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Essai comparatif utilitaires électriquesRenault Kangoo Van E-Tech : l’utilitaire mono ou biplace

Renault Kangoo Van E-Tech : l’utilitaire mono ou biplace
(©U.D.)

Depuis le lancement en 1996 de l’utilitaire phare de Renault, le Kangoo, la marque au losange poursuit son succès en développant des versions restylées ainsi qu’une deuxième génération. La troisième, présentée en 2021, entre dans l’ère de l’électrification tout en offrant le plus large accès de sa catégorie à l’espace chargement, breveté « Sésame ouvre-toi by Renault ».

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L’équipe marketing de Renault France a reçu la rédaction de Matériel Agricole au mois de juin à Chantilly, en région picarde, afin de présenter à l’essai l’utilitaire Kangoo Van E-Tech 100 % électrique. Ce dernier se dote d’un moteur de 90 kW, soit 120 ch, pour un couple moteur de 245 Nm. Sa batterie de 45 kWh lui offre, selon le constructeur, une autonomie de 290 km suivant la norme WLTP. Dans l’habitacle, composé de deux places assises, le tableau de bord et l’interface électronique des utilitaires Renault restent de mise. J’appuie sur le bouton Start & Stop. Au tableau de bord, un voyant vert « READY » me confirme que l’utilitaire est en état de fonctionnement.

Dans l’habitacle, le tableau de bord et l’interface électronique des utilitaires Renault restent de mise. (©U.D.)

J’actionne le levier de vitesse en position D, pour Drive. Ce dernier est quasi identique à celui des véhicules thermiques dotés d’une boîte de vitesses automatique. Seule différence, une position dénommée « B » (Brake), disposant de trois crans (B1, B2 et B3), fait son apparition. En réalité, il s’agit du mode régénératif récupérant l’énergie produite par l’inertie du véhicule lors des décélérations ou du freinage. Le cran B1 correspond à une faible régénération. Le B2, lui, s’enclenche par défaut lorsque je bascule le levier de vitesse sur la droite, et offre une décélération semblable à celle d’un véhicule thermique. Le B3 est le plus fort en termes de décélération et donc de régénération. Cette dernière est symbolisée, pour les trois modes, dans le cadran d’indicateur d’utilisation d’énergie, remplaçant le compte-tour, lorsque l’aiguille descend dans la plage « charge ». Une fois ces commandes bien prises en main, je pose mon premier coup d’accélérateur à bord d’un utilitaire électrique. Le silence en cabine est bluffant. Habitué à rouler en véhicule thermique, j'ai la sensation que mon moteur est toujours éteint !

Une ouverture latérale de 1,5 m

Après les premiers kilomètres avalés sur les routes de campagne à une vitesse moyenne de 80 km/h, ce fabuleux silence n’est plus de mise. J’entends de nombreux bruits de caisse à l’arrière de l’utilitaire, surtout du côté droit. En prenant en compte le fait qu’à cette allure l’intensité sonore du moteur d’un véhicule thermique est couverte par les bruits de roulement, le niveau sonore reste inchangé dans l'habitacle, quel que soit le type de motorisation. Pour permettre le chargement d’objets volumineux depuis le côté latéral de l’utilitaire, Renault offre dans sa nouvelle gamme de Kangoo Van l’option « Sésame ouvre-toi by Renault ». Celle-ci élimine le montant droit entre la porte coulissante et la portière, assurant ainsi une ouverture latérale de 1 446 mm de large.

Le système « Sésame ouvre-toi by Renault » supprime le montant droit du véhicule et accorde une ouverture des portières avant à 90°. (©U.D.)

L’espace de chargement et l’habitacle sont alors séparés, côté gauche, par une demi-paroi tôlée et, côté droit, par une cloison grillagée, mobile en position transversale ou longitudinale après l’escamotage du siège passager. Ce système ingénieux permet de passer le volume de chargement de 3,3 à 3,9 m3, et la longueur de 1 810 à 3 053 mm. Il réduit malgré tout l’isolation phonique du poste de conduite.

