur d'oxydation diesel) logé sous le radiateur, ainsi qu'une vanne EGR.  

Transmission

  Une boîte de vitesses Turner de type powershift à six rapports sous charge équipe cet Agrovector de 120 chevaux. Elle le mène à la vitesse maximale de 40 km/h. Sur le modèle dont le moteur ne développe que 100 chevaux, la transmission à quatre rapports sous charge permet d'atteindre 35 km/h. Lors des travaux courants, une pression sur la pédale de frein débraye automatiquement la transmission. Pour les manoeuvres d'approche, l'opérateur désactive la coupure de transmission grâce à un interrupteur sur le tableau de bord, côté gauche. Il peut paramétrer une vitesse de démarrage depuis l'ordinateur de bord. Il commande l'inversion du sens de marche depuis un levier prioritaire situé à gauche sous le volant, mais également sur le joystick multifonction.  

Ponts et direction

  L'Agrovector 37.7 adopte des ponts Carraro de 26 t de capacité de charge. L'essieu avant intègre un différentiel à glissement limité. La machine est freinée exclusivement à l'avant par des freins à disques immergés. Le chariot Deutz-Fahr accède aux trois modes directionnels : deux ou quatre roues directrices et marche en crabe. Le réalignement est automatique ou manuel.  

Hydraulique

  Une pompe load sensing Bosch Rexroth de 150 l/min alimente le circuit hydraulique de l'Agrovector 37.7. Elle fournit un bloc de distribution électro proportionnel à répartition de débit situé à l'arrière de la machine. À ce niveau, le chariot dispose de série d'une valve de freinage de remorque, d'une prise électrique et, en option, d'une alimentation hydraulique à double effet. Derrière la cabine, à proximité du réservoir à carburant, l'Agrovector intègre un oeil de contrôle du niveau d'huile. La tête de flèche de l'Agrovector reçoit, elle, une prise hydraulique à double effet et, en option, une seconde fonction hydraulique pilotée par électrovanne. L'utilisateur choisit l'un des deux modes disponibles : « godet » pour favoriser la réactivité ou « fourche » générant un cavage lent et souple. La gâchette située sous le joystick commande la fonction de flèche flottante, par exemple pour racler le lisier ou éviter de creuser lors d'une reprise du fumier au champ. Pour affiner encore les commandes, le technicien peut paramétrer les débits hydrauliques des quatre mouvements possibles de la machine. Deux amortisseurs de fin de course, pour la levée et la descente de flèche, équipent ce chariot télescopique.  

Flèche et tablier

  La cinématique en Z de l'extrémité de flèche présente un angle de cavage de 160 degrés. Le vérin inclinant le tablier, en position verticale, est protégé dans le nez du bras. L'outil se verrouille au tablier à l'aide d'une barre amovible. Le bras bénéficie en outre d'une suspension assurée par un accumulateur cylindrique sous le vérin principal de levage. Elle peut être activée ou désactivée manuellement à tout moment depuis un bouton près du joystick. Elle n'est effective qu'audelà de 5 km/h pour conserver une certaine précision lors d'une manutention à faible allure. Pour se sortir d'une mauvaise passe, l'opérateur peut outrepasser le dispositif de coupure des mouvements aggravants pendant 30 secondes en maintenant en pression un bouton.  

Dieci AGRI PLUS 40.7 VS EVO 2

 

Gamme

  L'offre de chariots télescopiques agricoles de l'Italien Dieci compte une quarantaine de modèles. Ces appareils présentent des capacités oscillant entre 2,5 et 7 t et des hauteurs de levage comprises entre 5,8 et 9,7 m. Le catalogue intègre des engins compacts ainsi que des variantes à relevage arrière. La série Agri Plus ici présentée se décline en deux types de bras, deux variantes de transmission et trois versions de moteur. Elle comprend aussi des chariots télescopiques homologués pour circuler à 40 km/h sur la route. Ces automoteurs reçoivent à l'arrière une chape d'attelage (échelle, piton ou crochet ramasseur en option), une prise électrique, une ligne hydraulique et une valve de freinage hydraulique (pneumatique en option).  

