Depuis le 1er janvier 2021, les propriétaires de pulvérisateurs ont l’obligation de soumettre leur appareil à une inspection triennale, après un premier contrôle établi au bout de cinq ans. Le contrôle des pulvérisateurs, mis en place au 1er juillet 2009, prévoyait jusqu’alors un renouvellement de contrôle tous les cinq ans. Défini initialement, le nouvel impératif est mentionné dans l’article 8 de la directive européenne 2009/128/CE sur l’utilisation durable des pesticides. L’entrée en vigueur de la disposition, programmée initialement au 1er janvier 2020, avait été repoussée d’un an. « Les organismes proposant le contrôle ont enregistré un pic d’activité important le mois dernier, rapporte Jean-Luc Pérès, responsable du Gip (Groupement d’intérêt public) Pulvés. La demande de clients ayant anticipé cette date ou souhaitant rattraper leur retard était forte. » Sur 2020, l’activité de ces prestataires avait subi de fortes perturbations en raison de la pandémie.
Réseau remanié
Par ailleurs, le réseau français des organismes de contrôle des pulvérisateurs a subi d’importants remaniements sur 2020. Ces acteurs sont sur le point de devoir justifier d’une accréditation ISO 17020, délivrée par le Comité français d’accréditation. « Les trois quarts seulement des 80 organismes qui proposaient du contrôle poursuivent cette activité en 2021, selon Jean-Luc Pérès. Le coût de la démarche d’accréditation sera répercuté sur le prix des contrôles, avec une augmentation des tarifs comprise entre 15 et 20 € par appareil. » Le réseau compterait aujourd’hui 135 inspecteurs répartis sur notre territoire, contre 150 auparavant.

Selon nos informations, des discussions seraient en cours pour avancer le délai de première inspection en France. Les Pays-Bas ou l’Allemagne par exemple ont déjà imposé un premier contrôle avant les 6 mois et souvent réalisé avant même la livraison. Celui-ci permet de déceler, dès le début de l’utilisation, des défauts de conception (taille de manomètre, serrage insuffisant des raccords, défauts de régulation de pression, pertes de pression importantes…). Le propriétaire disposerait ainsi d’un appareil bien réglé sans attendre cinq ans pour déceler des dysfonctionnements. Affaire à suivre.