Essai tracteur Case IH Quadtrac 540 CVX, le point technique

Un six cylindres « Made in France »

Le Quadtrac CVX s’équipe d’un moteur FPT, fabriqué dans l’usine française du groupe Fiat Industrial de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). Ce Cursor 13, un six-cylindres de 12,9 L, reçoit deux turbocompresseurs. En plus de l’intercooler, un échangeur thermique eau/air optimise le remplissage des cylindres. Un catalyseur d’oxydation diesel (DOC), associé à un dispositif de réduction catalytique sélective (SCR) avec l’injection d’AdBlue, assure la dépollution des gaz. Actuellement, le Quadtrac CVX satisfait à la norme Stage IV et s'avère prêt pour répondre au niveau d’exigence de la Stage V. Sous son immense capot monobloc, dont des puissants vérins à gaz facilitent l’ouverture, le nettoyage du bloc de refroidissement s’effectue en basculant l'un des radiateurs vers l’avant. Les filtres à carburant se tiennent sur le flanc gauche du moteur, alors que la cartouche filtrant l’huile et la jauge sont de l’autre côté. Les deux filtres à air, quant à eux, nécessitent d’escalader la plateforme ou la chenille avant droite pour y accéder. Le réservoir de carburant, installé entre les chenilles arrière, contient 1 230 L. Celui d’AdBlue embarque 322 L.

On a aimé

- La solution de dépollution qui n’utilise pas de filtre à particules.

- L’ouverture aisée, assistée par des vérins, de l'imposant capot monobloc.

On a moins aimé

- La position haute des deux filtres à air.

- L’accès aux filtres à huile et à GNR nécessitant de déposer les panneaux latéraux.

Un mirador perché à plus de 2 m

1 La cabine à quatre montants favorise la visibilité panoramique, renforcée à l’avant par le capot plongeant.

2 Le siège avec accoudoir pivote à 40°.

3 L’accoudoir regroupe la majeure partie des commandes et le terminal AFS 700, de 10”.

4 Le tableau de bord s’intègre dans le montant droit.

5 L’avancement s’opère au joystick ou à l’aide de la pédale d’accélérateur.

6 Les commandes de la climatisation automatique et des phares de travail prennent place sous le plafonnier.

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De 0 à 25 km/h sans interruption

Le Case IH Quadtrac bénéficie de la transmission à variation continue CVXDrive, fournie, dans ce segment de forte puissance, par le spécialiste allemand ZF. Cette dernière repose sur la base de quatre gammes mécaniques, dont le passage de l’une à l’autre se gère automatiquement par des embrayages électrohydrauliques. Pour la France, seules trois gammes sont utilisées, lesquelles respectent l’homologation MAGA (machines agricoles automotrices), à 25 km/h, à un régime économique de 1 800 tr/min. La vitesse minimale atteint, quant à elle, les 250 m/h. En cabine, l’opérateur gère l’avancement soit avec la pédale de droite, soit au joystick, sans activer aucun bouton pour passer de l’un à l’autre. À l’image des autres tracteurs de la marque dotés de la transmission CVX Drive, le Quadtrac bénéficie de la gestion APM optimisant le régime moteur en fonction de la charge imposée sur la transmission. La prise de force, disponible en option, équipe notre modèle d’essai avec un régime unique de 1 000 tr/min.

On a aimé

- La même stratégie de conduite que sur les autres tracteurs CVX.

- La conduite à la pédale ou au joystick.

On a moins aimé

- La vitesse d’avancement limitée à 25 km/h en France.

- L'unique régime de prise de force.

Quatre chenilles triangulaires

Le Quadtrac, fabriqué depuis 1997 à Fargo, dans le Dakota du Nord (États-Unis), se démarque par ses deux trains de chenilles de forme triangulaire. Ils peuvent être chaussés de bandes de roulement d'une largeur de 760 mm (30 pouces) ou 910 mm (36 pouces). Seuls les manufacturiers Camso et GoodYear proposent de telles dimensions. Les quatre chenilles, chacune entraînée par une grande roue, pivotent librement de +/– 10° longitudinalement pour suivre les irrégularités du sol. L’oscillation transversale, de 26°, est garantie par l’articulation centrale. La tension des chenilles, assurée entre les deux roues inférieures, est hydraulique. Au centre, les six galets, répartis de part et d’autre de la bande de roulement, encaissent les irrégularités du sol à l’aide d’élastomères en caoutchouc. Sur la bascule, le Quadtrac 540 CVX affiche une masse totale de 27 000 kg répartis à 60 % sur l’avant du tracteur et à 40 % sur l’arrière. Au travail, 10 % de la masse avant se déplace à l’arrière, offrant ainsi un équilibre parfait de 50/50 pour une meilleure traction, selon la marque.  

On a aimé

- La répartition des masses.

- Les chenilles disposant de six galets chacune.

On a moins aimé

- Des déplacements routiers contraignants.

Jusqu'à 420 L/min de débit hydraulique

Le Quadtrac accède à un circuit hydraulique à signal de charge, dont le débit proposé de série atteint 212 L/min, voire 420 L/min lorsque le tracteur bénéficie de deux pompes, à l'instar de notre modèle d’essai. Chaque pompe alimente trois ou quatre distributeurs à double effet, répartis en deux circuits, offrant ainsi six ou huit distributeurs. L’une d’elles ravitaille également les prises du power beyond, monté en standard, ainsi que le relevage. Ce dernier, de catégorie IV (V en standard), affiche une capacité de 9,5 t sur toute la course. La barre oscillante de classe 5, dont la broche mesure 70 mm de diamètre, accepte une charge verticale de 7 t.

On a aimé

- L’important débit hydraulique.

- Deux circuits distincts avec des pompes dédiées.

On a moins aimé

- L'absence de code couleur sur les distributeurs.

- La position des distributeurs numérotés 1, 3, 5 et 2, 4, 6.

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Vidéo du Case IH Quadtrac 540 CVX