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Groupe Ravillon (Marne)  En phase avec l’environnement de l’entreprise

Philippe Ravillon a mis en place une démarche RSE fondée sur le bien-être des salariés, l’engagement sociétal et l’environnement.
Philippe Ravillon a mis en place une démarche RSE fondée sur le bien-être des salariés, l’engagement sociétal et l’environnement. (©D.L.)

La concession Ravillon, basée dans la région Grand-Est, s’est engagée dans une démarche RSE globale. Son objectif est de favoriser le bien-être de ses salariés, d'avoir un impact territorial positif et de réduire son empreinte environnementale.

« La concession s’est engagée depuis de nombreuses années déjà en faveur de diverses initiatives favorables à l’environnement et au climat, indique Philippe Ravillon, cogérant de l’entreprise du même nom située à Vert-Toulon (Marne). Ainsi, en 1993, afin de soutenir les agriculteurs producteurs de colza de notre secteur, nous avons décidé de faire fonctionner notre flotte de véhicules avec du biogazole à base d’huile végétale. C’était, déjà à l’époque, une option pour réduire notre consommation de produits pétroliers. En 2016, la base d’Esternay, à l’ouest du département, a été reconstruite dans le respect de la norme ISO 14001. Cette démarche écoresponsable a conduit à plusieurs aménagements, tels que la récupération des eaux de pluie pour alimenter la station de lavage, le recours à l’éclairage naturel et l’usage de lampes à LED moins énergivores, ou encore la pose de matériaux isolants performants afin de réduire nos besoins en chauffage. Tout cela fait partie de la culture de l’entreprise. »

Petit à petit, les bâtiments seront aménagés pour devenir moins énergivores, en favorisant l’éclairage naturel et les lampes à LED. (© D.L.)

À la demande des clients

C’est donc tout naturellement qu’en 2021 le groupe Ravillon s’est intéressé à la démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) à la suite d’une demande formulée par quelques clients viticoles. En effet, avec ses 13 bases, la concession couvre toute la zone d’appellation Champagne et fournit en matériels différentes grandes maisons, notamment celles qui appartiennent au groupe de luxe LVMH. Leurs marques prestigieuses telles que Veuve Clicquot ou Moët & Chandon ont coutume de communiquer sur leur traçabilité et sur l’impact global de leurs pratiques. Les démarches RSE auxquelles elles adhèrent reposent justement sur plusieurs engagements volontaires en matière d’environnement, d’éthique, de bien-être des salariés au travail, de développement durable… L’ensemble est résumé dans la norme ISO 26000, reconnue à l'échelle internationale. Ce type d’entreprise demande à ses fournisseurs de montrer les efforts qu’ils réalisent eux aussi dans ces différents domaines, ou leur propose d’adhérer à la démarche. « Nous n’avons pas hésité à relever ce défi, commente Philippe Ravillon. Ce fut l’occasion de mettre à plat l’ensemble de nos pratiques internes et de définir des pistes d’amélioration. L’action a commencé par un audit réalisé par l’organisme EcoVadis. Nous possédions déjà depuis plusieurs années, au niveau de la société, des indicateurs clés pour qualifier nos efforts en termes managériaux : formation du personnel, santé et sécurité, lutte contre les inégalités… C’était un plus qui a contribué à la réussite de la démarche. En parallèle, l’entreprise a réalisé un bilan carbone de ses activités. Ce diagnostic n’était pas obligatoire dans le cadre de la certification RSE, mais il a apporté des informations complémentaires sur notre niveau de performances et sur les points à améliorer. »

Le groupe s’est focalisé sur trois catégories bien précises : le volet social et les droits humains, l’engagement sociétal et, enfin, l’impact environnemental. Pour le premier aspect, une attention toute particulière a été portée à la prévention des risques, qu’ils soient liés au stress ou aux accidents du travail. Pour cela, un poste de responsable QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement) a été créé, et un certain nombre de collaborateurs ont reçu une formation de sauveteur secouriste du travail (SST). Les efforts se sont aussi portés sur la formation. L’entreprise a calculé que le temps consacré par salarié était de 9,3 heures en 2023, contre 5,6 heures en 2020. Après cet audit, le groupe va continuer à suivre le nombre d’heures de formation et le faire progresser régulièrement. La direction s’est en outre engagée à garantir l’égalité hommes-femmes et à lutter contre toute forme de discrimination. À terme, il est prévu de distribuer au personnel des questionnaires de satisfaction afin de faire remonter les idées de chaque employé.

Dès 2016, l'entreprise avait installé des cuves de récupération d'eau de pluie pour alimenter la station de lavage. (© D.L.)

Des actions concrètes

Sur le plan sociétal, le groupe Ravillon veut s’afficher en tant qu’acteur de la vie économique locale et déploie une politique privilégiant les partenariats de proximité, notamment pour le choix des fournisseurs. Il apporte un soutien financier à plusieurs projets d’associations ou d’organisations à caractère humanitaire, culturel ou sportif. Ainsi, il confie une partie du tri et la valorisation de ses déchets à l’ESAT (établissement ou service d’aide par le travail) de Sézanne (Marne). La politique environnementale de la société fait aussi l’objet d’actions concrètes. L’entreprise met en avant sa filière « RAV'n-Tech », dont le rôle est de développer des solutions technologiques innovantes pour réduire l’usage de produits phytosanitaires et la consommation d’eau (désherbage électrique, traitement avec GPS…). Le concessionnaire est également devenu membre et ambassadeur du Club Climat de l’agglomération d’Épernay.

Après identification des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES), le groupe a revu son parc automobile en développant une flotte de véhicules électriques ou fonctionnant au biocarburant. Dans les ateliers, les engins de manutention seront également progressivement remplacés par des modèles électriques ou à carburation au gaz. Des aménagements sont prévus dans les bâtiments pour remplacer les modes de chauffage les plus polluants et installer aussi, quand c’est possible, des panneaux solaires sur les toitures. Ainsi, l’atelier du siège social de Vert-Toulon vient de recevoir une couverture photovoltaïque. Désormais, la plupart des documents sont dématérialisés afin de réduire la consommation globale de papier. « Toute cette politique volontariste est consignée par écrit, souligne Philippe Ravillon. Nos salariés sont les premiers informés. Nous avons aussi mis en place une charte d’achat responsable que nous communiquons à nos fournisseurs afin de rappeler nos engagements éthiques. Un nouvel audit vient d’être réalisé, avec édition d’un nouveau rapport. Ce sera l’occasion de mesurer l’effet des premières mesures et de réorienter, si besoin, nos actions pour les rendre plus efficientes. »

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