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Trancteurs standards Claas Axion 9 : changement de décor

Montez avec nous à bord du tout nouvel Claas Axion 9.450 et de l’Axion 9.450 TT. Au travers de cette prise en main, découvrez les changements apportés. Si Claas conserve son trio gagnant Moteur-boîte-pont en l’améliorant, le tracteur s’équipe en revanche d’une cabine entièrement revue en faveur du confort d’utilisation.

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Avant même le lever de voile sur la dernière génération de tracteurs Claas Axion, Matériel Agricole à eu la chance de prendre ces engins en main, en Allemagne, près de l’usine de moissonneuses-batteuses du constructeur à Harsewinkel. Sur place, nous avons eu toute une journée pour profiter de ce tout nouvel Axion 9 mais aussi de sa version TerraTrac combinant roues sur l’essieu avant et chenilles sur l’arrière avec des outils adaptés à ces tracteurs de forte puissance. Ce jours-ci, Claas avait eu en plus le bon gout de faire tourner et laisser disponible une version actuelle de l’Axion 960 pour rouler également et faire la comparaison. Au travers cet article, je vous fais découvrir les nouveautés et changement apportés par cette nouvelle génération de machines en vous livrant mon ressenti au travers des quelques heures passées à leur volant.

(© L.C.)

Il a de la gueule

A notre arrivée sur la parcelle, un rapide café pour s’échanger des politesses, et c’est parti pour découvrir l’appareil. Au premier coup d’œil, L’Axion s’octroie une vraie évolution esthétique. Le tracteur me plait, toutefois cela reste subjectif. La nouvelle identité forte de son capot atteint son paroxysme avec sa signature lumineuse frontale baptisée « Visor » par le fabricant. Cette pièce accueille les feux de routes soulignés de bandeaux LED d’éclairage de jour et arbore fièrement le Logo Claas en son centre. Si fièrement d’ailleurs que ce logo est rétroéclairé par des LED.

(© L.C.)

Une cabine revue

En tant qu’ex-chauffeur, les habitudes ont la vie dure, je fais un tour du tracteur comme si j’allais y faire mon entretien journalier. Je m’aperçois rapidement d’une chose, le graissage centralisé, autrefois réservée au TerraTrac, est présent sur la version à roues. Le système est relié au pont avant pour le lubrifier !

Le pont avant est graissé automatiquement par le système de graissage centralisé disponible sur l'Axion 9 à roues et Terra-Trac. (© L.C.)

Capot ouvert, le filtre à air est devant les grilles et à hauteur d’homme malgré le gabarit imposant de l’engin et les radiateurs s’ouvrent en portefeuille. Claas m’indique utiliser un système de ventilateur à pales réversibles en option. Pour l’attelage des outils, la manipulation de l’imposant troisième point est assistée par un vérin pneumatique. De série, le tracteur est équipé d’une pompe hydraulique 220 L/min, mais ce débit peut grimper à 370 L/min en option. Deux distributeurs hydrauliques peuvent être équipés de raccords 3/4’’ en option. Sinon ils sont en 1/2’’. Le premier délivrant jusqu’à 170 L/min à la sortie du branchement. Pas de remorques aujourd’hui mais l’équipe du tractoriste me montre son branchement spécial pour automatiser le blocage de l’essieu suiveur. Sur la version à chenilles Terra-trac, je remarque l’arrivée de moyeux transparents pour surveiller le niveau d’huile dans les galets. Présentation terminée, c’est l’heure de monter à bord de la cabine offrant 17 % de volume en plus que l’actuel Axion et une nouvelle ceinture d’éclairage intégrés LED 360 avec des phares de travail d’appoint réglables à LED. Au total, jusqu’à 22 feux éclairent les nuits de travail.

L'intérieur de la cabine est revisité pour gagner en espace mais aussi en ergonomie. (© L.C.)
Une ceinture de phares Led prend place autour du toit de cabine. Jusqu’à 22 phares au total peuvent prendre place sur le tracteur. (© L.C.)

L’accès à cette cabine 4 montants a d’ailleurs été revisité. L’escalier de l’Axion 9.450, offre une pente plus douce et 3 appuis à chaque étape de la montée. Le diable se cache dans les détails, mais les poignées sont entourées d’un grip pour ne pas les échapper avec des mains glissantes. Sous l’escalier, l’opérateur a accès à une caisse à outils sur rail qui a le privilège d’être déjà remplie d’outils King Tony de série !