Moteur

  Le moteur Fiat Powertrain Technologies de l'Agri Plus 40.7, en position longitudinale, est le quatre-cylindres de 4,5 litres. Il est décliné en 120, 141 ou 152 chevaux de puissance maximale. Il répond à la norme antipollution Stage IIIB grâce à un catalyseur SCR fonctionnant avec de l'AdBlue stockée dans un réservoir de 35 litres, contre 180 litres pour le carburant. Le système de refroidissement est séparé en deux parties. L'intercooler et le refroidisseur de l'huile de service sont positionnés à l'horizontale sous le capot, au-dessus de la pompe hydrostatique. Les radiateurs moteur et d'huile de transmission sont, pour leurs parts, situés à l'arrière de la machine. Cette configuration libère de l'espace dans le compartiment moteur et éloigne son radiateur du point chaud, mais impose la présence de deux ventilateurs à entraînement hydraulique dont le sens de rotation s'inverse depuis la cabine.  

Transmission

  Outre la boîte à six rapports sous charge, l'Agri Plus 40.7 accède à la transmission hydrostatique Vario System EVO 2. Cette dernière, signée Dana Spicer, comprend une pompe et deux moteurs hydrauliques. Le premier petit moteur à cylindrée fixe est toujours activé, tandis que le second, plus gros, à cylindrée variable se débraye au-delà de 18 km/h. À faible allure, la présence de deux moteurs accroît la force de traction, selon le fabricant. À haute vitesse, les pertes d'énergie ainsi que la consommation de carburant sont réduites. La transmission Vario System EVO 2 fonctionne selon quatre modes : Eco, Normal, Loader ou Creeper. Les deux premiers font varier l'allure de l'automoteur de 0 à 40 km/h, tandis que le régime moteur est régulé automatiquement. Le mode Eco, à la différence du « Normal », optimise l'économie de carburant. Les deux derniers modes, quant à eux, limitent l'allure à 18 km/h et forcent ainsi le couplage des deux moteurs hydrauliques. Le « Loader » régule automatiquement le régime moteur, pour une utilisation au curage par exemple, tandis que le « Creeper » autorise le réglage manuel et indépendant des valeurs maximales du régime et de l'allure (pédale en butée) à l'aide de deux molettes situées sur la console latérale. Quel que soit le mode, le conducteur sélectionne la gamme « tortue » (jusqu'à 5 km/h) ou « lièvre ». Une pédale d'approche, baptisée Inching et située à gauche, permet de stopper l'appareil tout en conservant du régime et de la puissance hydraulique. Le levier multifonction intègre éventuellement la commande de l'inverseur du sens de marche, celle qui est située à gauche sous le volant restant prioritaire.  

Ponts et direction

  Les deux ponts, signés Dana Spicer, intègrent le système de freinage à disques immergés. Ils fonctionnent selon les trois modes directionnels les plus courants. Le réalignement s'effectue de manière semi- automatique puisque l'opérateur doit maintenir appuyé un bouton en cabine. Un frein de parking électrique s'engage automatiquement dès le contact coupé et le siège conducteur libéré.  

Hydraulique

  Le circuit hydraulique est alimenté par une pompe à engrenage débitant jusqu'à 210 l/min (jusqu'à 180 l/min sur les variantes à boîte powershift). Il reçoit des distributeurs load sensing et flow sharing autorisant le cumul de quatre mouvements simultanés et proportionnels. En tête de flèche, le Dieci reçoit jusqu'à deux lignes auxiliaires pour commander une troisième ou une quatrième fonction.  

