Volume : 20 m3
Poids à vide : 7 820 kg
Nombre de pesons : 4
Puissance préconisée : 100 ch
La gamme
RMH commercialise depuis l'année dernière la série de mélangeuses à vis verticales B.S pourvues d'une turbine de paillage, ce qui constitue une nouveauté pour le constructeur israélien, dont les remorques sont fabriquées dans son usine polonaise. La B.S 202 de notre essai, avec ses 20 m3, se place au cœur de la gamme des mélangeuses à doubles vis, dont les capacités s'étendent de 18 à 26 m3. Un tapis de distribution est installé à l'avant ou à l'arrière de la cuve, comme sur le modèle essayé. Des configurations comportant uniquement une ou plusieurs trappes de vidange existent aussi mais bénéficient toujours du même châssis.
Le bol et sa cinématique
La cuve de 20 m3 de la B.S 202 est formée de tôles épaisses de 8 mm et roulées, ne présentant donc aucune arête de pliage. En haut de ce bol, un tube empêche le produit de déborder. Quatre contre-couteaux de petite taille aident à la coupe des brins longs. Le constructeur préconise cependant de n'en utiliser que deux afin de ralentir le déplacement de la ration, sans l'interrompre totalement. Ceux-ci offrent un réglage manuel selon trois positions et accèdent, en option, à un réglage hydraulique programmable.

Les vis
Les vis de la B.S 202 présentent un recroisement entre elles de 15 cm. Cette particularité, si elle nécessite de respecter un certain décalage angulaire entre les deux vis, permettrait un brassage plus efficace de la ration. Le défibrage s'en trouve lui aussi accru puisque, sur ce critère, la RMH se place en deuxième position de notre comparatif. Le constructeur a fait le choix d'un entraînement par la prise de force à 1 000 tr/min de série. Les organes de mélange bénéficient d'une boîte à deux vitesses de réduction (1,25 et 3,18), portant leur régime de rotation à 20 ou 40 tr/min. Le passage de l'une à l'autre s'opère grâce à un vérin électrique commandé depuis la cabine. Les vis de 2,25 m de diamètre au plancher mesurent 1,30 m de hauteur. Celle qui prend place à l'avant compte huit couteaux, contre sept pour la vis à l'arrière, chacun d'eux recevant un renfort.
La pesée et le boîtier
Le dispositif de pesée s'appuie sur quatre pesons qui assurent la liaison entre la cuve et son châssis porteur. Le boîtier de pesée, fourni par Label, autorise la programmation de 15 rations constituées de 15 ingrédients. Un second afficheur prend place en option dans la cabine du tracteur attelé à la mélangeuse. Une connexion wi-fi permet également l'utilisation d'un répétiteur dans le véhicule dédié au chargement du bol. Enfin, une télécommande à quatre touches permet de passer à l'ingrédient suivant lors du chargement. Les informations fournies par le dispositif de pesée se sont révélées précises, comparées aux données relevées lors du passage de la mélangeuse sur la bascule de la coopérative voisine avant et après son chargement.

La distribution
La mélangeuse RMH embarque derrière sa cuve un tapis transversal permettant la distribution des deux côtés. Le constructeur a installé deux caméras braquées sur les extrémités de ce dispositif afin de contrôler l'écoulement de la ration. Les manœuvres de la mélangeuse s'en voient également facilitées. Notre machine d'essai intégrait une seconde trappe de distribution, positionnée sur son flanc droit. Le niveau d'ouverture des deux orifices s'affiche via des curseurs commandés par câbles et installés devant la pailleuse. Les échantillons prélevés au cours de la distribution ont révélé un défibrage efficace, obtenant un ratio défibrage/temps de mélange de 8,2, classé à la deuxième place de notre test. Après la vidange de la mélangeuse, 16,7 kg de ration restaient à l'intérieur, soit 0,8 % des 2 050 kg chargés initialement. L'aimant placé à la base de la vis à l'arrière a retenu trois des cinq rondelles jetées dans le mélange.
Le paillage
La turbine de paillage, de 1,58 m de diamètre, accueille huit pales. Le constructeur précise qu'elle n'est pas prévue pour distribuer les rations. Notre test a décelé une distance maximale d'éjection de la paille à 21 m. La turbine comporte sur un côté une trappe de visite, dont le système de verrouillage laissait sortir quelques brins de paille. RMH a résolu ce problème immédiatement après notre essai comparatif au moyen d'une fixation boulonnée. Il étudie également l'intégration d'un récupérateur de pierres, avec une trappe dédiée à sa vidange, entre la cuve et la turbine. À plein régime, la RMH B.S 202 s'est montrée capable de débiter 105 kg de paille par minute, cette valeur étant légèrement inférieure à la moyenne. Si ces résultats mettent au jour quelques lacunes concernant les capacités de paillage, rappelons que la gamme B.S équipée d'une pailleuse n'est produite que depuis un an et gageons que ces performances progresseront au gré des développements du constructeur israélien.

On a aimé
- La compacité et la maniabilité de la machine.
- Le boîtier de pesée programmable, monté de série.
- L'efficacité du défibrage.
On a moins aimé
- Les performances moyennes de la turbine de paillage.
- Le réglage de la hauteur d'attelage uniquement au niveau de l'anneau.
- Le tapis obligatoirement à l'arrière en présence d'une pailleuse.
Le tarif
Prix de base 56 070 € HT
Quatre contre-couteaux, une trappe latérale, transmission de 1 000 tr/min à deux rapports, pesée Simple Feed à quatre pesons, freins hydrauliques, commandes électriques.
Prix du modèle présenté 61 190 € HT
Parechocs et feux arrière, cardan grand angle, béquille hydraulique, tapis de déchargement, télécommande de pesée, anneau antidébordement, aimant.
Retrouvez les 11 bols à l'essai :
BVL Jeantil Kongskilde Kuhn LucasG RMH Robert Silofarmer Strautmann Supertino Trioliet