« Nous avons possédé en Cuma un semoir Sulky Unidrill pendant plus de vingt ans, expose Bruno Cotton, agriculteur à Leyrat, dans la Creuse. Il totalisait environ 350 ha par an. Nous l’avons d’abord remplacé par un Bertini, mais ce semoir n’était pas adapté à nos exploitations. Il était trop gros. Nous nous sommes donc tournés vers un John Deere 750A et un Sky Easy Drill, qui effectue sa deuxième campagne. » La Cuma La Boussaquine, située à Boussac (Creuse), compte donc désormais deux semoirs à disques, capables de réaliser du semis direct.

« Certains membres, notamment en agriculture biologique, pratiquent le semis direct, détaille Bruno Cotton. Sur mon exploitation, je passe la plupart du temps par un itinéraire simplifié, avec un ou deux déchaumages. Je ne suis pas réticent à ressortir la charrue de temps en temps, lorsque le salissement devient difficile à gérer. Je possède un semoir, mais celui-ci ne compte qu’une seule trémie. De plus, il ne s’avère pas capable d’implanter le colza. En effet, malgré les réglages, le dosage n’est jamais conforme. J’utilise alors le Sky Easy Drill pour l’implantation de cultures associées et de colza. » Ce semoir, large de 3 m, compte 18 rangs, espacés de 16,7 cm. Il embarque une trémie de 2 250 L, compartimentée selon le ratio 60/40, soit 1 350 et 900 L. Sa paroi interne peut se basculer vers l’arrière afin de n’utiliser qu’une seule distribution et de disposer ainsi de 90 % du volume total, soit 2 000 L.

Simple et efficace
Les Easy Drill en versions de 3 et 4 m profitent de deux distributions mécaniques, semblables à celle d’un semoir en ligne conventionnel. La première, positionnée à l’avant de la trémie, sous le plus grand compartiment, comporte des ergots adaptés au semis de céréales, y compris des petites graines. La seconde distribution, construite en acier inoxydable pour doser de l’engrais, peut également servir à implanter une seconde variété. Toutes les deux sont entraînées mécaniquement par une roue en acier en contact avec le sol. Chacune dispose de son propre boîtier de réglage. « Ce système est très simple d’utilisation, apprécie Bruno Cotton. Il suffit de régler le variateur, de faire des tours de manivelle et de peser la semence récoltée dans les bacs, sous les distributions. Le seul inconvénient de ce dispositif réside dans le fait qu’on ne peut pas désolidariser les deux distributions. Ceci veut dire que, lorsque vous faites le réglage pour l’une, vous entraînez en même temps l'autre et êtes obligé de vider les bacs à l’avant et à l’arrière. » L’agriculteur regrette également l’absence de plateforme permettant d’accéder à l’arrière de la trémie. « Il faut escalader les éléments semeurs. Ce n’est pas commode avec des sacs de semences dans les bras. » En revanche, il apprécie la régularité de semis de ces distributions mécaniques. « Vous faites le réglage une fois, et la dose ne varie pas, même après 50 ha. »

À l’aise en toutes circonstances
Sky a conçu l’Easy Drill pour répondre aux contraintes du semis direct : disques ouvreurs, importante pression sur les éléments semeurs (jusqu’à 250 kg), roues de jauge à l’avant et plombeuses à l’arrière. Mais tous ces équipements savent aussi se plier à des itinéraires simplifiés ou conventionnels. Pour cela, chaque tandem, supportant deux rangs, propose un réglage de sa profondeur de travail simple à mettre en œuvre. Derrière chaque disque ouvreur, deux descentes, correspondant à chacune des distributions, acheminent les semences, ou l’engrais dans le sillon. La seconde, associée au fertilisant ou à la plante compagne, propose trois positions : à la même profondeur que la première, à mi-hauteur ou en surface. « L’an dernier, j’ai semé le colza et les féveroles en un seul passage. Cette année, j’ai implanté la féverole avec un distributeur d’engrais et utilisé le Sky pour associer de l’engrais au colza. J’ai même tenté à l’automne dernier de semer une prairie avec un méteil. Celle-ci s’est parfaitement implantée, malgré un semis tardif, vers la mi-octobre », conclut Bruno Cotton.
