ETA Green TillageDes disques guident le semoir dans les dévers

Des disques guident le semoir dans les dévers

L'ETA Green Tillage a adapté son semoir de précision afin d'implanter du maïs à pop-corn entre les rangs du couvert végétal. Des coutres circulaires pilotés par le GPS maintiennent la trajectoire de l'outil dans les parcelles en pente du Gers.

Semer le maïs à pop-corn sur la butte entre les rangs du couvert, telle est la technique culturale mise en place par Michael Hemman, qu'il a nommée « Green Tillage ». Cet entrepreneur du Gers, installé à Bézéril, a d'ailleurs donné le nom de ce mode d'implantation à son ETA. Il gère également la société Nataïs (voir encadré) qui collecte et commercialise le maïs à pop-corn de la région. Depuis les années 1980, Michael Hemman cultive cette plante, adaptée au climat chaud de cette région très propice à sa levée et à sa croissance. Pour semer précisément et de manière régulière entre les rangs du couvert, dans des parcelles en pente, l'ETA utilise un matériel bien spécifique, adapté à cette technique. « Nous disposons d'un déchaumeur à dents de 6 m pour semer les couverts et travailler le sol à une profondeur différente, et d'un semoir de précision Maestro de huit rangs, tous deux de marque Horsch, précise le chauffeur Éric Figureau, également responsable de l'ETA. Pour limiter l'érosion du sol après la moisson, nous implantons un couvert végétal avec un espacement de 60 cm entre les rangs. » Le Terrano Evo, conçu spécialement pour cette utilisation, travaille à deux profondeurs différentes. « La machine évolue à 18 cm sur le rang qui accueillera le maïs, et à 9 cm dans l'interrang. Dans ce dernier, nous semons le couvert, qui est rappuyé par une roue du rouleau à l'arrière, qui passe juste à cet endroit. Cette couverture végétale permet également de diminuer l'apparition d'adventices durant l'automne », détaille le responsable de l'ETA. C'est un mélange de deux cultures. La féverole possède la capacité d'emmagasiner l'azote dans ses nodosités pour le futur maïs en place et, grâce à son système racinaire, elle préserve la structure du sol. Au semis, la graine est stockée dans une cuve Partner, située entre le tracteur et le déchaumeur. La seconde culture, la phacélie, semée à la surface, possède un système racinaire qui limite l'érosion du sol lors de fortes pluies. Elle est stockée dans une autre trémie DuoDrill, montée sur le déchaumeur. L'ETA laisse les plantes se développer durant l'hiver, puis elle vient semer le maïs au printemps entre les rangs, avec le Maestro. Celui-ci reçoit des rouleaux hacheurs qui travaillent sur l'interrang en tranchant et en couchant la féverole et la phacélie. « Nous semons le maïs sur la butte, sur une terre propre, entre les rangs du couvert, précise Éric Figureau. Concernant le guidage par GPS, nous conservons les mêmes lignes de travail pour le passage du déchaumeur et pour celui du semoir. » Le Maestro modifié spécialement par le constructeur dispose de disques, de type coutre circulaire, de 900 mm à l'arrière, qui le guident et corrigent le dévers. Des vérins hydrauliques, pilotés par GPS, le maintiennent ainsi dans l'interrang. Pour limiter le tassement et éviter de passer sur le rang de maïs, le tracteur et le semoir reçoivent un jumelage en roues étroites.

Guidage sur l'outil et le tracteur

Les deux outils disposent du guidage actif. Le déchaumeur comme le semoir bénéficient de leur propre guidage par GPS en plus du tracteur, tous deux corrélés à une balise RTK. « Dans les fortes pentes, les deux outils doivent être guidés pour éviter de semer le maïs dans l'interrang. Sans le guidage, il peut arriver que les outils se décalent de 70 cm », signale Éric Figureau. À l'avenir, l'entreprise Green Tillage aimerait travailler à une profondeur moins importante sur le rang de maïs et ainsi diminuer la demande de puissance. Cette réflexion pourrait rendre possible l'utilisation d'un seul tracteur, ce qui diminuerait les charges de la société. En effet, deux tracteurs sont actuellement nécessaires pour assurer la prestation complète. Pour déchaumer, le chauffeur utilise un John Deere 8370RT, un tracteur à chenilles triangulaires de 370 ch. Un modèle conventionnel de plus faible puissance, un 6215 R de 215 ch, réalise les travaux de semis. « Je pense qu'un travail superficiel limiterait le lessivage des terres en pente, précise Éric Figureau. Surtout, cela nous permettrait de diminuer les charges de mécanisation en valorisant un seul tracteur pour les deux activités. »

Le matériel en Cuma

L'ETA Green Tillage, qui a vu le jour en 2011, vend sa production de maïs à pop-corn à l'usine Nataïs, située sur la même commune. Elle travaille sur une surface totale de 700 ha, soit un dixième des parcellaires fournissant Nataïs en pop-corn. « Avec les autres agriculteurs voisins, nous avons créé la Cuma Green Tillage. Celle-ci détient l'ensemble des matériels de travail du sol et de semis pour cette culture. Cela permet de décider avec les adhérents des meilleurs compromis et des modifications à apporter sur les outils ou sur la technique culturale afin de limiter les aléas sur les parcelles, tout en optimisant au mieux le rendement de la plante », explique Éric Figureau. La graine de maïs à pop-corn a la particularité d'être plus compacte. Elle possède en outre une peau plus épaisse que celle d'une graine de maïs fourrage ou de consommation. Cette enveloppe dure et sa forte densité génèrent un meilleur éclatement à la cuisson. D'une taille plus petite, la graine est semée avec une population hectare de XXXXX et à une profondeur de XXXXX. « L'ensemble tracteur-outil évolue à une vitesse de XXXX, facilitant ainsi le travail des rouleaux pour détruire au mieux le couvert et garantir la dépose de la graine dans le sillon », conclut le responsable de l'ETA. [mws_slider_js]

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