Volume : 18 m3
Poids à vide : 7 540 kg
Nombre de pesons : 4
Puissance préconisée : 90 ch
Une gamme, deux séries
Le constructeur vendéen propose une large gamme de mélangeuses distributrices à vis verticales nommée Spirmix, séparée en deux séries. La première se compose de machines à châssis intégré, avec un centre de gravité plus bas, dont les capacités s'échelonnent de 8 à 17 m3 en simple vis. La seconde, avec des capacités allant de 12 à 46 m3 en simple, double et triple vis, offre un choix plus étendu. Elle bénéficie d'un faux-châssis pour la pesée. En version Jet à simple ou double vis, elle accueille une pailleuse frontale, avec des volumes allant de 12 à 26 m3.

Une prise en main rapide
La cuve de la Spirmix, de forme conique à bord lisse de 8 mm d'épaisseur, repose sur une solide base en acier épais de 15 mm. Un anneau antidébordement complète la cuve en partie supérieure. La mélangeuse s'attelle au tracteur à l'aide d'un timon réglable selon seulement quatre positions boulonnées. Côté cinématique, la prise de force, au régime préconisé de 540 tr/min, entraîne un boîtier à renvoi d'angle qui répartit la puissance vers les vis et la pailleuse. Chacun de ces organes bénéficie de deux gammes, lièvre et tortue, à passage mécanique. Cette commande par téléflexibles peut être, au choix, installée en cabine ou fixée sur la machine. Cette solution contraint le chauffeur à descendre pour changer de vitesse. La pailleuse reçoit un démêleur entraîné mécaniquement par une chaîne sur le côté. Une sécurité spécifique protège cet élément. En effet, tant que la turbine ne tourne pas, il est impossible d'ouvrir la trappe frontale, ce qui évite les bourrages. Le régime des vis en mode tortue atteint 15 tr/min, contre 30 tr/min en mode lièvre.

Un puissant aimant
Lucas G propose une vis de conception étagée en acier mécano-soudé de 15 mm d'épaisseur. Selon la marque, cette forme aère le produit et nécessite moins d'énergie pour brasser la ration, ce que nous avons pu constater durant notre essai. Avec une consommation à 9,5 L/h durant le mélange, la Lucas G fait partie des bols les moins gourmands en GNR. D'un diamètre de 193 cm à la base, la vis épouse le bord étroit du bol grâce à ses deux racleurs en acier. La vis frontale s'équipe en option d'un puissant aimant. Les vis, décalées de 90°, tournent au même régime et dans le même sens. Sur chacune d'elles, huit couteaux assurent la découpe des fibres. Deux contre-couteaux à pilotage électrohydraulique complètent notre machine. Les analyses réalisées après la distribution révèlent un mélange constant et uniforme. Le défibrage des éléments dont la longueur est supérieure à 2 cm s'avère correct après un long mélange de 27 minutes.
Un boîtier électrique
En cabine, le chauffeur contrôle intégralement la machine à l'aide d'une télécommande électrique. Sa prise en main est facile grâce à des pictogrammes clairs et lisibles. La cuve, désolidarisée du châssis, est reliée à celui-ci par quatre pesons. Notre mélangeuse reçoit, en option, une pesée programmable. Pour cet équipement, Lucas G fait appel au spécialiste Dinamica Generale. Le boîtier, doté d'un écran rétroéclairé bien lisible, prend place sur une potence facilement orientable, à droite comme à gauche. Le système permet également de séquencer l'entrée et la sortie des contre-couteaux. Une alarme retentit lorsque la quantité de matière à charger est presque atteinte. Ce bip, parfaitement audible, nous a bien aidés lors de la préparation de la ration.

Une trappe large
Le constructeur propose à son catalogue deux solutions pour la distribution : soit par un tapis avant ou arrière, à droite ou à gauche, avec ou sans déport, par l'intermédiaire de la turbine de paillage ; soit par une trappe. Cette dernière équipe notre Spirmix 180. Positionnée à l'avant, à droite de la cuve, elle donne sur une ouverture de 99 cm de large et 69 cm de haut. Une tôle fixée au cadre du bol accompagne et canalise le flux du mélange dans l'auge, permettant à la roue de ne pas passer sur la ration. Une réglette, associée à la porte de la trappe, informe le chauffeur de son niveau d'ouverture. Pour la distribution, l'opérateur passe en grande vitesse via la commande par téléflexibles. En fin de cycle, le chauffeur augmente le régime, à 1 000 tr/min à la prise de force, pour une vidange de la cuve la plus complète possible. Nous avons ramassé 16,5 kg de résidus, soit moins que la moyenne du groupe.

Une paille démêlée
Lors de notre essai, nous avons mesuré la distance de paillage maximale à 22,80 m. Le bloc de la Spirmix provient de la gamme des pailleuses Castor. Il se démarque par son démêleur rotatif, équipé au maximum de quatre lames, positionné entre la trappe et la turbine. Cette dernière, dotée de six pales pour un diamètre de 160 cm, se munit d'un contre-couteau visant à compléter la coupe du démêleur. D'après la mesure de puissance absorbée, ce rotor ne génère pas de surconsommation de carburant. La Spirmix se situe même parmi les moins gourmandes en énergie au paillage. Des brins longs demeurent dans les logettes, mais la majorité d'entre eux sont plus courts que ceux des autres concurrents. Cette pailleuse a cependant généré beaucoup de poussières dans le bâtiment d'élevage.

On a aimé
- La qualité du défibrage des brins longs.
- Les bips alertant le chauffeur.
- La machine complète et le niveau de finition élevé.
On a moins aimé
- La goulotte gênant la visibilité lors de la distribution.
- Le temps de mélange, le plus long du test.
- La quantité importante de poussières au paillage.
Le tarif
Prix de base : 51 125 €
Cuve monobloc sur faux-châssis, quatre pesons et boîtier de pesage non programmable, pailleuse à goulotte latérale droite.
Prix du modèle présenté : 55 080 €
Anneau antidébord, contre-couteaux hydrauliques, pesage programmable, aimant.
Retrouvez les 11 bols à l'essai :
BVL Jeantil Kongskilde Kuhn LucasG RMH Robert Silofarmer Strautmann Supertino Trioliet