Flèche et tablier

  L'original système d'animation de la flèche intègre, dans un seul gros vérin, les fonctions de levage et de compensation. Cette conception limite les points de graissage et le nombre de flexibles. L'outil se verrouille mécaniquement ou hydrauliquement au tablier. Le bras possède un ralentisseur de fin de course à sa rétractation et le système DCS limitant le régime moteur à sa descente. Il intègre également un système de coupure des mouvements aggravants ainsi qu'une suspension désactivable manuellement ou automatiquement au-dessus de 2,50 m de hauteur de levage (valeur réglable).  

JCB 536-70 AGRI SUPER

Gamme

  Le Britannique JCB revendique l'invention des chariots télescopiques en 1977. Il assemble ses machines destinées à l'Europe dans l'usine de Rocester (Royaume-Uni), au siège de la marque. La gamme JCB Agri compte dix modèles. Le JCB 536-70 Agri se décline en trois finitions : standard (110 chevaux et boîte powershift à quatre rapports), Plus (125 chevaux et boîte powershift à quatre rapports) et Super (125 ou 145 chevaux et boîte powershift à six rapports). Il est homologué pour rouler à 40 km/h et affiche un PTRA de 28 t.  

Moteur

  Le quatre-cylindres JCB Ecomax de 4,4 litres développe 125 chevaux (+1 000 € HT environ pour le bloc 4,8 litres de 145 chevaux optionnel dans cette finition Super). Il répond aux normes antipollution Stage IIIB exclusivement grâce à une vanne EGR. Orienté transversalement, il repose sur deux longerons. Il forme un seul bloc avec le renvoi d'angle et la ligne de transmission. Moteur et radiateurs prennent place dans deux compartiments jointés. Doté de série d'un préfiltre cyclonique, ce quatre-cylindres aspire et refoule l'air par le dessus. Son turbocompresseur à géométrie variable porte le couple jusqu'à 350 N.m. La dernière génération du JCB 536-70 Agri Super, disponible depuis mi-2014 et présentée dans cette fiche, s'enrichit notamment d'un ventilateur à vitesse variable et réversible manuellement depuis le tableau de bord, ou automatiquement toutes les 15 minutes. Celui-ci refroidit les radiateurs escamotables, à larges mailles, de carburant, d'air d'admission, d'huile moteur et d'huile de transmission.

Transmission

  Un convertisseur de couple transmet le mouvement du moteur. Il est associé à une boîte powershift à six rapports avant et quatre arrière. Le chauffeur passe les vitesses manuellement depuis le joystick multifonction ou automatiquement pour les trois rapports supérieurs. Le convertisseur se bloque automatiquement à vive allure. En cas de pression légère sur la pédale de frein, l'opérateur neutralise progressivement la transmission et contrôle ainsi l'avancement. En cas d'appui plus prononcé, les freins entrent en action. Le constructeur a choisi de conserver un double inverseur, l'un prioritaire du côté gauche sous le volant, l'autre à droite par une gâchette sur le joystick multifonction.  

Ponts et direction

  Les ponts agricoles renforcés JCB Powertrain, de 24 t de charge utile, adoptent des réducteurs de 28 cm de diamètre. Le pont avant intègre un différentiel à glissement limité. Ses freins immergés à bain d'huile libèrent désormais totalement le mouvement, générant, selon le constructeur, une économie de 5 % par rapport aux modèles antérieurs. Le pont arrière, lui, oscille de ± 10 degrés. Le châssis du JCB 536-70, épais de 25 mm, est dépourvu de contrepoids. Les vérins de direction prennent appui non pas sur les rotules mais au niveau des chapes. Le chauffeur peut déconnecter le pont arrière lors de déplacements sur route ou pour la manutention légère. Le JCB adopte les trois modes directionnels usuels et ses roues bénéficient de série d'un système de réalignement automatique.  

Hydraulique

  Le circuit hydraulique load sensing est alimenté par une pompe à débit variable délivrant jusqu'à 140 l/min. Les flexibles du bras de levage sont accessibles depuis la trappe en pied de flèche. De série, le JCB 536-70 Agri adopte, à l'arrière, une prise hydraulique simple effet, une autre dédiée au freinage de la remorque ainsi qu'une alimentation électrique.  

