Volume : 20 m3 Poids à vide : 7 300 kg Nombre de pesons : 4 Puissance préconisée : 90 ch
La gamme
Le constructeur breton Jeantil décline son offre de mélangeuses à vis verticales avec des capacités allant de 8 à 34 m3 en simple, double et triple vis. En version pailleuse, le cubage s'étend de 10 à 14 m3 en simple vis et de 16 à 24 m3 pour les machines à double vis. La distribution peut se faire aux quatre coins du bol, selon le choix du client à la commande. Outre la trappe d'ouverture, un déflecteur en acier accompagne le produit vers l'auge. En option, Jeantil propose différents convoyeurs à tapis en caoutchouc en sortie directe sous la trappe, en trois longueurs de 1,10 m, 1,50 m et 2 m.
Une transmission à deux vitesses
Dans cette version MVV 20 NP, la lettre « N » signifie « Narrow », traduit en français par « machine étroite ». La cuve mesure 2,30 m de large, contre 2,50 m pour les modèles standard. Elle se pare d'une structure en acier à haute limite élastique S 355, d'une épaisseur de 15 mm pour le fond contre 8 mm pour les côtés. Un anneau supérieur renforce la cuve. Celle-ci repose sur un faux-châssis en tubes rectangulaires mécano-soudés qui accueille les quatre pesons. Le volume de base atteint 16 m3. Une ridelle en partie supérieure accroît la capacité de la mélangeuse, et ce, jusqu'à 24 m3 dans cette gamme. La forme cylindrique de celle-ci, avec les flancs droits, facilite, selon la marque, la circulation du produit lors de la préparation de la ration. Le régime de prise de force préconisé est de 540 tr/min. Il est transmis à un boîtier de transfert principal répartissant la puissance entre la pailleuse et les vis. Ces dernières tournent dans le même sens et au même régime. Le changement de vitesse par crabot requiert l'arrêt de la prise de force. Le régime des vis évolue alors de 34 à 17 tr/min. La turbine de la pailleuse, quant à elle, passe de 540 à 270 tr/min grâce à une seconde boîte de vitesses. Le besoin en puissance, mesuré à 46 ch en moyenne durant les phases de mélange, de distribution et de paillage, se trouve légèrement inférieur à celui du groupe, de 47 ch.
Des vis synchronisées
La particularité de la mélangeuse Jeantil réside dans le recroisement des vis au centre de la cuve. Cette configuration est rendue possible grâce à un montage synchronisé de l'une par rapport à l'autre. Elle favorise le transfert de la matière d'une vis à l'autre ainsi qu'une vidange complète, selon Jeantil. Nous avons néanmoins récupéré 20 kg de matière, une fois la distribution réalisée. Chaque vis, dont le diamètre à la base mesure 2,30 m, bénéficie de deux racleurs en nylon. Ceux-ci épousent le fond de cuve et atteignent la paroi. Derrière l'un d'eux prend place un aimant. Trois des cinq rondelles en acier ajoutées dans la ration lors de la phase de mélange ont été retenues. Les vis, composées d'une seule spire et dont le pas mesure 500 mm, se dotent d'une structure en acier de 15 mm d'épaisseur. Elles supportent chacune sept couteaux en carbure de tungstène. Ce nombre peut être porté à dix, avec un montage des lames offrant trois niveaux d'agressivité. Le constructeur propose en option des contre-couteaux hydrauliques, présents sur notre modèle. Lors du mélange, la gestion électronique appelée Top Cut pilote automatiquement leurs entrées et sorties selon le produit chargé. Lors de la préparation, le technicien a mélangé la ration durant 13 min 23 s et choisi le régime de prise de force de 540 tr/min Eco.
Une commande électrique
En standard, la MVV s'équipe d'une pesée simple. En option, elle reçoit un système de pesage programmable, présent sur notre modèle et fourni par le spécialiste Dinamica Generale. Ce dispositif permet l'enregistrement de plusieurs rations et peut être piloté à distance par une télécommande. En cabine, l'opérateur bénéficie d'un boîtier assurant le contrôle des différentes fonctions via des interrupteurs. Un seul distributeur à double effet est utilisé grâce à ce système de pesage programmable avec boîtier. En standard, la machine requiert trois doubles effets.
Déflecteur de distribution
La trappe positionnée à droite sur l'avant de la cuve s'ouvre sur une largeur mesurée de 90 cm. Une règle graduée visible depuis le poste de conduite informe le chauffeur du niveau d'ouverture de la trappe. L'écran de pesée pivotant installé sur le timon renseigne sur la quantité de matière restant dans la mélangeuse. Selon nos mesures, le bol pailleur Jeantil est la machine qui nécessite le moins de puissance pour l'opération de distribution, soit 39 ch. En fin de cycle, le technicien est passé au régime de prise de force de 1000 Eco afin de vidanger au maximum la cuve, soit un régime des vis supérieur à 34 tr/min. Après passage au tamis, les mesures révèlent que plus des deux tiers des aliments ont une longueur inférieure à 1 cm. Le reste se compose de brins plus ou moins supérieurs à 2 cm.
24 m de paillage
Une trappe carrée de 70 cm de côté alimente la turbine de la pailleuse. D'un diamètre de 152 cm, cette dernière propulse la paille à une distance maximale mesurée de 24 m. Pour la MVV, cette opération réalisée au régime de prise de force de 540 Eco en prise directe et à 1 800 tr/min pour le moteur requiert une puissance parmi les plus importantes du groupe.
On a aimé
- La caisse étroite.
- La vraie pesée avec un double châssis.
- Deux vitesses pour les vis et la pailleuse.
On a moins aimé
- Les contre-couteaux dépassant du gabarit.
- La version de base dépouillée.
- La consommation moyenne élevée.
Le tarif :
Prix de base : 40 800 €
Cuve monobloc étroite de 2,30 m sur châssis, quatre pesons et boîtier de pesée simple, pailleuse à goulotte latérale droite.
Prix du modèle présenté : 44 220 €
Quatre contre-couteaux hydrauliques avec pilotage Top Cut, aimant sur vis, pesée programmable, commande électrique Basic sept fonctions et cardan homocinétique.
Retrouvez les 11 bols à l'essai :
BVL Jeantil Kongskilde Kuhn LucasG RMH Robert Silofarmer Strautmann Supertino Trioliet
