« Avant, à la pépinière, on débardait avec une grue sur pneus, explique Teun De Jong, à la tête des pépinières de Tortefontaine dans le Pas-de-Calais. Mais on a eu quelques hivers difficiles avec des difficultés à sortir nos arbres. J’ai en ai parlé au commercial de la concession Fruges Agri, qui nous a dit qu’il était possible d’adapter une grue sur un tracteur Valtra. »
Le pépiniériste, également agriculteur, précise qu’il souhaite un engin polyvalent.
« Chez nous, les tracteurs sont « double actifs », pointe-il. On les utilise à la belle saison pour déchaumer, labourer... et tout l’hiver pour débarder des arbres. Il fallait que celui-là réponde aussi à ce besoin. »
De nombreux ajustements pour une machine “à la carte”
Un défi à relever pour le concessionnaire qui établit un cahier des charges avec son client et se met en relation avec les constructeurs, Valtra pour le tracteur, Kesla pour la grue. « On ne chiffre pas tous les jours ce genre de configuration, note Aubin TROLLE, de la concession Fruges Agri. On a vraiment tout évalué pour coller au plus près à la demande du client et lui fournir une machine “à la carte”. » Résultat, un tracteur ayant bénéficié de nombreuses personnalisations : poste inversé, cabine skyview, commandes identiques à celles d’un grue pour un meilleur compromis visibilité-maniabilité.
« Kesla a aussi monté un châssis renforcé et installé un décrochage-raccrochage rapide, ajoute Teun De Jong. La grue est très douce et facile à manœuvrer. Elle ne tire pas du tout sur le tracteur. »
Une série T pour privilégier la puissance de traction
D’abord parti sur une série N 4 cylindres, Teun De Jong opte finalement pour un Valtra série T pour disposer de davantage de traction et de polyvalence. « Nos remorques sont assez lourdes et les conditions souvent limites. Pour un pépiniériste, un N suffirait sans doute, mais chez nous il faut prendre en compte les travaux des champs. On laboure avec une six socs, le déchaumeur fait 5 mètres, on a un gros plateau à paille où on benne 18 tonnes. Il fallait aussi plus de contrepoids quand on charge des arbres qui font jusqu'à 9 mètres et 900 kg. On a des masses dans les roues pour une plus grande stabilité. » Autre avantage, le pépiniériste peut aller livrer une partie de ses client en tracteur et, grâce à la grue, poser l’arbre directement dans la fosse de plantation.
Un an, 1 500 heures au compteur, zéro panne
Teun De Jong ne regrette pas son choix.
« Aujourd’hui le retour d’expérience est plus que positif. C’est un tracteur qui tourne tous les jours, depuis une bonne année. L’ensemble a déjà 1 500 heures. On n’a encore jamais été en panne. »
Et si cela devait arriver, le pépiniériste sait qu’il serait très vite dépanné.
« On a eu des gros soucis avec des constructeurs concurrents qui n’ont pas toujours été réactifs. Valtra, ils répondent au téléphone, week-ends compris. Et, en cas de besoin, ils sont toujours venus le jour-même. Il n’y a pas de prix pour ça. »