Bednar Strom: Le semis au programme

Bednar Strom: Le semis au programme

Le constructeur d'outils de travail du sol Bednar Strom présentait, fin juin, ses dernières nouveautés lors de l'événement Field Day Slovec? à 70 km à l'est de Prague, sur la commune de Mestec Králové (République tchèque). Si la météo capricieuse a compromis l'évolution au champ des matériels, le fabricant, en pleine évolution, a tout de même pu présenter son offre et annoncer l'arrivée de semoirs.

L'entreprise tchèque de fabrication d'outils de travail du sol Bednar Strom, créée en 1997, enregistre une croissance annuelle supérieure à 30 % depuis trois ans. Son chiffre d'affaires en 2012 avoisine 20 M€ et 800 machines auraient déjà été commercialisées durant le premier semestre de 2013. Ladislav Bednar, le fondateur et dirigeant de cette structure, est également P.-d.g. de la société Strom Praha, importateur des matériels John Deere pour les 28 concessionnaires tchèques de la marque (environ 180 M€ de chiffre d'affaires). Cette double compétence l'a d'ailleurs encouragé à lancer la marque Bednar fin 2012 pour bien différencier ses activités de production et de distribution. Pour accompagner le développement de la partie liée à la construction de matériels, une nouvelle usine est actuellement en cours de construction et sera inaugurée cet automne. Aussi, le nom va changer lors du salon allemand Agritechnica pour l'appellation Bednar FMT (Farm Machinery Technology). L'activité du fabricant est nettement tirée par l'export, qui représente plus de 80 % du chiffre d'affaires. La zone de chalandise couvre désormais la quasi-totalité de l'Europe à l'exception des pays les plus méridionaux. Mais l'insatiable Tchèque lorgne déjà sur de nouveaux marchés comme l'Autriche, l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore le Canada. Sa présence marquée au Sima 2013 inaugure son implantation en France. Plusieurs concessionnaires de l'Hexagone bénéficieraient déjà d'une exclusivité de distribution sur leur zone. Bednar Strom cherche parallèlement à établir des contrats de distribution avec des groupements d'achat français. « Le client-type que nous rencontrons aujourd'hui est celui qui a augmenté la puissance de ses tracteurs et dont l'outil ne suit pas », argumente Damien Digard, le nouveau responsable du secteur français pour la société tchèque. L'industriel ambitionne d'ailleurs d'ouvrir sur notre territoire, d'ici trois ans, une filiale avec techniciens et vendeurs. Bednar Strom consacre chaque année 5 % de son activité à la mise au point de nouveaux produits. Pour conquérir de nouveaux marchés, le fabricant développe actuellement un nouveau semoir en ligne baptisé Omega. De conception semblable à celui du Pronto de chez Horsch, il devrait être proposé en largeurs de 3, 4, 6 et 10 mètres.  

Un service R&D en ébullition

Le fabricant a l'ambition d'élaborer un outil adapté aux conditions d'utilisation tchèques. Dans ce pays où la surface moyenne par exploitation (152 hectares en 2010) est de loin la plus élevée de l'Union européenne, il veut concevoir un semoir capable d'enchaîner, sur dix campagnes, 3 000 hectares par an. Il a ainsi développé sa propre distribution en inox et annonce une rampe de semis originale. Bednar Strom a également intégré récemment le consortium CCI (Competence CenterIsobus) pour faciliter la mise au point du pilotage de cet outil. « Nous voulons nous assurer de la fiabilité du semoir Omega avant d'entamer sa commercialisation, assure Ladislav Bednar. Depuis deux campagnes, deux prototypes de trois mètres sont ainsi mis à rude épreuve et sèment une surface de 4 000 hectares. La phase d'essais du semoir est toujours en cours et le lancement officiel de cette machine ne devrait pas avoir lieu avant 2014. » En octobre 2012, à Prague, Bednar Strom avait présenté un prototype de l'Omega à une sélection restreinte de clients et distributeurs européens. Parmi ses autres projets de développement, le constructeur tchèque travaille sur la fertilisation lors du décompactage. Il devrait bientôt proposer le Terrastrip 6000, un outil de strip-till à huit dents travaillant jusqu'à 40 cm de profondeur doté d'une trémie d'engrais de 800 litres. L'appareil casse la semelle de labour puis dépose l'engrais à 10 et 25 cm de profondeur. La semence est mise en terre au cours d'un passage suivant. Le procédé exige l'usage d'un système de géolocalisation précis. La firme a testé cette technique en maïs sur deux parcelles en 2011. Elle annonce un gain de rendement de 20 % par rapport à un itinéraire technique classique.  

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