Garni d'aides à la conduite

Cela fait plus de deux heures que j’essaie l'utilitaire, et mon besoin de me désaltérer devient de plus en plus pressant. Je me dirige donc vers le supermarché le plus proche pour me procurer une bouteille d’eau. Une seule place en créneau est disponible. Ne voulant pas abîmer le véhicule prêté par Renault pour les besoins de ce comparatif, je décide de faire confiance au système d’aide à la conduite Easy Park Assist du constructeur. J’active cette fonction par une simple pression sur le bouton représentant un volant, placé sous l’écran multimédia. Ce dernier permet ensuite de sélectionner le mode de stationnement souhaité : en bataille, entrée ou sortie de créneau. J’enclenche le clignotant du côté où est située la place de parking. Après quelques secondes à rouler au pas aux abords de cette place, l’ordinateur de bord me fait signe d’activer la marche arrière. Je m’exécute. C’est magique, le volant tourne tout seul, je dois seulement changer la position de marche tout en contrôlant le frein ou l’accélération.

Bien que le véhicule se recharge par le bouclier avant, la trappe à carburant, à l’arrière, reste visuellement présente. (©U.D.)

L’algorithme réalise sans accroc les manœuvres d’un cerveau bien pensé. Une fois celles-ci terminées, je me mets en position P et quitte le véhicule avec la clé de contact dans ma poche. Le Kangoo Van se verrouille seul lorsque je m’éloigne. Bouteille en main, je traverse à nouveau la rue pour regagner le véhicule. Celui-ci se déverrouille seul, alors même que je n’ai pas encore rejoint l'autre côté de la chaussée, et cela, sans aucune action sur la clé de contact. M’a-t-il déjà adopté en une matinée ? A-t-il hâte de me revoir… ? Je m’installe et démarre, enfin j’« allume » l’automobile via le bouton Start & Stop, puis quitte la ville pour m’engager sur les pistes entre les parcelles de blé. Avec sa garde au sol de 16,9 cm, le Kangoo Van E-Tech sillonne les chemins cahoteux de Picardie sans aucun souci. Malgré le chargement de 150 kg dans le coffre, ses amortisseurs assurent une conduite confortable sans bousculades excessives. 

L’ouverture « Sésame ouvre-toi by Renault » permet de nombreuses adaptations comme l’installation d’un atelier d’outillage amovible, une fois le siège passager escamoté. (©U.D.)

Un véhicule aux bonnes reprises

L’heure tourne, il faut vite que je rentre au point de départ de l’essai, sans quoi les salariés de Renault pourraient penser que je ne veux pas leur rendre le véhicule. Je commence une partie de l’itinéraire sans activer le mode Eco qui limite la puissance et la vitesse maximale du véhicule, augmentant ainsi son autonomie. En m’engageant sur la route nationale, je tente une forte accélération. Celle-ci ne me laisse pas indifférent. Le moteur électrique étant séparé des roues uniquement par un réducteur de vitesse, le couple généré dès la première rotation des roues propulse mon corps au fond du siège, à me demander, durant ces quelques secondes, si je ne suis pas plutôt au volant d’une voiture sportive.

La recharge de la batterie de traction s’effectue en branchant le câble à l’avant de l’utilitaire, derrière le logo Renault. (©U.D.)

J’active ensuite le mode Eco. Plus faible que la précédente, l’accélération reste tout de même franche. Sur l’indicateur d’utilisation d’énergie, l’aiguille reste dans la plage « Eco » sans dépasser le seuil de celle du « Power ». Outre la technologie électrique, qui commence à devenir un élément commun chez tous les constructeurs automobiles, Renault a frappé fort en proposant l’ouverture « Sésame ouvre-toi by Renault » sur sa version du Kangoo Van E-Tech. Si je devais reprocher quelque chose à ce système, ce serait la nécessité de replier le siège passager. Il faudra alors faire un compromis entre transporter des objets volumineux et être accompagné pour les charger ou décharger.

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