Volume : 20 m3
Poids à vide : 8140 kg
Nombre de pesons : 3
Puissance préconisée : 102 ch
Une large gamme
Les capacités s'échelonnent de 5 à 52 m3, en simple, double et triple vis, avec des modèles semi-portés et automoteurs. Les versions « P » s'équipent d'une pailleuse en position frontale, pour des volumes de bol de 10 à 30 m3, en simple et double vis. Trioliet complète son offre pour les grandes exploitations d'élevage avec des robots d'alimentation.

Châssis intégré à la cuve
Pour fabriquer ses cuves, Trioliet utilise un acier à haute limite élastique de 8 mm d'épaisseur. Cette dernière passe à 12 mm sur les 15 premiers centimètres de hauteur à la base de la cuve. Une ceinture soudée renforce la partie supérieure. Le châssis, formé de deux poutres en « U » soudées directement sous le bol, repose sur un essieu, relié par deux pesons. Un troisième prend place dans l'axe pivotant du tore d'attelage. En standard, le boîtier à renvoi d'angle démultiplie le régime recommandé de 540 tr/min à la prise de force à 31 tr/min au niveau des vis. Celles-ci tournent dans le même sens et au même régime. En option, un boîtier réducteur à deux vitesses à passage par crabot complète la cinématique. Il peut être secondé par une réduction supplémentaire du régime, composée d'un train épicycloïdal. Ces deux équipements, présents sur notre Solomix d'essai, offrent une large plage de régimes des vis allant de 14 à 44 tr/min. Pour les clients les plus exigeants, le constructeur propose une transmission powershift à deux ou trois vitesses, avec un passage automatique des rapports en fonction de la charge dans le bol. La pailleuse, collée devant la cuve, reçoit, quant à elle, une transmission par courroie à quatre brins, avec un embrayage par tension de la courroie via une poulie.
De solides vis
Le constructeur respecte sa propre règle en matière de conception : les vis mesurent toujours deux tiers de la hauteur du bol, soit 1,35 m sur notre Solomix P2 2000 ZK. Cette dernière bénéficie également des optionnelles vis d'une épaisseur de 22 mm, contre 15 mm en standard. D'un diamètre à la base de 212 cm, elles supportent chacune six couteaux et disposent de deux racleurs renforcés de 25 mm d'épaisseur. Deux contre-couteaux complètent le travail de découpe des fibres, avec un réglage manuel selon trois positions. Lors de notre essai, le technicien de la marque a choisi de mélanger la ration au régime de prise de force de 1 000 tr/min (conseillé pourtant à 540 tr/min) et en grande vitesse côté réducteur. Le mélange a nécessité 22 minutes pour atteindre le défibrage recherché. Ce régime élevé a engendré un besoin de puissance important, de l'ordre de 43 ch. En comparaison des autres bols fonctionnant à ce régime, il se situe dans la moyenne.

Une prise en main rapide
Le système de pesée programmable qui équipe notre machine fait partie des équipements optionnels, puisqu'un boîtier plus simple est proposé de série. Le terminal monté sur une potence pivotante au-dessus du timon bénéficie d'un écran. Côté tracteur, un simple effet hydraulique et un retour libre suffisent pour alimenter en huile la mélangeuse. En cabine, le chauffeur contrôle intégralement la machine à l'aide d'une commande électrique. Chaque bouton correspond à une fonction, indiquée par un pictogramme clair rendant la prise en main rapide.


Deux trappes de distribution
La vidange peut s'effectuer d'un côté comme de l'autre, à l'aide de deux trappes munies de déflecteurs en tôle. Ceux-ci accompagnent le fourrage vers l'auge et évitent ainsi aux roues de passer sur la ration. Afin de maximiser la vidange de la cuve, le chauffeur termine la distribution en accélérant le régime moteur du tracteur. Nous avons récupéré seulement 6,7 kg de résidus à l'intérieur du bol, ce qui place la Trioliet à la quatrième position de notre test sur ce critère. En plus des deux aimants présents sur les vis, un troisième prend place sur la tôle, sous la trappe. Les cinq rondelles ajoutées lors du mélange ont été récupérées par l'aimant de la vis arrière. Des réglettes visibles depuis le poste de conduite informent le chauffeur du niveau d'ouverture de chaque trappe, une caractéristique très appréciable et sécurisante.

Une turbine conique
La pailleuse de la Solomix se démarque par la forme conique de sa turbine. Selon le constructeur, ceci crée un effet Venturi et facilite le transfert de la matière entre le bol et la pailleuse. Le flux passe par une trappe d'une section de 39 cm de haut et 60 cm de large. Lors du paillage, le technicien a basculé le régime de la prise de force à 540 tr/min, avec un régime moteur de 2 200 tr/min, générant un fort besoin de puissance et une consommation élevée en GNR. Les box des taurillons ont ainsi été paillés en un court délai de trois minutes et à une distance maximale de projection mesurée de 19 m. La qualité de la litière s'avère bonne, avec des brins plus courts que ceux de la concurrence et une répartition homogène sur toute la surface. Autre particularité de notre Solomix : une réserve de 100 L permet d'injecter de l'eau directement dans la turbine lors du paillage, limitant la production de poussières dans la stabulation.
On a aimé
- La précision de la pesée.
- Le hublot de contrôle devant la cuve.
- Le niveau de finition élevé.
On a moins aimé
- Le faible ratio de défibrage.
- Le fort besoin de puissance au paillage.
- Le poids à vide important.
Le tarif :
Prix de base : 53 975 €
Double vis verticale de 15 mm, trappes latérales pour distribution droite et gauche à l'avant, déflecteurs de vidange, cardan grand angle, pailleuse à l'avant, soufflerie avec six pales.
Prix du modèle présenté : 67 035 €
Pesée électronique Triotronic, anneau antidébordement, vis de 22 mm d'épaisseur, aimants néodyme, injecteur et réserve d'eau.
Retrouvez les 11 bols à l'essai :
BVL Jeantil Kongskilde Kuhn LucasG RMH Robert Silofarmer Strautmann Supertino Trioliet