Usine  Saint-Dizier ferme pour de bon

Il n’y plus aucune activité de production dans l’usine Yto de Saint-Dizier. Le groupe chinois, Sinomach, qui avait repris l’usine en 2011, a récemment annoncé le licenciement des 35 derniers salariés qui travaillaient encore sur le site. Il avait signé un chèque de 8 millions d’euros pour l'acquérir à la barre du Tribunal de commerce de Chaumont, et s’était engagé à y maintenir les 200 emplois, qui ne concernaient plus qu’une activité d’assemblage de transmissions et de fourniture de pièces détachées. Yto s’était également engagé à redémarrer une activité de production de tracteurs. Ce qui s’est concrétisé durant quelques mois, avec le projet Mancel, mais qui a été, selon les termes du groupe, « ajourné ».
L’usine de Saint-Dizier a été fondée en 1924 par un petit constructeur local de machines agricoles à traction animale. Elle a connu son essor à partir des années 1950 en produisant des tracteurs Farmall, puis IH. A son apogée, dans le courant des années 70, le site occupait 22 ha de terrain, dont 50 000 m² couverts et employait 3 000 personnes.