A lire aussi : L'essai de la Massey Ferguson Ideal 7 PL
Les moissonneuses-batteuses Massey Ferguson de la gamme Ideal, de type axial, se déclinent en trois versions : les Ideal 7, 8 et 9. La première possède un rotor de battage et de séparation, tandis que les deux autres en intègrent deux. Toutes sont disponibles en version ParaLevel, un système conservant leur châssis à l’horizontale dans les pentes latérales jusqu’à 14%. Elles accèdent également toutes à des trains de chenilles, de 660, 760 ou 910 mm de large. La marque en inaugure d’ailleurs un nouveau, fabriqué en interne, dépourvu de graisseur et de flexibles. Les Ideal 7 et 8 adoptent trois chaînes de convoyeur, contre quatre sur l’Ideal 9. Différentes puissances d’entraînement de la tête de récolte sont disponibles : 100, 135 ou 220 kW. Si le premier niveau de puissance n’est proposé qu’avec un régime fixe, les deux autres accèdent à un variateur permettant de modifier le régime de rotation. Depuis la cabine, l’opérateur peut régler l’inclinaison du plastron de convoyeur grâce à des vérins hydrauliques. À la sortie du convoyeur, un rouleau d’alimentation, baptisé Rotor Feeder, de 60 cm de diamètre, partage son entraînement avec celui du(des) rotor(s) principal(aux) et tourne ainsi à 70 % de sa vitesse. Il a la particularité d’alimenter par le bas le(s) rotor(s) afin de limiter la consommation de puissance, donc de carburant. Un rotor mesure 4,84 m de long et 60 cm de diamètre, quel que soit le modèle. Il accède à quatre variantes de corbeille. Sur les Ideal 8 et 9, le Rotor Feeder se compose de deux parties afin d’alimenter séparément chacun des deux rotors. Ce système de battage et de séparation est dit « basse pression ». Il se caractérise par le faible régime de rotation du rotor et l’écartement élevé du contre-rotor. Cette particularité favorise la préservation de la paille et du grain, selon Massey Ferguson.

L’entraînement du convoyeur et de la coupe est disponible selon trois niveaux de puissance : 100, 135 ou 220 kW.


Le système ParaLevel agit sur l’essieu avant afin de maintenir à l’horizontale le châssis de la machine dans les pentes latérales jusqu’à 15%.
Deux tables collectrices, situées sous le(s) rotor(s), aux formes spécifiques, assurent une répartition homogène des grains dans le caisson de nettoyage à double chute, même dans les dévers jusqu’à 15 % (système Ideal Balance). Le dispositif de ventilation est étudié afin d’assurer un flux d’air régulier sur toute la longueur des grilles de nettoyage, celles de l’Ideal 9 mesurant 20 cm de plus que les autres, soit 2,20 m. L’élévateur à grains reçoit, de série, des capteurs de rendement et d’humidité. Deux configurations de trémie sont possibles. La première, avec sa capacité de 12 500 L, offre un débit de vidange de 140 L/s grâce à une vis de 380 mm de diamètre. La seconde, de 17 100 L de volume, se vide en 1 min 30 s grâce à sa vis de 450 mm de diamètre débitant 210 L/s. Cette seconde configuration de trémie, proposée en option, n’est pas disponible sur les modèles à compensation de dévers ParaLevel. Les trappes de fond de trémie, mobiles grâce à un vérin hydraulique, s’abaissent automatiquement pour limiter la puissance d’entraînement lors de l’embrayage de la vis de vidange. Elles s’ajustent depuis la cabine afin de moduler le débit de vidange. Massey Ferguson laisse le choix, à l’achat, entre trois longueurs de goulotte : 7,70, 9,20 et 10,70 m. Ces deux dernières possèdent un embout repliable limitant le porte-à-faux arrière au transport.

Seules une minute et trente secondes suffisent pour vidanger la trémie grâce à un débit maximal réglable de 210 L/s.
L’Ideal 7 intègre un moteur Agco Power à sept cylindres, de 9,8 L, développant jusqu’à 457 ch. Les deux autres modèles possèdent, quant à eux, un six-cylindres Man, de 12,4 L et 538 ch de puissance maximale pour l'Ideal 8, et de 15,2 L et 647 ch pour l'Ideal 9. Le réservoir à GNR contient 1000, 1250 ou 1500 L selon les modèles et les options. Le réservoir d'AdBlue stocke, pour sa part, 280 L. L’absence de tamis rotatif interpelle lorsque l’on grimpe au niveau de la plateforme moteur. Cet équipement est en effet remplacé par un caisson de refroidissement étanche, moins sensible à l’accumulation de poussières. Le ventilateur moteur intègre des pâles réversibles s’activant automatiquement par séquence régulière ou à l’aide d’une marche forcée. Ainsi équipée, l’Ideal n’impose pas le nettoyage quotidien des radiateurs. D’un point de vue cinématique, cette moissonneuse-batteuse se distingue par sa simplicité mécanique. Elle ne possède en effet que 13 courroies et une chaîne d’entraînement. Le(s) rotor(s) est(sont) entraîné(s) mécaniquement via un arbre traversant qui anime également le broyeur. Il(s) possède(nt) un système d’inversion composé d’un pignon mobile et d’un moteur hydraulique. L’éparpilleur de menues-pailles, à commande manuelle ou électrique, possède trois fonctions : éparpillage des résidus, intégration à la paille ou au broyeur. Ce dernier, doté de 56 ou 112 couteaux, selon les options, adopte des déflecteurs associés à des éparpilleurs. Ceux-ci, baptisés ActivSpreader, se situent à l’extérieur du broyeur et sont dotés de plateaux de petit diamètre afin de limiter la consommation d’énergie. Un circuit pneumatique, composé d’un compresseur, d’une réserve de 60 L d’air et de raccords disposés tout autour de la machine, vise à faciliter les opérations de nettoyage. Le constructeur fait également appel à des banques de graissage afin de simplifier la maintenance.


Un arbre traversant entraîne le(s) rotor(s). Il intègre un inverseur hydraulique.

Le broyeur se met en position broyage ou andainage à l’aide de vérins électriques commandés depuis l’arrière de la machine ou la cabine.

L’éparpilleur de menues-pailles, à commande manuelle ou électrique, possède trois fonctions : éparpillage des résidus, intégration à la paille ou au broyeur.