Flèche et tablier

  L'intégralité des flexibles est protégée à l'intérieur de la flèche du JCB 536-70 Agri. Le nez de flèche dispose d'un vérin de cavage intégré. L'opérateur accroche l'outil au tablier Q-Fit et le verrouille manuellement ou hydrauliquement (option à 412 € HT). Il reçoit de série une prise auxiliaire double effet (seconde prise optionnelle à 560 € HT). Lors du changement d'un outil animé, il décompresse le circuit hydraulique en bout de flèche à l'aide d'un interrupteur à proximité de l'accoudoir. Deux vérins accumulateurs tarés à 10 et 20 bars et reliés au circuit hydraulique assurent la suspension de la flèche sur toute la course du vérin de levage. Celle-ci s'active manuellement ou automatiquement lorsque la vitesse dépasse 4 km/h. La flèche et les patins de guidage bénéficient d'un graissage à sec au Waxoyl suffisant pour évoluer en allers-retours sur une distance de 21 km (3 500 télescopages). La machine adopte deux amortisseurs de fin de cycle, l'un pour la levée et l'autre pour la rentrée du bras télescopique. Le système de sécurité coupe exclusivement les mouvements aggravants (sortie de flèche et descente du bras).  

Manitou MLT 735 120 PS

 

Gamme

  La gamme de chariots télescopiques MLT (Manitou Loader Telescopic) est fabriquée à Ancenis (Loire-Atlantique). Ceux qui sont destinés à l'agriculture présentent des capacités de levage oscillant entre 2,5 et 6 t et des hauteurs de levage de 5,9 à 9,6 m. L'offre intègre un modèle original à moteur arrière : le MLT 629. Ces chariots se déclinent tous en trois finitions se différenciant uniquement sur le plan du confort : Classique (siège à suspension mécanique et autoradio), Premium (siège pneumatique, autoradio Bluetooth, climatisation, décompression du circuit auxiliaire avant) et Elite (incluant en plus le siège basse fréquence, l'autoradio CD MP3 Bluetooth, le préfiltre autonettoyant, l'accélérateur à main, la suspension de flèche et les phares à LED). Le MLT 735 est homologué pour rouler sur la route à 40 km/h, à l'image des autres machines de 6 et 7 m de la gamme, et affiche un PTRA de 28 t.  

Moteur

  Le moteur Deutz installé en position transversale développe 122 chevaux. Un renvoi d'angle transmet le mouvement au convertisseur placé, lui, longitudinalement. Le quatre-cylindres répond à la norme antipollution Stage IIIB grâce à un DOC (catalyseur d'oxydation diesel). Manitou a redessiné le pot d'échappement, désormais coudé et bien moins encombrant. Le ventilateur refroidissant les différents radiateurs bénéficie d'améliorations. Animé hydrauliquement et régulé électroniquement, il s'inverse automatiquement toutes les trois minutes ou manuellement depuis un bouton du tableau de bord, avant de reprendre son sens de rotation habituelle au bout de 15 secondes. L'opérateur accède aisément aux filtres à air et à carburant ainsi qu'aux jauges de niveaux. Le moteur est protégé par un capot se verrouillant désormais par simple claquement.  

Transmission

  Le MLT 735 est disponible avec une boîte mécanique à quatre rapports (vitesse maximale de 35 km/h) ou powershift à six rapports sous charge et vitesse maximale de 40 km/h. Cette dernière se caractérise par le passage automatique des vitesses 5 et 6. Les commandes de transmission (inverseur et boutons de changement de rapport) sont regroupées sur le levier multifonction JSM. Le débrayage électrique de la transmission couplé à la pédale de frein, augmentant selon Manitou la précision de manutention, est actionné depuis un interrupteur en cabine.  

