Dieci : Une crise cache parfois une réussite

La crise du BTP amorcée en 2008 a assommé plus d'un constructeur d'engins. L'Italien Dieci a su contrer cette sombre période en s'attaquant au marché agricole. Il a réussi son challenge et annonce aujourd'hui occuper la quatrième place du classement des constructeurs de chariots télescopiques. La France n'est d'ailleurs pas étrangère à cette réussite.
Ce qui ne tue pas rend plus fort. Dieci l'a appris à ses dépens en 2008, lorsque la crise a touché le secteur du bâtiment. L'entreprise, située depuis 1962 à Montecchio Emilia, petite ville du nord de l'Italie, disposait pourtant d'une usine flambant neuve et d'une large gamme composée de bétonnières automotrices, de chariots télescopiques classiques, rotatifs et industriels. Cette période lugubre a été plus forte que ces engins offrant, pour certains, une capacité de levage de plus de 20 tonnes. La société a alors adapté sa gamme à la demande d'un secteur plus porteur, en l'occurrence celui de l'agriculture. Sur l'incontournable marché français, deuxième consommateur mondial de chariots télescopiques derrière les États-Unis, la marque a d'abord été représentée par la société Ammann, elle aussi spécialisée dans les engins de travaux publics.
Laurent Quichon a ensuite pris les rênes de la filiale française qui fête aujourd'hui ses deux années d'existence. L'occasion pour Dieci d'inviter la presse tricolore sur son site de production. Construite en 2007 sur une parcelle de 12 hectares, l'usine couvrant désormais près de 4 000 m² a représenté un investissement de 50 M€. Les récentes extensions ont permis de limiter la sollicitation de sous-traitants notamment pour la fabrication des châssis et des bras télescopiques. Les pièces d'acier sont ainsi découpées par des machines à commande numérique, assemblées et pointées par des hommes sur des gabarits, puis entièrement soudées par des robots.
La plus grande enceinte compte quatre chaînes de montage dédiées chacune à une gamme de produits spécifiques. Douze machines sortent de cette unité de production chaque jour. « L'usine présente cependant la capacité d'assembler une vingtaine d'engins quotidiennement. Elle devrait donc être en mesure de répondre à de plus importantes demandes », explique le directeur de la filiale française. Le dernier-né des bâtiments est, lui, dédié au montage des bras télescopiques finalisant ainsi la construction des machines.
Réagir à cet article


L'essentiel de l'actualité
Tous les mois, recevez les actualités et articles les plus lus du machinisme agricole