S’affranchir de la météo, assurer la qualité des fourrages, limiter la distribution d’aliments concentrés… »
Les arguments cités en faveur de la chaudière à bois déchiquetés alimentant un système de séchage du foin en grange ne manquent pas chez Cédric Jacques, l’un des trois associés du Gaec des Fiouves, situé à Doye (Jura). Cette exploitation laitière, installée sur le deuxième plateau du Jura, à 800 m d’altitude, produit du lait à comté en AOP. Ce dernier impose, par un cahier des charges strict, l’affouragement exclusivement sec en foin et regain en hiver, et en herbe en été.

Or la pluviométrie élevée de notre région agricole, pouvant cumuler 1 700 mm de précipitations par an, s’avère contraignante, notamment au début de la saison des foins. Deux à trois jours de beau temps s’avèrent souvent insuffisants pour bien sécher le fourrage au sol, notamment fin mai, début juin. De plus, l’exploitation compte une vingtaine d’hectares de mélange de luzerne qui, pour être bien valorisés, doivent être fauchés tous les trente jours. C’est pourquoi nous pratiquons le séchage en grange, depuis 1977, initialement associé à une chaudière au fioul, assez gourmande en énergie puisqu’elle consommait en moyenne 10 L par heure. »