Salon Lin'Ovation 2022Les nouveautés à ne pas manquer lors du premier salon Lin'Ovation

Les nouveautés à ne pas manquer lors du premier salon Lin'Ovation

Le premier salon dédié à la culture du lin fibre s’est tenu du 15 au 16 juin, à Crosville-la-Vieille, dans l’Eure. Organisé par Arvalis – Institut du végétal, cet événement de plein champ a réuni 3 000 liniculteurs, sur un champ de 7 ha comptant plus de 100 exposants, un plateau technique de 120 micro-parcelles réunissant 20 ateliers animés par 50 experts. L'occasion de mettre en valeur l'expertise française dans la production de cette culture emblématique des régions Normandie et Hauts de France. L’Hexagone est le premier producteur mondial avec 99 000 ha et plus de 119 000 t de fibres longues produites en 2021. 1 ha de lin français peut produire 4 000 chemises.

Depoortere : la double écapsuleuse fait peau neuve

À la demande des entreprises de semence de lin, dont les graines écapsulées sont de meilleure qualité que lors du teillage, le Belge Depoortere revoit sa double écapsuleuse automotrice Decahy. Celle-ci assure le retournement de deux nappes de lin et la récupération des graines. Elle possède un nouveau caisson de nettoyage, issu des moissonneuses-batteuses New Holland, entraîné par des moteurs hydrauliques. L’automotrice Decahy accède également à une nouvelle cabine Claas, plus spacieuse, dotée d’un écran et d’une poignée, tous deux revus. Son moteur, développant 300 ch, est le six-cylindres Deutz-Fahr, de 7,8 L, conforme à la Stage V. Il travaille à 1500 tr/min pour limiter la consommation de carburant et le bruit, tout en assurant un régime fixe pour certains organes. La vitesse de son ventilateur se gère électroniquement selon sa température afin de limiter le bruit. Toutes les fonctions sont réglables, en pression et en vitesse, à l’instar du pick-up, de la table arrière ou des courroies de transport, évitant d’éclater les fibres. Tout le circuit hydraulique est fourni par Sauer Danfoss, tandis que les ponts sont signés Omsi. La Decahy, avec sa trémie de 2 m3, peut réaliser entre 1,5 et 2 ha/h, soit un potentiel de 200 à 300 ha par machine et par saison. Au stade de prototype, pour l’heure, l’automotrice sera produite, dans un premier temps à 35 exemplaires.

 

Union : la Rafale enroule mieux le lin

L’enrouleuse automotrice Rafale du constructeur belge Union revoit certains de ces composants. Elle accède notamment à un nouveau capteur d’épaisseur de nappes afin d’assurer une alimentation toujours constante de la nappe lors de la confection de la botte. Ce capteur autorégule la vitesse de la cellule. Au niveau du système de liage, un nouveau couteau rotatif assure une coupe plus nette de la ficelle. De même, un nouveau pince-ficelle électronique lâche la ficelle au démarrage du noyau puis la pince ensuite afin d’améliorer la qualité de nouage. Par ailleurs, l’automotrice Rafale accède à deux caméras HD, transmettant les images sur un écran de 10 pouces.

 

Dehondt : l’enrouleuse automotrice plus confortable

Le Français Dehondt présente l’enrouleuse automotrice EA618 homologuée pour circuler à 40 km/h sur la route, la première machine à trois roues désaxées à recevoir ce précieux sésame en France. Cette automotrice reçoit la conduite Automotiv permettant d’adapter la puissance aux besoins par une gestion électronique du régime moteur et de la transmission. La cabine Evolution s’avère plus confortable grâce à des plots en élastomère revus et permettant de filtrer les vibrations et les remontées de bruit depuis les organes. Les carters sont redessinés afin de limiter l’accumulation de déchets. Cette machine de 141 ch possède un moteur John Deere conforme à la norme antipollution Stage V. Elle conserve son boggie de pick-up améliorant le suivi du terrain.

