Essai télescopique Kramer KT407 : Armé pour tous les travaux

En passant à la norme antiémission Stage V, le chargeur télescopique Kramer KT 407 reçoit quelques évolutions notables à l’image d’une cabine surélevée, agrémentée d’un plancher revisité. Il adopte un mode de direction supplémentaire et différentes améliorations techniques. Frédéric Monnard, éleveur de cochons et céréalier dans la Haute-Saône, a pris en main cet engin d’une capacité de 4 t durant une semaine sur son exploitation équipée d’un méthaniseur.

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L'essai Kramer KT407 : Le point technique

Appuyé par le réseau John Deere

Dernier acteur arrivé sur un marché des chariots télescopiques déjà bien achalandé, le constructeur allemand Kramer ne figure néanmoins pas au rang de novice en la matière. En effet, la marque, issue du groupe Wacker Neuson, à l’image de Weidemann, produisait jusqu’en 2017 les chargeurs Scorpion pour Claas. Depuis, Kramer fait cavalier seul, appuyé par le réseau John Deere pour commercialiser ses machines en France. Depuis le dernier salon Agritechnica, à l’automne 2019, le chargeur KT répond à la norme antipollution Stage V et inaugure différentes améliorations techniques et de confort. Pour les apprécier, Frédéric Monnard, éleveur de cochons et céréalier sur 300 ha à Bonnevent-Velloreille, dans la Haute-Saône, a pris les commandes du KT407 en version Ecospeed durant une semaine. Cet engin dispose d’une capacité de 4 t et d'une hauteur de levage au niveau des fourches de 6,8 m. Au programme : déchargement de camions, manipulation de palettes d’aliments et approvisionnement quotidien du méthaniseur. Frédéric Monnard a également profité de la venue de ce chargeur sur son exploitation pour déplacer des balles rondes en vue de leur commercialisation.

Une bonne visibilité panoramique

Proposée en option pour une plus-value de 990 € HT, la cabine culmine, gagnant 12 cm de hauteur par rapport à la version normale. Ce « mirador » permet de mieux dominer le grand capot moteur monobloc abritant notamment le filtre à particules et les autres organes de dépollution (SCR et DOC) pour répondre à la norme en vigueur.

Frédéric Monnard profite de l’arrivée d’une livraison d’aliments en palettes pour dételer le godet à l’aide de la commande électrohydraulique depuis le poste de conduite. Une main sur le joystick et l'autre sur un bouton vert sur la console de gauche afin de sécuriser la manipulation, et hop, l’outil est dételé en moins de temps qu’il n’en faut pour le lire.

L’opération est renouvelée pour verrouiller les fourches. Le tablier d’attelage à quatre points est de même facture et s'avère compatible avec les outils des Claas Scorpion. Lors du décrochage d’une pince ou d’un outil requérant les troisième et quatrième fonctions, un bouton de décompression extérieur vient faciliter le branchement des connexions hydrauliques. Après la première palette déchargée, notre agri-essayeur décide de mémoriser la position parallèle au sol des fourches. Pour ce faire, un simple appui à l’aide du pouce sur un bouton au joystick durant trois secondes, et la position est enregistrée. Une courte impulsion, et celle-ci est instantanément adoptée par l'outil. 

Des automatismes pour la manutention

Lors de travaux de manipulation nécessitant de la précision, une touche « F2 » sous le tableau de bord diminue par deux ou trois la vitesse des mouvements hydrauliques. Le mode alors sélectionné s’affiche au tableau de bord qui se compose uniquement d’un écran de 7” non tactile. Ce terminal regroupe toutes les informations de la machine, du régime moteur à la vitesse d’avancement en passant par l’état des fonctions du chariot telles que le mode de direction, l’activation de la suspension de flèche, la vitesse de la transmission ou encore les automatismes pour la manutention.

En mode godet, lorsque le chauffeur redescend l’outil, la flèche télescopique se rentre automatiquement. « Cela me permet de gagner du temps et de ne plus avoir à me préoccuper de savoir si elle est rentrée ou non. » Des ralentisseurs de fin de course diminuent les secousses tout en améliorant le confort du chauffeur. Le dernier jour, notre agriculteur a attelé son godet 4 en 1 pour repousser des tas de terre dans une prairie, un travail qui lui a permis de se rendre compte du grip de l’engin et de la bonne répartition de ses masses. 

On a aimé

- L'ergonomie des commandes en cabine et les codes couleur

- Les automatismes de conduite.

- Le plancher échancré facilitant l’accès à bord.

- La progressivité lors des manutentions.

On a moins aimé

- L’accès par deux marchepieds.

- L’accoudoir non solidaire du siège.

- Le frein de parking mécanique.

- Le manque de nervosité sur la route.