Essai tracteur Essai John Deere 6120M AutoPowr : Boule de nerfs
Armé d’un moteur maison développant 145 ch avec la surpuissance, le John Deere 6120M doté de la transmission à variation continue AutoPowr s’est montré coupleux et sobre en GNR lors de l’essai sur route. Son capot plongeant et son empattement court de 2,4 m le rendent maniable et adapté aux travaux de la ferme. Hervé Mottiez nous délivre son verdict lors de la prise en main de ce tracteur compact sur son exploitation, dans le Doubs. Au programme, transport de fumier et manutention de balles rondes.
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Petit, compact et costaud ! La visibilité, le confort, la maniabilité, la force de traction et la sobriété caractérisent bien le John Deere 6120M. Ce dernier trône en haut de la gamme des « M » à châssis court, représentée par quatre modèles reconnaissables par leur capot plongeant. Comme les autres tracteurs plus puissants de la Série M, il se démarque des grands frères de la Série R par sa cabine héritée des générations précédentes. En effet, John Deere propose un agencement intérieur de bon augure, dont l’harmonie fait oublier la structure à six montants quelque peu vieillissante. Pour apprécier ce tracteur, notre agri-essayeur Hervé Mottiez, qui nous accueille sur son exploitation en polyculture-élevage dans le Doubs, a pris les commandes du 6120M doté de la transmission à variation continue AutoPowr, au transport puis au chargeur frontal.
En cabine, pas de doute, nous sommes bien dans un John Deere, avec une finition soignée. À l’image des tracteurs de forte puissance de la marque, la colonne de direction réglable permet une bonne visibilité sur l’avant, le tableau de bord prenant place dans le montant droit, et non derrière le volant. Notre 6120M bénéficie de la finition haut de gamme Premium. Celle-ci profite de l’accoudoir solidaire du siège regroupant le levier dédié à la transmission et le joystick servant à piloter le chargeur frontal ou la console du relevage.
Une fois le chargeur dételé, notre agriculteur attelle la benne Leboulch chargée de fumier.
Sobre et confortable
Nous prenons le chemin de pierres afin de rejoindre la voie publique pour réaliser le parcours routier.
Dès la première difficulté, avec une pente à plus de 8 % de dénivelé, le 6120M s’en sort bien et réalise, lors de notre essai, le meilleur temps pour atteindre le sommet par rapport à ses concurrents. Dans la plaine et une fois lancé, le régime moteur descend légèrement en dessous des 1 600 tr/min. En arrivant à un stop, notre conducteur utilise uniquement la pédale de frein pour ralentir l’ensemble et l’immobiliser au niveau de la bande blanche au sol. Après avoir marqué le stop, il la relâche pour atteindre sa vitesse cible. Un bouton sur le côté de l’accoudoir permet de figer cette dernière et ainsi de se libérer de l’appui constant sur la pédale d’accélérateur. Après trois parcours effectués, le John Deere s’avère le moins gourmand du test. Lors du passage au banc, nous avons relevé une puissance OCDE de 111,5 ch sans la surpuissance. Celle-ci offre 12 ch supplémentaires sur la route, ce qui peut expliquer ces bons résultats. Durant tout le parcours, le 6120M s’est montré stable et confortable.
Il est temps à présent de raccrocher le chargeur frontal en vue d’affourager le troupeau laitier et les génisses avant la traite.
Bonne visibilité au chargeur
Notre agri-essayeur se dirige dans le bâtiment pour atteler le chargeur frontal. Le brancard est étroit, mais la transmission à variation continue permet une approche en souplesse.
Une fois bien aligné et sa hauteur ajustée via l’hydraulique, le chargeur frontal John Deere 603R se verrouille automatiquement au bâti côté tracteur par un « click ». Un curseur vert de chaque côté du brancard, visible depuis le poste de conduite, indique au chauffeur le bon verrouillage. Le joystick permet de gérer le chargeur et la troisième fonction hydraulique via un bouton sur le devant. Avec une benne multiservice, cette commande offre ainsi la possibilité d’ouvrir la pince à l’aide de l’index en même temps que de benner l’outil en basculant le levier à gauche. Une fois la BMS dételée au profit d’un pique-botte, l'agriculteur descend plusieurs balles rondes du stockage.
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