Ponts et direction

  Le MLT 735 est muni de ponts fournis par Dana. Chaque roue intègre un train épicycloïdal à quatre satellites, ainsi qu'un frein à disques immergés. Manitou monte désormais des pneumatiques Alliance de 24 pouces sur ses machines (pneus Michelin en option). Le constructeur propose les trois modes directionnels traditionnels et un réalignement manuel des roues à l'aide de témoins lumineux.  

Hydraulique

  La pompe de travail de type load sensing affiche un débit maximal de 150 l/min et puise dans un réservoir de 135 litres. L'opérateur contrôle d'un coup d'oeil le niveau d'huile hydraulique depuis un petit hublot situé du côté gauche dans le pied de cabine. À l'arrière, le MLT 735 dispose d'une prise hydraulique dédiée au freinage, d'une prise électrique et, en option, d'une prise hydraulique à simple ou double effet.

Flèche et tablier

  La flèche, équipée de 16 patins de guidage et de balais, est alimentée par une tuyauterie rigide. Elle bénéficie de graisseurs regroupés. Son extrémité adopte un distributeur à double effet, doublé sur demande au moyen d'une électrovanne. Une tête de flèche standardisée équipe les chariots de 2,5 à 6 t de capacité. Une barre amovible, ou un dispositif hydraulique (+700 € HT), assure le verrouillage de l'outil au tablier. Manitou propose en outre une large gamme d'outils fabriqués par Thievin. Tous les mouvements du bras de levage s'opèrent à l'aide du monolevier JSM à commandes proportionnelles. Lors du travail, la machine est protégée des mouvements scabreux par un système de coupure automatique. Selon la tâche envisagée, le chauffeur choisit parmi l'un des trois modes disponibles : outre le mode « fourche » en utilisation standard, le mode « godet » convient pour les travaux lourds, car il ne bride ni le bennage/ cavage, ni la fonction auxiliaire. Pour déplacer sans risque des charges à l'aide d'une potence ou d'une sangle, le mode « charge suspendue » limite davantage les mouvements de la machine en diminuant le plafond de sécurité de 30 %. À Manitou, un travail flèche rentrée débride intégralement les capacités du chariot.

Massey Ferguson 9407 S XTRA

 

Gamme

  Le chariot télescopique 9407 S Xtra que nous avons essayé est le plus gros modèle au catalogue de Massey Ferguson. La gamme comprend quatre appareils. Le plus petit, le 9305 Xtra, dispose d'un châssis court. Les 9306 Xtra, 9407 Xtra et 9407 S Xtra reposent sur une base commune plus longue. Ces machines sont fabriquées par Bobcat dans son usine de Pont- Château (Loire-Atlantique). Le modèle essayé en finition S bénéficie d'une pompe hydraulique de plus grosse capacité et d'un moteur thermique plus puissant. Il est homologué pour circuler à 40 km/h sur la route et reçoit une chape d'attelage (échelle ou crochet ramasseur au tarif), une prise électrique, une ligne hydraulique et une valve de freinage hydraulique.  

Moteur

  Le 9407 S Xtra loge un moteur d'origine Deutz de 3,6 litres monté en position longitudinale. Ce quatrecylindres, développant 122 chevaux, est alimenté par un réservoir à carburant de 138 litres. Il adopte depuis peu un mode Eco limitant électroniquement son régime. Pour répondre à la norme antipollution Stage IIIB, ce Deutz est équipé d'une vanne EGR externe et d'un catalyseur d'oxydation diesel. Le radiateur, fixé à l'horizontale audessus du moteur, est cloisonné pour refroidir l'eau, l'huile hydraulique, l'intercooler ainsi que le condenseur de climatisation. Le ventilateur, placé juste en dessous, est entraîné hydrauliquement. Son sens de rotation s'inverse automatiquement à intervalles réguliers ou en marche forcée.  

