Le choix fait par Deutz-Fahr d’installer sous les capots de ses nouveaux Série 8 TTV un 6 cylindres FPT Industrial N67 a pu être ressenti comme une véritable révolution par les visiteurs du salon Agritechnica. En effet, depuis le dix-neuvième siècle et les premières fabrications de moteurs diesel par la maison Otto & Cie, devenue plus tard, Klöckner Humboldt Deutz, puis Deutz AG, les tracteurs Deutz, puis les plus puissants des Deutz-Fahr étaient restées fidèles aux productions de leur ancienne maison mère. Le groupe SDF qui préside, depuis 1995, aux destinées de la marque Deutz-Fahr a donc préféré reprendre sa liberté et, de la même façon qu’il avait déjà choisi, il y a quelques années, d’en équiper les modèles spécialisés et de polyculture élevage de moteurs FarmMotion de sa propre fabrication, il a conclu un important contrat de fourniture avec le motoriste italien. Son choix s’est porté sur le N67 de 6,7 litres issu de la famille de moteurs NEF lancé en 2001 et qui, depuis cette date a été produit à plus de 2 millions d’exemplaires. En plus d’équiper les camions et bus Iveco, il se retrouve sous les capots d’une grande diversité d’engins de construction et de manutention, de bateaux ou de groupes électrogènes et motopompes. Dans la configuration retenue pour le tracteur série 8 de Deutz-Fahr, il délivre une puissance maximale de 340 chevaux à 1 950 tours/minute. Pourvu d’un carter structural dessiné spécialement pour cette gamme, il répond aux normes d’émission grâce à son système de traitement des gaz d’échappement Hi-eSCR 2 sans EGR.
D’anciens et de nouveaux partenariats
Le groupe Same Deutz Fahr n’est cependant pas le seul constructeur avec lequel FPT International, a pu dernièrement inaugurer de nouveaux contrats de fourniture. Le constructeur autrichien Lindner, qui, jusqu’à présent, s’était montré fidèle à Perkins a porté son dévolu sur un quatre cylindres N45 de 4,5 litres pour motoriser son nouveau tracteur de 160 chevaux à quatre roues directrices et transmissions à variation continue L160 Ldrive. Le britannique JCB, pour sa part, après s’être approvisionné auprès de Cummins et d’Agco Power, a également opté, pour un N67 de 340 ch de puissance maximale pour équiper ses Fastrac 6000. Claas, enfin, qui sait se montrer éclectique dans ses fournitures de moteurs, a fait le choix de doter son porte-drapeau Axion 9.450 Terra Trac d’un 6 cylindres de 8,7 Cursor 9 de 448 chevaux fabriqué dans l’usine de Bourbon-Lancy (Allier). Il prolonge ainsi de très anciens liens noués entre le constructeur du Mans et le motoriste transalpin liens. Ils avaient été inaugurés à la fin des années quatre-vingt-dix lors du lancement de tracteurs Temis de Renault Agriculture équipés de moteurs Iveco. Enfin, même si elles se retrouvent à présent dans une entreprise distincte de celle du motoriste, les marques de CNH Industrial n’ont pas renoncé à s’équiper quasi exclusivement auprès de FPT. New Holland présentait ainsi à Agritechnica un prototype de chargeur télescopique doté d’une motorisation hybride. En accouplant un quatre cylindres diesel F28 de 2,8 litres et 100 chevaux à un générateur électriques et à des batteries, l’engin promet 70 % d’économie d’énergie et des performances accrues. FPT Industrial emploie près de 8 000 personnes dans dix sites industriels et autant de centres de recherche et de développement. Il produit 6 gammes de moteurs allant de 30 à 1 000 chevaux ainsi que des transmissions et essieux destinés à une grande variété d’applications routières et non-routières
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