Volume : 20 m3
Poids à vide : 8 660 kg
Nombre de pesons : 4
Puissance préconisée : 90 ch
Un équipement standard complet
Silofarmer dispose d'une large gamme de matériels dédiés à l'élevage. Cette marque appartient au groupe Cartel et construit ses machines dans son usine de Naves, en Corrèze. Elle propose notamment des mélangeuses à deux vis verticales dont les capacités s'établissent de 17 à 27 m3. Le constructeur a présenté son modèle Tambora 20 lors de notre test. Il équipe en standard ses machines d'un boîtier à deux vitesses, de couteaux renforcés au carbure de tungstène et de deux contre-couteaux. La turbine de paillage peut recevoir un démêleur.
Le châssis à l'épreuve du temps
La Tambora reçoit un châssis entièrement galvanisé, sur lequel reposent la turbine de paillage et son démêleur boulonnés. La cuve est indépendante de cet ensemble pour permettre l'adoption du système de pesée. Notre modèle d'essai bénéficie de deux boîtiers réducteurs affectés à l'entraînement des vis et à celui de la turbine de paillage. Dans chaque cas, un levier connecté à un téléflexible sert à sélectionner un rapport lent ou rapide. Ces commandes, qui pourraient prendre place en cabine, reposent, dans notre cas, sur un support boulonné à la mélangeuse. Silofarmer fournit de série une passerelle, accessible grâce à une échelle latérale comportant cinq marches, suffisamment inclinée pour monter et descendre en toute sécurité. La Tambora profite d'une homologation pour circuler sur la voie publique puisqu'elle intègre une rampe d'éclairage, un système de freinage hydraulique et un frein de parc. Une béquille hydraulique complète l'équipement. L'attelage offre dix réglages différents en hauteur.
Des vis pour un mélange énergique
Le constructeur équipe ses machines en standard d'un boîtier à deux vitesses, de couteaux renforcés au carbure de tungstène et de deux contre-couteaux. De série, ceux-ci se règlent hydrauliquement, et leur position s'ajuste à l'infini. Silofarmer mise sur des vis particulièrement évasées, larges de 2,37 m au plancher et hautes de 97 cm. Leur simple spire effectue 1,75 fois le tour du cône central et présente une largeur au plancher de plus de 90 cm. Malgré cela, nos tests ont révélé un ratio de défibrage à 3,3, inférieur à la moyenne, établie à 5, des 11 bols essayés. La forme des vis et la réduction des zones mortes dans la cuve ont limité le poids des résidus en fin de distribution à 10,6 kg, plaçant la Silofarmer en sixième position du test.
Des commandes simples mais efficaces
Si le changement des rapports des deux boîtiers d'entraînement s'opère avec des commandes par téléflexibles, le reste des mouvements de la Tambora se pilote sur une boîte à boutons installée en cabine. Des basculeurs permettent d'ouvrir et fermer les trappes, d'actionner le tapis de distribution et d'orienter la goulotte. Trois potentiomètres servent à programmer une séquence d'entrées et sorties des contre-couteaux en renseignant les durées de chacune des positions et en incrémentant un minuteur. L'unique boîtier de pesée présent sur notre machine d'essai prend place devant la turbine de paillage. Il tire ses informations de quatre pesons placés aux coins du châssis et assurant la liaison avec la cuve. Sa précision est portée à 5 kg près mais peut être affinée à 1 kg, ce qui risque cependant de provoquer une certaine instabilité de l'affichage, en particulier lorsque les vis tournent. Ce boîtier, d'origine DigiDevice, autorise la programmation de cinq rations différentes contenant chacune 15 ingrédients, cette dernière valeur pouvant être accrue en option.

Distribuer dans des auges en hauteur
La Silofarmer se démarque de la plupart des autres machines de ce test par sa capacité à distribuer la ration à travers sa turbine. Ce mode de déchargement n'étant pas prévu dans notre protocole d'essai, nous n'avons pas profité de cette caractéristique. Cette dernière constitue cependant une solution intéressante pour des agriculteurs qui devraient nourrir leurs troupeaux dans des auges placées en hauteur. La trappe de vidange que nous avons utilisée prend place à l'avant, à droite de la cuve. Un toboggan en acier galvanisé canalise la ration lors du déchargement. Il intègre, le long de son bord inférieur, un aimant en ferrite ou en néodyme. Cet accessoire a collecté, lors de notre test, deux des cinq rondelles métalliques ajoutées au mélange. En fin de vidange, nous avons comptabilisé 10,6 kg de résidus dans la cuve, ce qui place la Tambora en dessous de la moyenne des machines du comparatif pour ce paramètre.

Une pailleuse sans prétention
Le constructeur nous avait prévenus : les capacités de la pailleuse de sa Tambora restent limitées. Et nos mesures l'ont confirmé. Nous avons déterminé un débit de paillage à 68 kg/min. Ce petit score peut s'expliquer par la présence du démêleur hydraulique qui, s'il assure bien la décompaction des paquets de paille, restreint la capacité d'absorption de la turbine. La puissance limitée de cette dernière expliquerait aussi une distance maximale de paillage s'établissant à 16,1 m, la plus faible de ce comparatif.
On a aimé
- Le châssis galvanisé durable.
- Les séquences des contre-couteaux programmables.
- La possibilité de distribuer avec la turbine.
On a moins aimé
- Les performances limitées de la pailleuse.
- L'absence d'aimants sur les vis.
- Les commandes de sélection des régimes par téléflexibles.
Le tarif
Prix de base : 64 090 € HT
Pesée à quatre pesons, cinq programmes de ration, châssis galvanisé, béquille hydraulique, transmission à deux vitesses, cardan grand angle, anneau antidébordement conique, barre de feux arrière, trappe à droite.
Prix du modèle présenté : 65 300 € HT
Aimant lourd en néodyme.
Retrouvez les 11 bols à l'essai :
BVL Jeantil Kongskilde Kuhn LucasG RMH Robert Silofarmer Strautmann Supertino Trioliet