Essai comparatif utilitaires électriques Mesures dynamiques : trois utilitaires électriques à l’essai
Notre essai comparatif de véhicules utilitaires électriques s’est déroulé début juillet au sein d’une exploitation agricole de Seine-et-Marne. Nous avions en notre possession trois véhicules électriques, tous appartenant au même groupe Stellantis : un Peugeot e-Partner, un Toyota Proace City EV et un Citroën ë-Berlingo à châssis rallongé (modèle XL). Un quatrième véhicule, à moteur thermique et châssis standard, nous a servi de véhicule témoin.
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Consommation et temps de parcours
L’électrique plus performant et moins gourmand
Nous avons soumis les véhicules à un test routier se déroulant sur un parcours de 52 km autour de l’exploitation accueillant nos essais. Ce trajet présentait des portions roulantes, des routes pavées, des chemins enherbés… Chaque véhicule a réalisé ce même parcours à vide et à charge, avec une masse de 300 kg dans la caisse, ce qui représente moins de la moitié de la charge utile des modèles électriques ici essayés, s’affichant à 800 kg. À chaque tour, nous avons relevé les temps pour gravir une côte et les consommations d’énergie ou de carburant. Au jeu de la performance, les modèles électriques, avec leur couple disponible dès les plus bas régimes et leur puissance supérieure, se montrent plus rapides que le véhicule témoin à moteur thermique. Ils sont en effet plus prompts à gravir la côte de 950 m. L’écart se creuse lorsque la charge prend place dans la caisse. Les utilitaires électriques ne donnent en effet pas l’impression de peiner à transporter le surpoids.
Le chronomètre le confirme en n'affichant que 2 secondes de plus pour gravir la côte, en comparaison du test à vide, contre 4 secondes de plus pour le Berlingo BlueHDi, notre utilitaire témoin à moteur thermique. Côté consommation, lorsque ce dernier engloutit 0,5 L/100 km de plus avec la charge, les variantes électriques ne nécessitent que 1,1 kWh/100 km supplémentaires pour l’emmener. Pour le thermique, cela représente un coût (avec la charge), estimé à 13,4 €/100 km. Pour l’utilitaire électrique, le coût de la consommation avoisine 4 €/100 km, soit près de quatre fois moins que le modèle thermique. Du point de vue du prix d’achat neuf de ces véhicules, nous avons comparé les tarifs au 1er juin des modèles Peugeot équivalents, se différenciant uniquement par leur type de motorisation. Nous avons tenu compte des bonus/malus écologiques et des aides locales possibles. Sans surprise, le e-Partner est plus cher à l’achat que son homologue thermique. Pour l’acquisition d’un véhicule utilitaire neuf à usage professionnel, il bénéficie du bonus écologique de 5 000 €, réduisant son tarif à 27 700 €. Il peut également accéder à l’aide locale, variable selon les régions – jusqu'à 6 000 € en Île-de-France où se situe notre essai, faisant ainsi passer son tarif en dessous de celui de son équivalent thermique.
Masse
220 kg de plus pour les véhicules électriques
Sur un pont-bascule, nous avons, tour à tour, pesé les véhicules utilitaires de notre essai. À vide, les modèles électriques affichent 220 kg de plus que leur homologue à moteur thermique de même gabarit. Seuls 20 kg séparent la variante à châssis long de la version standard. La répartition des masses révèle, sur les modèles électriques, une charge plus importante sur l’essieu arrière, à vide, en raison de la disposition de leur batterie reportant du poids vers l’arrière. En ajoutant une masse de 300 kg dans leur caisse, ceux-ci dépassent 2 t de poids total. La répartition des masses se trouve alors moins impactée par ce surpoids que sur le modèle carburant au diesel.
Rayon de braquage
Le châssis long moins maniable
Les véhicules électriques du groupe Stellantis partagent la plateforme de leurs homologues à moteur thermique. Ainsi, les modèles à châssis standard présentent le même empattement, quelle que soit leur motorisation. Le Citroën ë-Berlingo XL, à châssis rallongé, affiche, pour sa part, un empattement plus long qui impacte son rayon de braquage, mesuré à 5,75 m, et sa maniabilité.
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