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ETA Provost-Lairie Broyage mobile du maïs grain : une prestation sur mesure pour les éleveurs

L’ensemble broyeur mobile et tracteur nécessite de la place. Il faut donc une plateforme suffisamment dégagée à proximité du silo de stockage.

Grâce à un ensemble monté sur une remorque, l’entreprise Provost-Lairie propose de broyer des céréales sèches ou du maïs grain humide : une prestation qui intéresse les éleveurs à la recherche d’autonomie alimentaire.

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Basée à Marsac-sur-Don, dans la Loire-Atlantique, l’ETA Provost-Lairie compte 35 salariés et propose toute la panoplie de travaux agricoles et ruraux (lire encadré ). Parmi les prestations figure le broyage d’aliments à la ferme grâce à du matériel acquis en 2018. Cet ensemble, monté sur remorque, est construit par la marque allemande Bernhard Stade.

« La qualité de l’aliment impacte directement les performances de l’éleveur, nous devons adapter notre prestation à ses besoins. » souligne Yoann Dutemple (© Denis Lehé)
« Nous intervenons sur un large secteur allant de Nantes à Rennes, commente Yoann Dutemple, cogérant de la société avec son frère Clément depuis 2015. C’est une machine polyvalente avec laquelle nous transformons soit sur maïs humide lors de la moisson, soit des céréales sèches à tous moments de l’année. Selon la demande de l’éleveur, la prestation se limite parfois à un simple broyage du grain avant la mise en silo, mais notre équipement permet aussi d’incorporer des additifs afin de fabriquer un aliment plus complet. »
Le taux d’humidité à la récolte joue aussi un rôle important avec une valeur idéale aux alentours de 32 – 35 %. Un maïs présentant à moins de 30 % ne sera pas correctement broyé et le produit sera difficile à tasser. (© Denis Lehé)

Le matériel se compose à l’arrière d’un cône de réception équipé d’une vis pour la vidange directe des remorques. Le grain est ainsi convoyé vers une première trémie d’une capacité de 12 t, servant de stockage tampon afin de libérer rapidement la benne et de faciliter la logistique. Elle peut aussi être remplie par des camions de grains achetés à la coopérative ou avec le godet d’un télescopique. Depuis cette réserve, une autre vis envoie ensuite les céréales vers un tapis équipé de pesons et placé sous une seconde trémie. Celle-ci sert à stocker les additifs éventuellement utilisés en complément.

Au champ, c’est une moissonneuse New Holland CR8.90 qui récolte le maïs dans les parcelles de l’éleveur avec un cueilleur de dix rangs. (© Denis Lehé)
« Le débit du grain est mesuré en temps réel sur le tapis de pesée, explique Jean-Pierre Courcoul, le chauffeur chargé des prestations de broyage. Un automate agit directement sur l’ouverture de la trémie d’additifs afin d’incorporer la quantité de produit voulue. Il y a aussi deux cuves de 300 et 1 500 L. La plus grande contient de l’eau utilisée dans certains mélanges pour humidifier le grain. La petite sert à ajouter du conservateur lorsque nous travaillons avec du maïs grain humide conservé en silo. »

Autonomie alimentaire

À la sortie du tapis, le grain remonte via une troisième vis jusqu’au broyeur, dont le débit peut atteindre 40 t/h, avant de tomber sur un tapis convoyeur de 6 m de longueur. Ce tapis est orientable à 180°, et son extrémité peut monter ou descendre afin de déverser l’aliment broyé directement dans un silo ou dans une remorque. Le jour du reportage, l’ETA effectuait une prestation de broyage de maïs humide dans un élevage de porcs bio en système naisseur-engraisseur. Recherchant l’autonomie alimentaire, l'exploitant fait appel chaque année à l’ETA pour transformer et stocker son maïs humide. Le grain broyé est directement déversé dans deux silos en béton, où un tracteur avec un chargeur frontal l’étale et le tasse. La qualité de la conservation dépend directement de la finesse et de l’homogénéité du broyage.

Situé à l’avant de la remorque, le broyeur affiche une capacité de 40 t/h. (© Denis Lehé)
« Notre objectif est de travailler avec du maïs aux environs de 32 à 35 % d’humidité, précise Yoann Dutemple. L’opérateur dispose de plusieurs jeux de grilles pour ajuster la finesse de la mouture, mais quand le grain est trop sec, il se casse mal, et la conservation est alors plus délicate. »
le grain est réceptionné dans cette fosse orientable et transféré dans une trémie tampon d’une capacité de 12 t. (© Denis Lehé)

Le bon déroulement du chantier suppose aussi une organisation rigoureuse. En effet, le matériel est assez imposant, et sa mise en œuvre nécessite une plateforme suffisamment dimensionnée pour que les remorques puissent reculer jusqu’au bac de vidange. Pour faire fonctionner l’ensemble, l’entreprise a opté pour un tracteur Fendt 936 Vario de 355 ch. La prise de force entraîne une centrale hydraulique équipée de quatre pompes, car la majorité des équipements est actionnée par des vérins et des moteurs hydrauliques.

L’ETA peut proposer une prestation complète incluant la moisson du maïs, et même le transport jusqu’à la ferme, ainsi que le tassage du silo. (© Denis Lehé)

Prestation complète

Chez un grand nombre de clients, l’ETA assure aussi le battage du maïs. L’entreprise dispose en effet de trois moissonneuses-batteuses New Holland CR8.90 avec deux rotors longitudinaux. Équipée d’un cueilleur de dix rangs, une seule de ces machines suffit à alimenter le broyeur. Si l’agriculteur n’a pas le temps ou s’il n’a pas assez de tracteurs à disposition, l’ETA peut assurer une prestation complète incluant les bennes pour le transport de la récolte, ainsi que le tassage du silo.

L’automate mesure le débit de la machine via un tapis peseur et ajuste en continu les apports d’éventuels additifs demandés par l’éleveur. (© Denis Lehé)
« Nous travaillons principalement avec des producteurs de porcs et des éleveurs de bovins lait ou viande », commente Yoann Dutemple. L’entreprise dispose aussi d’un aplatisseur à céréales couplé à une boudineuse pour stocker du grain destiné à l’alimentation animale. « Nous proposons également de l’ensilage de maïs épi avec une ensileuse équipée d’un cueilleur. Le volume des demandes varie d’une année à l’autre en fonction du contexte climatique et de la situation des marchés. Ainsi, si le prix de vente du maïs est intéressant à l’automne, les éleveurs seront tentés de vendre leur récolte, quitte à racheter de l’aliment plus tard. À l’inverse, quand les cours sont bas ou que le coût du séchage est élevé, le broyage humide devient plus intéressant, car il permet de stocker un aliment riche et énergétique à moindre coût. La demande de prestation sera alors plus conséquente. Pour nos clients, l’alimentation est un poste très stratégique conditionnant directement les performances de leur élevage. Avec cet équipement polyvalent, nous adaptons notre service à leurs attentes. »
L’opérateur dispose d’un ensemble de grilles afin d’ajuster la finesse du broyage. (© Denis Lehé)

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