 

SARL Sablon : une adaptation de pick-up pour limiter la remontée de pierres

La concession SARL Sablon, située dans la Somme, propose de limiter les remontées de pierre et de poussières dans les enrouleuses à lin Dehondt ou Kuhn. Pour cela, il adapte devant un pick-up additionnel à trois rangées de doigts. Celui-ci s’avère également plus polyvalent en autorisant la récolte de petit ou grand lins. Entraîné mécaniquement ou hydrauliquement, il favorise, en outre, la régularité de ramassage de la nappe.

 

Hyler : une retourneuse automotrice tout confort

La jeune marque belge Hyler n’existe que depuis deux ans, mais elle fait déjà beaucoup parler d’elle dans le petit monde du lin. Elle présente une retourneuse automotrice à lin, baptisée Easy-Turn 113, capable d’évoluer également dans le chanvre. Celle-ci se distingue par sa roue avant suspendue, autorisant un débit de chantier important, jusqu’à 15 km/h, et assurant une bonne qualité de travail. Elle apporte également un bon niveau de confort au chauffeur et une visibilité satisfaisante, selon le fabricant. Elle est motorisée par un bloc Kubota de 76 ch, conforme à la norme Stage 4, pouvant, en raison de sa puissance, se passer de catalyseur SCR, donc d’AdBlue, en échappant au seuil réglementaire pour les NOx. Le constructeur Hyler travaille également sur un prototype de faucheuse automotrice pour le chanvre, en cours de développement.

 

Van Iseghem Construct : des souleveuses vertueuses pour l’environnement

Le Belge Van Iseghem Construct présente une souleveuse à lin. Cette machine est déclinée en trois variantes : DUO227, TRI339 et QUA477, à respectivement 2, 3 ou 4 rangées, soit des largeurs respectives de 2,3, 3,5 ou 4,8 m. Les deux plus petits modèles possèdent un châssis porté fixe, tandis que le plus large se replie à 2,9 m de largeur hors tout au transport. Tous s’attèlent sur le relevage arrière du tracteur. Cet appareil breveté repose sur des roues de jauge avant (deux par nappe) faisant tourner mécaniquement des rouleaux munis de doigts courbés. Ces derniers soulèvent le lin afin d’accélérer son séchage et faciliter son ramassage en limitant les remontées de terre ou de cailloux dans l’enrouleuse. Le fabricant argument également sur sa capacité à régulariser l’andain et à détacher les capsules enracinées ainsi que le lin enlacé dans les adventices, permettant ainsi de s’affranchir de l’utilisation d’un herbicide total avant la récolte.

 

Novaxi : les bineuses animées Feldklasse et les Bed Weeder Maréchal au catalogue

La société Novaxi, spécialisée dans le désherbage mécanique en important notamment les matériels Garford et ETR AVT, ajoute deux cordes à son arc. La première est la bineuse animée en planches ou sur buttes, de l’Allemand Feldklasse. Celle-ci intervient sur les cultures légumières telles les oignons, carottes.. Elle peut biner à partir d’un interrang de 5 cm. La deuxième nouvelle offre de Novaxi est le Bed Weeder à roues ou à chenilles du constructeur Maréchal. Celui-ci autorise des opérations manuelles telles le désherbage, repiquage, greffage… Il possède plusieurs places afin d’emporter entre deux et huit passagers. Il est autonome grâce à ses batteries et ses panneaux solaires.

 

Sopema : un rouleau à pneus semi-creux

Le constructeur marnais Sopema dévoile le Rouleendive, un tasse-avant destiné initialement à la culture d’endive mais qui s’adresse également aux producteurs de betteraves, chicorées… Ce rouleau de pré-semis, en position frontale, rappuie le sol avant le semis. Il reçoit des pneumatiques semi-creux, de 230 mm de diamètre. Il est repliable et pendulaire. Ce rouleau mesure 5,5 m de large, voire 6,48 m pour la production d’endives (version asymétrique).

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