La caisse à outils sous le marchepied est remplie d'outils de série. (© L.C.)

Je retrouve également une prise d’air pour soufflette, la batterie et ses causses. Toujours autour de l’escalier, un bouton permet d’allumer l’éclairage du tracteur afin de voir son environnement dans le noir par exemple et d’arrêter d’utiliser le flash du téléphone. Même l’escalier et la caisse à outils bénéficient de leur éclairage LED. L’opérateur peut régler, depuis l’écran, quels phares s’allumeront à l’appui sur ce bouton. Pratique, mais ce n’est pas sa seule fonction. En effet, ce dernier met également en route le terminal du tracteur afin d’accéder aux réglages dès le démarrage. Le seuil de porte de 43 cm me laisse largement assez d’espace pour pénétrer confortablement.

Un bouton à l'extérieur permet d'allumer les phares mais aussi de mettre en route l'informatique du tracteur afin de démarrer plus vite. (© L.C.)

Si j’avais des gants, un couteau ou autre, je les aurais déposés dans un petit bac aimanté au plancher à l’entrée de la cabine contre le pare-brise pour éviter qu’ils ne se baladent de part et d’autre.

Un petit rangement est placé au pied de la porte pour ne pas que des outils cognent contre la vitre. (© L.C.)

Il fait les choses en silence

Avant de monter dans ce nouvel Axion, j’ai fait des tours de la parcelle avec sa version actuelle pour me rendre plus vite compte des différences. Une en particulier me saute aux yeux, ou plutôt… aux oreilles. La différence de niveau sonore ressentie d’un tracteur à l’autre est frappante. Dans l’Axion 9.450, j’ai à peine entendu le moteur démarrer. Les membres de l’équipe Claas m’expliquent que leurs ingénieurs ont en effet mis le paquet sur l’insonorisation. Côté structure notamment, ou le châssis de la cabine est traversé sous le plancher de part en part par des éléments censés réduire les vibrations émises. Les vitres sont fixées sur plus de point d’appui. Même les moteurs électriques d’essui glace sont repositionnés à l’extérieur pour qu’ils n’occasionnent pas de gêne sonore au chauffeur. Les carters de transmission sont également insonorisant. En tous cas, ce travail sur la réduction du bruit a fonctionné avec brio puisque même en poussant le régime moteur au maximum et en changeant d’allure, le silence est de mise à bord !

Il anticipe la charge

Bon, je suis trop impatient nous reviendrons sur la cabine plus tard. Avant même de commencer à circuler dans les réglages, je pose le déchaumeur à disques indépendants Köckerling Rebell de 12 mètres de large et j’avance dans les résidus de maïs pour voir si ce tracteur en a dans le ventre. Certes, la terre est très légère, mais l’association moteur FPT Cursor 9 de 450 ch et boite à variation continue CMatic montre une belle réactivité pour assumer le pic de charge due à la pose de l’outil. Je fais alors le lien avec la médaille Agritechnica reçue par le constructeur ! Elle lui a été décernée pour son système d’anticipation de la charge. Le tracteur comprend et apprend en effet, de lui-même, que le chauffeur est en train de planter un outil dans le sol grâce aux commandes de relevage ou de distributeurs. Ainsi, lorsque le chauffeur utilise ses commandes le tracteur sait que la charge va augmenter. Il envoie ainsi un peu plus de régime ou adapte la transmission en anticipation. Cette technologie est introduite sur le nouveau logiciel de gestion de la transmission CMatic (fournie par ZF) du tracteur. Celui-ci est désormais développé en interne sur le site de production des transmissions Claas de Paderborn. Je profite que l’équipe Claas aie le dos tourné pour planter l’outil au maximum. Le tracteur s’enfonce doucement dans le sable mais ne sautillera pas. Et ce, malgré l’absence de masse à l’avant. Ceci grâce à la répartition de son poids à 50 % sur chaque essieu, à la suspension du pont avant proactive et à sa monte de pneumatique en R44 de 2,2 m de diamètre à l’arrière. Surtout, il met très longtemps avant de menacer de caler. De quoi largement me laisser le temps d’adapter mes réglages à un passage difficile de la parcelle par exemple. Même constat pour la version à chenilles TerraTrac attelé à un déchaumeur à dents lourd Köckerling Vector de 7 m. Il en a sous le capot et met plus de temps à s’enfoncer.

