L’ETA AVT Travaux Agricoles est une entreprise de prestations créée en 2017 par Mickaël Brard à Guipry-Messac, commune d’Ille-et-Vilaine située entre Rennes et Nantes. Elle propose tous types de travaux du semis à la récolte, ainsi que des chantiers de TP pour les entreprises ou les particuliers, ainsi qu’une activité de transport. La société a connu un développement rapide et emploie actuellement une quinzaine de salariés. Dans ce secteur du sud de la Bretagne, très orienté vers l’élevage, la demande pour des prestations de pulvérisation est importante. Les agriculteurs choisissent de plus en plus souvent de confier leurs traitements à des applicateurs capables d’assurer des interventions précises et bien tracées. C’est dans cet objectif que l’ETA s’est dotée d’un automoteur de 36 m pour répondre aux besoins d’une large clientèle. L’entreprise a également recruté en 2021 Vincent Peuzé au poste de chargé de clientèle, afin qu’il prenne en main l’organisation et la gestion des chantiers de pulvérisation (lire encadré).
Rampe stable
L’automoteur est un modèle Condor d'Agrifac, doté d’une cuve principale d’une capacité de 5 000 L et d’une réserve supplémentaire de 420 L pour le rinçage. Cet appareil, mis en service en 2020, a été acheté d’occasion par l’entreprise AVT trois ans plus tard, avec 900 heures de fonctionnement au compteur. La rampe de 36 m de largeur permet de travailler aussi en 24 m en repliant les deux extrémités. Elle est équipée d’un système de gestion de la hauteur StrictHeightPlus. Le principe ? Quatre capteurs portés sur des perches fixées sur les différents éléments de la rampe scannent le relief de la parcelle en permanence et mesurent la hauteur de la végétation. Ainsi, la géométrie et la hauteur de la rampe s’adaptent en continu afin de conserver la même distance entre la culture et les buses. Ce principe est jugé très efficace par les chauffeurs de l’appareil grâce, notamment, à une rampe qui reste stable dans la plupart des situations. Depuis deux ans, Agrifac propose une génération de capteurs plus compacts, désormais intégrés à la rampe. L’ensemble des réglages est visualisé sur l’écran de contrôle en cabine. « C’est avant tout un appareil polyvalent et facile à conduire, commente Vincent Lebasnier, l’un des deux chauffeurs affectés à la conduite de l’automoteur. Il possède une voie variable hydrauliquement pour s’adapter à la largeur de travail du client. Chaque roue est équipée de vérins élévateurs pour augmenter la garde au sol jusqu’à 2 m de hauteur. Nous nous en servons pour les passages tardifs dans les colzas ou lors de traitements antipyrale sur maïs. »
Fractionner les gouttes
L’autre atout de cet automoteur est d’être équipé de buses en inox HighTechAir. Ce dispositif, développé par Agrifac, comprend un circuit d’air alimenté par un compresseur installé derrière la cuve, en surplomb de la rampe. Chaque buse dispose d’un injecteur d’air, et la pression vient fractionner les gouttes, tout en accélérant leur vitesse de chute. « Grâce à ce dispositif, je peux modifier le diamètre des gouttelettes selon le type de traitement ou le risque de dérive, explique Vincent Lebasnier. Le fonctionnement est simple : je sélectionne la taille des gouttes via une molette à six positions, située au niveau de l’accoudoir de commandes. Pour désherber, je privilégie une dimension plus importante quand je traite le tour du champ afin de limiter la dérive sur la parcelle voisine. Ensuite, je traite tout l’intérieur avec des gouttes plus fines pour multiplier le nombre d’impacts. »
Le pulvérisateur a effectué plus de 6 000 ha de traitement l’année passée. La plupart des applications sont réalisées en employant entre 80 et 150 L de bouillie par hectare. « Les remplissages s'effectuent chez les clients à qui nous demandons de prévoir une cuve d’eau claire pour pomper directement dedans, souligne Vincent Peuzé. Face aux conditions météo souvent capricieuses, et parfois avec des contraintes d’utilisation propres à certains traitements, les fenêtres d’intervention sont très courtes. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. C’est pourquoi nous avons privilégié un appareil facile à piloter. De mon côté, je m’emploie à préparer le planning afin de fournir en amont aux chauffeurs la géolocalisation des parcelles et l’ordre dans lequel ils doivent intervenir afin qu’ils ne perdent pas de temps. Je leur indique aussi les informations réglementaires à connaître sur les conditions d’application, les horaires et les distances à respecter. »