Transmission

  La transmission hydrostatique du chariot télescopique Massey Ferguson utilise une pompe fixée, sans renvoi d'angle, directement à la sortie du moteur thermique. La machine dispose de deux gammes hydrostatiques obtenues par modification de la cylindrée du moteur hydraulique. Ces deux rapports se sélectionnent en roulant grâce à un bouton-poussoir à l'extrémité du comodo. Le 9407 S Xtra est aussi pourvu de deux vitesses mécaniques, dont le changement s'effectue à l'arrêt via un interrupteur sur le tableau de bord. Un limiteur de vitesse, activé depuis le tableau de bord, module l'allure indépendamment du régime moteur. Cette fonction se révèle particulièrement utile avec un godet désileur ou une balayeuse, des outils demandant un débit hydraulique élevé. Par ailleurs, le chariot télescopique Massey Ferguson dispose d'une pédale de freinage avec deux fonctions. Sur le début de sa course, elle sert à l'approche, en coupant l'entraînement des roues. En fin de course, elle actionne le système de freinage. Le conducteur inverse le sens de marche depuis le joystick multifonction remplacé en option par un levier situé sous le volant, à gauche (double commande désormais disponible).  

Ponts et direction

  Le 9407 S Xtra s'équipe de ponts Dana Spicer issus de la gamme lourde de l'équipementier. La direction fonctionne selon trois modes : deux ou quatre roues directrices, et marche en crabe. La sélection s'effectue depuis un interrupteur à basculement sur le tableau de bord. Le réalignement des roues s'opère manuellement ou de façon semi-automatique. Le système de freinage intégral est assuré par un multidisque à bain d'huile.  

Hydraulique

  Le circuit hydraulique à centre fermé du 9407 S Xtra est alimenté par une pompe hydraulique à cylindrée variable avec détection de charge (load sensing). Celle-ci présente un débit maximal de 190 l/min. En raison de ce débit élevé, le constructeur introduit une nouvelle fonction, baptisée SHS, limitant électroniquement la vitesse des mouvements du bras pour les travaux demandant de la précision. Toutes les fonctions de la machine sont commandées électrohydrauliquement et de façon proportionnelle pour un confort accru. Jusqu'à trois mouvements peuvent être pilotés simultanément sans perte de rendement. Les raccords hydrauliques situés en tête de flèche disposent d'un système de libération de pression pour un couplage plus aisé.  

Flèche et tablier

  Le tablier spécifique de ce chariot télescopique laisse place en option à un modèle adaptable de type Manitou monté d'usine. Le verrouillage de l'outil s'effectue mécaniquement (version hydraulique disponible) avec un axe traversant et une goupille. La suspension de la flèche est assurée par deux accumulateurs oléopneumatiques à faible charge. Son activation s'effectue depuis le levier multifonction par l'action simultanée d'une pression sur le bouton dédié et la montée du bras. L'automoteur dispose d'une sécurité bloquant les mouvements aggravants que le conducteur peut désactiver.  

Merlo TF 38.7 CS 120

Gamme

  La deuxième génération de chariots télescopiques Turbofarmer de Merlo bénéficie d'un mode de conception révolutionnaire pour la marque. L'usine de Coni, au nord de l'Italie, a nécessité près de 100 M€ d'investissements pour permettre l'assemblage des différents modules composant un Turbofarmer II. Cette gamme se compose d'engins offrant des hauteurs de flèche de 7,1 ou 9,6 m, des capacités de charge de 3,8 ou 4,2 t, des moteurs Deutz de 122 et 156 chevaux, deux types de transmission hydraulique et autant de châssis. Seule la cabine est commune à tous les modèles. Elle est d'ailleurs la seule, de tous les chariots du marché, à bénéficier en option d'une suspension hydraulique.