Il sait accueillir

Il est temps de cesser les âneries et de me mettre en conditions de travail optimales. Focus donc sur les commandes et environnement de conduite. Derrière le volant, le tableau de bord a disparu.

Le tableau de bord est désormais positionné sur le montant droit de la cabine. (© L.C.)

Comme pour le reste des concurrents, il est remplacé par un pavé d’affichage numérique le long du montant avant droit. L’accoudoir change également, avec une ergonomie mieux pensée et des boutons essentiels regroupés devant des fingertips configurables et rétroéclairés. Pour piloter la transmission, le Joystick CMotion reste le même mais est désormais mobile en croix ! Le basculement vers la gauche ou la droite permet de changer de plage de vitesse, toujours au nombre de trois. Claas installe, de série, un monolevier pour l’hydraulique revu. Plutôt ergonomique, il est surmonté d’un joystick en croix. Au total, il offre au minimum 10 commandes configurables et 30 en option. Terminé les potentiomètres sur le montant de cabine. Seule la molette de contrôle de position du relevage subsiste sur le coté de l’accoudoir. Celle-ci me signale d’ailleurs l’arrivée à la position cible du relevage en émettant des vibrations lorsque je joue avec. En circulant dans l’écran en bout d’accoudoir je le trouve plus réactif que sur le tracteur de génération actuelle. C’est parce que c’est devenu en fait un afficheur tactile. Son cerveau est désormais intégré à la cabine. Ceci à un deuxième effet positif. Plus besoin d’avoir deux écrans pour utiliser le GPS !

S'il est toujours possible d'avoir deux écrans, le terminal principal est à présent capable d'accueillir l'autoguidage. (© L.C.)

En effet, le deuxième écran n’est plus le Cemis et n’est plus réservé à l’isobus ou à l’autoguidage. Il s’agit juste d’un deuxième afficheur. Les deux sont capables de contrôler l’ensemble des fonctions. Le menu principal est bien entendu configurable à souhait. Pour ce qui est de l’interface, pas de révolution, c’est clair, on s’y retrouve. Créer une ligne de guidage est simple et atteindre ses réglages est facilité par des raccourcis. Trop excité de rouler j’ai oublié de régler mon siège. Il est temps de le faire. Ici dans sa version la plus haut de gamme l’ensemble des réglages est électrique. Il est possible d’en enregistrer trois. Tiens, même le compresseur de la suspension du siège est dehors, du bruit en moins donc. Ce siège de la marque Isri est chauffé et ventilé. Il est au choix en cuir ou en tissu. Il pivote de 40° vers la droite et de 10° vers la gauche.

Le siège haut de gamme bénéficie de réglage électriques et de mémorisation de position. (© L.C.)

Au pied du montant droit de la cabine, le constructeur installe un repose pieds. Je pivote le siège, tend les jambes et les pose dessus. Le tracteur suit sa ligne de guidage, En détente pour surveiller l’outil en silence ! Trop dur de tourner la tête ? Je peux surveiller l’outil au travers de trois caméras (1 à l’avant, 2 à l’arrière). Ces dernières bénéficient d’un angle de vue réglable jusqu’à 180°. Je peux regarder l’outil entier ou faire un focus lors de l’attelage par exemple. Il est même possible de zoomer depuis l’écran tactile.

Avant de rendre le volant, Je m’octroie le droit de faire plusieurs tours de parcelles en accélérant dans les traces de demi-tour et de zones non travaillées pour tester la suspension de la cabine. A fond, pas de phénomène de ballant que l’on pouvait reprocher à l’actuelle suspension mécanique des tracteurs Claas. Ceci est le résultat d’un changement de conception. La suspension de cabine est toujours mécanique à 4 points, cependant, le fabricant donne un angle de 45° aux amortisseurs pour réduire cet effet ! ça fonctionne, le tracteur amorti les secousses efficacement.

Après cette rapide prise en main, cet Axion 9 tient ses promesses. Les éléments qui étaient reprochés auparavant au tracteur sont corrigés. Outre le design, l’ergonomie nouvelle de ce tracteur le modernisent, améliorant le confort d’utilisation et l’efficacité.

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