« Depuis que j’utilise la Chopstar Verso d'Einböck, avec le système de détection de rang, la bineuse ne perd plus les lignes de semis lorsque je passe dans des zones chargées en végétation comme les ronds de chardon », annonce d’emblée Samuel Pontreau, 24 ans.
À la suite de son stage de fin d’étude pour obtenir son bac professionnel, son maître de stage, Alain Patras, gérant éponyme de l’EARL située à Castillonnès, en Lot-et-Garonne, lui propose de s’associer à son entité. Ce dernier cultive en agriculture biologique du soja, du maïs et du tournesol sur une surface agricole utile de 180 ha. De façon à respecter les rotations, il produit également du blé, de l’orge ainsi que des tomates et des courges en plein champ.

Jusqu’à quatre passages de l’outil par culture
« En agriculture biologique, les apports en désherbant chimique sont proscrits. J’utilise alors une bineuse pour conserver un parcellaire propre tout en limitant la concurrence des adventices », précise Samuel Pontreau.
Depuis la campagne dernière, l’EARL Patras a renouvelé son ancienne bineuse Chopstar Verso d'Einböck par la nouvelle génération fabriquée en présérie. Cette dernière, en version portée repliable hydrauliquement en trois poutres, offre une largeur de travail de 4,8 m pour six rangs.

« Il est important de contrôler régulièrement la hauteur des adventices. Si celle-ci dépasse 1 cm, il sera trop tard pour utiliser la bineuse. Le seul remède à ce stade-là est le désherbage manuel », insiste l'agriculteur.
Ce dernier réalise en moyenne quatre passages de bineuse par culture. Le premier s’effectue avec un disque ouvreur de 12 cm de diamètre suivi de dents Lelièvre à une profondeur de travail de 3 cm afin de ne pas lever une trop grande quantité de terre. Pour les passages suivants, la culture ayant levé, l’outil travaille uniquement avec des socs plats classiques, entre 6 et 8 cm de profondeur. La Chopstar Verso dispose également de doigts Kress pour biner entre les pieds. L’agriculteur réalise ses travaux à une vitesse comprise entre 8 et 10 km/h.

Une précision à 2 cm
Einböck dote le système de guidage par caméra de sa bineuse de ses propres spécificités, développées en interne.
« Tout d’abord, le tracteur équipé du GPS John Deere en RTK suit les lignes de guidage créées lors des chantiers de semis avec une précision de 3,5 cm, par répétabilité. Cette solution contrôle également la coupure de section de l’outil via l’Isobus, en relevant les éléments bineurs indépendamment. La bineuse, quant à elle, dispose d’une caméra fournie par Claas, placée de chaque côté de l’outil sur le deuxième rang. Elle se dote également de palpeurs de rang afin de continuer le guidage lorsque les caméras sont “perdues” dans une végétation trop abondante », explique clairement Samuel Pontreau, avant d'ajouter : « La Chopstar Verso corrige la trajectoire en un seul bloc à l’aide du translateur hydraulique placé entre le tracteur et la bineuse. Elle autorise une précision à 2 cm de part et d’autre du plant. »

En cabine, l'agriculteur dispose du terminal Einböck affichant en temps réel les images captées par les caméras. Le volume des plants y est retransmis ; les rangs de cultures sont repérés par des nuances de couleurs, les points rouges signifiant par exemple un manque de pied . À partir de cet écran, il peut également régler la luminosité des caméras en temps réel, jusqu’à allumer, parfois, des spots lumineux en plein jour.

« Avant de commencer une parcelle, il est nécessaire de bien paramétrer les caméras de la bineuse », ajoute Samuel Pontreau.
Celui-ci définit ainsi en amont, dans le terminal, la hauteur de la culture et les nuances de couleurs souhaitées, afin de régler ensuite la hauteur et l’angle d’inclinaison des deux caméras.

« Pour obtenir un réglage optimum, les caméras doivent viser entre les deux traits bleus affichés sur le retour visuel du terminal », continue-t-il.
Pour gagner en précision lors du premier passage de la bineuse, l'une des caméras est inclinée vers le sol et sur le rang, tandis que l’autre est orientée de façon à avoir une vision lointaine sur la ligne de semis. Cette seconde position est appliquée aux deux caméras lors des passages suivants de la bineuse.
« Contrairement à notre ancien modèle, équipé du système de guidage par caméra de Claas, la Chopstar Verso de présérie, dotée des spécificités de détection de rang du constructeur, ne se perd que très rarement dans la végétation, conclut Samuel Pontreau. Toutefois, quand cela arrive, la bineuse reste dans sa position initiale. La précédente réalisait des translations inutiles scalpant la culture. »