
En ce milieu de mois de juillet, alors qu'une majorité des agriculteurs et entrepreneurs de l’Hexagone attendent patiemment une accalmie pour continuer voire commencer la moisson, je prends la direction de la Charente, quelque peu épargnée par les intempéries, pour aller à la découverte de la nouvelle gamme de moissonneuses-batteuses Claas Trion. Celle-ci se compose de huit modèles venant se positionner juste sous les Lexion 5000 et 8000. Lors de la présentation organisée par le constructeur, j’ai eu l’occasion d’effectuer un galop d’essai sur le plus gros modèle, à savoir la Trion 750, dans une parcelle de colza. Si la dénomination et l’aspect extérieur semblent se démarquer des autres productions germaniques, l’ouverture des capots et la fiche technique présentent des points communs. Le modèle essayé reprend le concept du système hybride composé de batteurs transversaux et de deux rotors longitudinaux déjà présents sur les Lexion non conventionnelles. Pour la Trion, Claas a repris une grande partie du système de battage des Lexion 700. Le plus gros modèle, la Trion 750, reçoit ainsi le batteur de 600 mm de diamètre pour une largeur de 1 420 mm. Claas conserve le dispositif APS positionné entre la sortie du convoyeur et celle du batteur. La séparation est assurée par deux rotors de 445 mm de diamètre qui profitent désormais de deux ou quatre volets, contre trois sur les anciennes Lexion 700. La future récolte est ensuite nettoyée par le caisson Jet Stream hérité des Lexion 7000. La Trion 750 profite d’une motorisation inédite avec un six-cylindres Cummins de 8,9 L développant 435 ch. L'intervalle d'entretien est allongé à deux saisons pour réduire les coûts de maintenance. J’y accède aisément depuis l’arrière grâce à un large capot ouvrant. Le filtre à air reste accessible sans avoir à ouvrir un capot. Après ce tour du propriétaire, direction la parcelle de colza pour prendre en main la bête. À l’usage, la conduite est similaire à celle des autres modèles du constructeur allemand.
