Le nouveau 718 Vario de Fendt connaît davantage de modifications mécaniques que de retouches stylistiques. Pour évaluer les bienfaits de ces changements, ce six-cylindres de 180 chevaux a été testé dans les Ardennes sur l'exploitation d'Aurélien Sureau. L'essayeur, Pierre-Louis Michel, a été séduit par le confort de ce tracteur et ses performances sur la route, un peu moins par le temps de prise en main nécessaire pour se familiariser avec les fonctions du terminal Vario.
Mieux vaut avoir l'oeil aguerri pour différencier les nouveaux tracteurs de la série 700 Vario de leurs prédécesseurs. Fendt a joué, cette fois-ci, la carte de la modération en conservant le design général et la cabine VisioPlus à pare-brise panoramique. Les deux générations se distinguent en revanche à l'ouverture du capot. Les derniers modèles renferment en effet dans leur compartiment moteur un six-cylindres, désormais conforme à la norme antipollution Stage IV, surplombé par un filtre à particules. Ils profitent par ailleurs de ponts redessinés et du freinage pneumatique sur les roues arrière. La première épreuve, celle du passage au banc moteur de la FRCuma de Bourgogne, est dirigée par Fabrice Maitrot. Elle confirme les performances du six-cylindres Deutz. Ce bloc, donné pour 180 ch ECE R24, développe une puissance maximale de 169,7 ch mesurés à la prise de force selon la norme OCDE. La deuxième épreuve consiste à tracter une remorque Gilibert, chargée de 17,2 tonnes de blé, sur un parcours routier réalisant une boucle de 10,5 km autour de l'exploitation. Pierre-Louis Michel, l'agriculteur convié à prendre le volant de ce Fendt 718 Vario en finition haut de gamme ProfiPlus, a l'habitude de tracteurs dotés d'une transmission à variation continue puisqu'il utilise des Case IH CVX.
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Souplesse et confort de conduite
Lorsqu'il s'élance pour le premier tour, l'essayeur choisit de piloter la transmission en mode pédale. Avec ce mode de conduite, Pierre-Louis Michel apprécie de pouvoir facilement régler la butée haute virtuelle de la commande au pied depuis une molette située sur l'accoudoir et d'en modifier aussi simplement la progressivité. Il regrette, en revanche, le manque de stabilité du Fendt et l'impression de légèreté au niveau du pont arrière. Il est globalement séduit par la souplesse de fonctionnement et le confort à bord. L'exploitant réalise un deuxième tour sur le même circuit en utilisant, cette fois-ci, le mode levier. Quel que soit la solution de conduite choisie, il souligne la bonne ergonomie des commandes de transmission et les boutons qui, en raison de leurs codes couleurs et de leurs icônes, se révèlent intuitifs. « Le terminal Vario nécessite un temps de prise en main pour se familiariser avec toutes ses fonctionnalités », regrette l'essayeur. Les performances du tracteur, les temps pour monter les côtes et la consommation de carburant ne diffèrent pas en fonction du mode de conduite utilisé.
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Bonnes aptitudes de traction
L'attelage du décompacteur Cultiplow Platinum d'Agrisem, de 3 m de large, s'opère sans difficulté. Avec les dents de l'outil réglées à plus de 30 cm de profondeur, le Fendt démontre de bonnes aptitudes à la traction et évolue entre 5,5 et 6,5 km/h. Il affiche un taux de patinage moyen de 20 % correspondant à la limite à partir de laquelle le contrôle d'effort modifie la position du relevage arrière. Certes le sol autorise le passage du tracteur et du décompacteur, mais les mauvaises conditions de travail nous contraignent à stopper prématurément cette épreuve. Même s'il n'a pas pu prouver l'étendue de ses capacités au champ, le Fendt 718 Vario s'est révélé confortable et performant sur la route.
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