Moteur

  Les Merlo TF 38.7 sont tous animés par un quatre-cylindres Deutz, de 3,6 litres de cylindrée, développant 122 chevaux. Ce moteur respecte la norme antipollution Stage IIIB grâce au système de recyclage des gaz d'échappement EGR et au catalyseur d'oxydation DOC. L'ensemble des échangeurs d'air, d'eau, d'huile hydraulique et d'huile de transmission sont placés à l'horizontal et à l'avant du compartiment moteur. Ils pilotent automatiquement le régime du ventilateur selon la température des fluides. Le conducteur dispose, quant à lui, d'un interrupteur permettant d'inverser momentanément le sens de rotation des pales. Merlo dote également ce modèle de la fonction Eco Power Drive limitant le régime maximal du moteur sans pour autant brider la vitesse d'avancement de l'engin. Ce dispositif intègre également un accélérateur automatique modulant le régime moteur, jusqu'à la consigne définie par le chauffeur, selon les sollicitations appliquées au joystick multifonction.  

Transmission

  Merlo équipe de série les Turbofarmer II d'une transmission hydromécanique. La pompe hydraulique d'avancement, animée par le moteur thermique, entraîne un moteur lié à une boîte à deux vitesses. L'opérateur dispose ainsi des plages d'avancement 0-16 km/h, pour les travaux de manutention ou de chargement, et 0-40 km/h pour les phases de transport. Le passage d'une gamme à l'autre s'effectue à l'arrêt depuis un commutateur électrique au tableau de bord. En option, ces engins bénéficient de la variante CVTronic composée de deux moteurs hydrostatiques alimentés par une pompe hydraulique. Cette dernière se dispense de boîte de vitesses mais offre, selon Merlo, davantage de couple que la transmission de base et une accélération ininterrompue entre 0 et 40 km/h.  

Ponts et direction

  Les Turbofarmer II sont équipés de série de ponts à réducteurs pignon/ couronne. L'entraînement par le haut de la couronne augmente ainsi la garde au sol de l'engin. Ces derniers sont animés par des cardans reliés directement à la boîte de vitesses. Merlo dote chaque pont d'une paire de freins à sec de type disque/ plaquettes. Le frein de parc agit, quant à lui, sur un disque externe. Le chauffeur se déjouera des sols glissants à l'aide du blocage de différentiel arrière, proposé en option, voire avant/arrière pour les plus exigeants. La modification du mode de direction s'effectue, elle, depuis un commutateur à trois positions. Le réalignement des roues nécessite ensuite de forcer la direction jusqu'aux butées de vérins des essieux. Enfin, la marque propose en option la version TT intégrantun pont avant spécifique relié au châssis par l'intermédiaire de deux vérins hydrauliques. Cette spécificité permet au chariot de corriger des dévers de l'ordre de 10 %.  

Hydraulique

  Le Merlo TF 38.7 CS 120 est équipé de série d'un circuit hydraulique doté d'une pompe à cylindrée variable. Celle-ci fournit un débit maximal de 171 l/min aux distributeurs flowsharing permettant de piloter simultanément jusqu'à trois fonctions du bras télescopique. Seule la vitesse des différents mouvements sera éventuellement ralentie. La marque ajoute en option un amortisseur des oscillations de la flèche. Ce module, intégrant deux boules d'azote, se désactive automatiquement en dessous de 4 km/h puis reprend son travail à chaque nouvelle accélération du chariot. Enfin, Merlo dote, de série, le tablier d'un vérin de verrouillage hydraulique de l'outil et de prises d'alimentation d'une troisième fonction.  

Flèche et tablier

  Le bras télescopique, formé à partir de deux fers U précontraints et soudés, ainsi que les vérins hydrauliques sont fabriqués par Merlo. La gamme Turbofarmer II bénéficie de série du contrôleur de stabilité longitudinale MCDC. Ce dispositif intégrant un écran couleur en cabine reconnaît automatiquement l'outil attelé sur l'unique tablier proposé par la marque et adapte aussitôt l'abaque de charge. L'ensemble des capteurs utilisés par ce module est également mis à profit dans le système de pesée dynamique.        

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