Etude de cas Mélangeuse Rotomix : un gage de qualité de mélange
Le Gaec Girard-Clerc, basé à Bay, dans la Haute-Saône, utilise une automotrice un peu particulière. Cette désileuse-mélangeuse-distributrice Bravo Rotomix se dote d’une cuve cylindrique, un gage de qualité pour les mélanges selon les éleveurs. Ce modèle de 21 m3 de capacité assure l’alimentation des 700 bovins, en ration complète, représentant 1 300 heures de travail par an pour un coût horaire de 49,15 €.
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La qualité du mélange, c’est principalement ce qui a poussé les six associés du Gaec Girard-Clerc, situé à Bay (Haute-Saône), à investir dans une mélangeuse Rotomix du constructeur Bravo, ce matériel reconnaissable par sa forme de toupie de béton. D’ailleurs, c’est la deuxième automotrice Rotomix achetée par le groupement. Ce dernier investissement, réalisé en 2015, s’élève à 130 000 € HT, avec un amortissement réparti sur cinq ans, soit des annuités de 26 000 €. L’exploitation, en polyculture-élevage, présente une surface agricole utile (SAU) totale de 500 ha, dont 300 ha de céréales et 200 ha de surface fourragère : ensilage de maïs et d'herbe, foin et regain. La production laitière atteint deux millions de litres de lait avec un troupeau en hors-sol de 220 montbéliardes. Un deuxième atelier engraisse des taurillons, et un troisième 3 000 porcs chaque année.
« Nous utilisons la mélangeuse pour l'alimentation de tous les bovins, des jeunes veaux sevrés aux vaches laitières, en passant par les génisses, les taurillons et les vaches allaitantes, soit de 700 à 800 animaux, précise Gregory Girard, l’un des associés. En moyenne, la Rotomix réalise 25 heures de fonctionnement par semaine, et nous distribuons environ 15 t d’aliments par jour. »
Si le mode de chargement reste identique à celui d'une automotrice classique, avec une fraise à l'avant, le système de mélange s'apparente à celui d'une bétonnière. « Pour conserver la performance d’ingestion de la machine, nous tournons tous les trois mois d’un quart de tour les couteaux au niveau de la fraise, puis on les remplace une fois par an. » Lors du désilage, le tonneau tourne dans un sens pour confectionner la ration complète à base d'ensilage de maïs et de ray-grass, de luzerne, de foin ou de regain, ou encore de maïs humide ou sec, et d'aliments concentrés à base de tourteaux. À l'intérieur, une spire pousse la matière vers le fond, tandis qu'une vis centrale, tournant dans le sens contraire, ramène le mélange vers l'avant. Le flux de matière est brassé, se déplaçant dans le tonneau sans retomber au même endroit. La cuve assure uniquement le mélange. Un broyeur situé entre la fraise et le convoyeur à tapis s’active en cabine afin de défibrer ou couper le foin si besoin. « À l’instar des couteaux de la fraise, on renouvelle tous les six mois ceux du broyeur pour garder une coupe nette. Pour la vidange, la cuve tourne tout simplement dans le sens inverse. »
Le coût d'utilisation | €/h | €/an |
Annuité* | 20 | 26 000 |
Main d'oeuvre | 20 | 26 000 |
GNR** | 8 | 10400 |
Entretien | 1,15 | 1500 |
Coût d'utilisation | 49,15 | 63 900 |
Coût d'utilisation annuel / animal | x | 91,3 |
*amortissement sur 5 ans | **Coût du GNR : 0,8 € HT |
Un faible coût de fonctionnement
Les éleveurs apprécient la faible consommation de leur automotrice. Elle ne dépasse pas, en moyenne, les 10 L/h de GNR. La Rotomix est entièrement entraînée par des pompes et moteurs hydrauliques, tout comme la transmission, qui est hydrostatique. L'énergie est fournie par un six-cylindres FPT de 175 ch monté sur le côté gauche en position longitudinale. Pour les éleveurs, les frais incluant l’entretien complet de l’automotrice, les consommables pour la motorisation et le renouvellement des pièces d’usure au niveau du broyeur et de la fraise s’élèvent à 1 500 € par an. Ce faible coût peut s’expliquer par la cinématique.
« En comparaison d'un bol mélangeur, il y a peu de contraintes de frottement sur la cuve. Et pour la qualité du brassage, les modèles à vis verticales demandent au minimum un remplissage aux trois quarts. Pour l'alimentation des veaux, nous remplissons la cuve à moins de la moitié, et la qualité du mélange reste homogène. »
Au travail, la grande cabine favorise la visibilité à l'avant, sur la fraise, mais également sur le côté, pour la distribution aux cornadis. L'opérateur dispose également de quatre caméras, dont les images sont diffusées sur un écran en cabine. La vitesse maximale de l'automotrice est de 15 km/h, ce qui ne pénalise pas les déplacements, qui restent très courts autour des bâtiments.
« Nous regrettons la motricité unique sur le pont avant. En charge, elle patine à la moindre pente. » Les agriculteurs pensent que ce patinage est en partie dû à l’usure des pneumatiques. Lors de l’arrivée dans le bâtiment d’élevage, la distribution de la ration s'effectue par la droite, côté cabine, grâce à une vis sans fin horizontale. « La vidange de la cuve est complète. Il ne reste rien à l'intérieur, ce qui limite encore une fois l’usure de la machine », se réjouit l’éleveur.
Ils aiment
- La qualité du mélange, homogène et constant.
- La cinématique simple et le faible coût d’entretien.
- La cabine sur le flanc droit, du côté de la distribution.
- La facilité d’utilisation.
Ils aiment moins
- L'absence de concessionnaire à proximité.
- La visibilité côté gauche, pénalisée par le moteur.
- Les roues motrices seulement à l’avant.
- L’esthétique.
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