Le fleuron de la gamme récolte New Holland, la CR11 a laissé échapper ses mensurations vendredi, tout en restant cachée sous une bâche. Nous avons assisté à sa présentation officielle et sommes allés à la rencontre de ses concepteurs afin dans savoir un peu plus et ils annoncent déjà des performances de 30 à 40 % supérieures à celles d’une CR 10.90.
Moteur et séparation
Côté moteur, on sait depuis un certain moment que le bloc à six-cylindres FPT Cursor 16 L de 775 ch est disposé longitudinalement, avec un angle copié sur celui des rotors. Il entraine ainsi les rotors sans renvoi d’angle. Cette disposition fait disparaitre l’habituelle prise d’air sur le côté de la machine. Pour le débourrage, le sens de rotation des rotors de 24’’ s’inverse après celui de la coupe et du convoyeur.
Quel caisson pour ce monstre ?
Le grain passe au travers d’un caisson double du constructeur qui lui permet d’afficher un taux de perte proche du néant. Le flux de récolte passe au travers d’une première table supérieure et inférieure. Une vis sans fin emmène le grain trié dans la trémie. Cette étape réalise 60 à 80% du travail de nettoyage. Le reste est dirigé vers une nouvelle grille supérieure et inférieure afin de finaliser le tri. Une seconde vis sans fin transfère enfin les graines vers la trémie. L’entrainement de tous ses éléments est réalisé à l’aide d’une seule courroie.
Le système de caisson autonivelant, bien connu du constructeur, n’est pas réutilisé sur la CR11. Le constructeur utilise une nouvelle technologie pour la répartition sur les grilles. Des capteurs de pression mesurent et comparent la charge sur chaque côté des grilles. Si l’un est plus chargé que l’autre, un vérin se met en route et pousse les grilles perpendiculairement afin de répartir le grain sur toute la surface des grilles. L’utilisation de ce type de capteurs plutôt qu’un inclinomètre permet aussi de compenser un côté de la coupe plus chargé que l’autre, en plus du dévers. Aucun étalonnage des capteurs n’est nécessaire puisque seul le delta entre les deux mesures est utilisé.
La goulotte est entrainée par une courroie. Deux vitesses sont sélectionnables pour finir le remplissage des remorques avec précision.
Un temps de vidange de folie
La vis de vidange impressionne par sa capacité de 210 L/s. Ce débit est permis par l’utilisation d’une courroie plutôt qu’une chaine. En outre, une deuxième vitesse de vidange, plus lente, est disponible pour finir de remplir les remorques.
Un broyage de précision
Le système de broyage inverse le sens habituel de rotation du broyeur. Ceci engendre une aspiration de la paille à la sortie des rotor, limitant ainsi le risque de bourrage. Le tapis convoyant la matière comme sur la CR 10 n’est alors plus nécessaire et disparait. Un seul éparpilleur est utilisé pour les menues pailles et les pailles simplifiant ainsi la cinématique. Ce système est capable de répartie les résidus sur des largeurs atteignant 18 mètres. Pour assurer la répartition homogène, les capteurs analysent les impacts des résidus tombant sur le sol sur la largeur commandée pour compenser en fonction des mesures. Ainsi, le vent n’est plus le seul élément pris en compte. En effet, la performance des éparpilleurs dépend également de la quantité de récolte ou de l’humidité. Côté gabarit, la machine affiche 3,5 mètres de largeur avec des chenilles de 26’’, pas besoin d’escorte donc. En version à roues avec des pneumatiques taille 900, la largeur grimpe à 3,87 mètres. Un modèle de chenille plus large de 2’’ est également disponible au catalogue.
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