Un moteur bi-turbo Deutz AG de 287 ch
Le 8280, seul représentant de la Série 8 du tractoriste Deutz-Fahr, développe 287 ch de puissance maximale. À l’image de la Série 7, ce tracteur s’équipe d’un moteur Deutz AG de 6,1 L. Il se dote de deux turbocompresseurs afin d’augmenter, selon la marque, la plage de couple constant. Son bloc à six cylindres répond à la norme en vigueur Stage V grâce à une vanne EGR externe, à un catalyseur d’oxydation diesel (DOC) et à l’association de la réduction catalytique sélective SCR et d’un filtre à particules. Ce dernier ne requiert aucune régénération active. L’ouverture du capot monobloc donne un accès rapide au bloc de refroidissement et au filtre à air. Les radiateurs disposent d’une ouverture en portefeuille, assistée par vérins à gaz, facilitant leur accessibilité et leur nettoyage à l’air comprimé. Les interventions à 1 000 heures d'intervalle, comme le remplacement des filtres à GNR, sur le côté gauche, et à huile, à droite, requièrent le démontage des carénages inférieurs latéraux à l’aide d’une clé. La jauge à huile du moteur est accessible sans ouvrir le capot. Le moteur puise son énergie dans un réservoir de 505 L de GNR, tandis que celui d’AdBlue totalise 35 L.
On a aimé
- L'absence de régénération active pour répondre à la norme Stage V.
- L’imposante capacité du réservoir de GNR, de plus de 500 L.
On a moins aimé
- Le démontage de deux carénages à l'aide d'outils pour accéder à certains composants du moteur.
- Le filtre à air positionné devant le bloc de refroidissement.
Cabine : Pleine compatibilité Isobus des commandes
1 - Le tableau de bord placé derrière le volant profite du réglage de la colonne de direction.
2 - Le volant accueille l’inverseur à sa gauche.
3 - Le terminal iMonitor de 12” intègre les réglages du tracteur, le guidage GPS, le paramétrage des fonctions Isobus et l’utilisation d’un outil connecté.
4 - Le toit ouvrant fait partie des équipements de base sur le 8280.
5 - La structure à six montants accueille un habitacle similaire aux Séries 7 et 9.
6 - L’accoudoir regroupe l’intégralité des commandes du tracteur.
Variation continue maison
Le Deutz-Fahr 8280 profite uniquement de la transmission à variation continue TTV. Cette dernière, de conception et de fabrication maison, intègre un module hydrostatique associé à deux trains épicycloïdaux. La TTV totalise deux gammes, dont le passage de l’une à l’autre s’opère automatiquement. À bord de la cabine, le chauffeur dispose de trois stratégies de conduite, dont le mode « Auto » par défaut au démarrage du tracteur. Le mode « Manuel » permet de dissocier l’accélération de l’avancement, tandis que le troisième mode, le « PTO », répond aux travaux à la prise de force. L’inversion du sens de marche se gère au joystick ou au volant. Celle-ci offre cinq réglages d’agressivité. Le conducteur dispose de deux vitesses cibles dont l’activation s’effectue depuis le joystick. Une molette permet l’ajustement rapide de la valeur en cas de besoin, ou depuis le levier par deux actions simultanées : en avant + appui sur le bouton Shift situé derrière le levier. Le Deutz-Fahr 8280 profite, de série, d’un pont avant suspendu désactivable jusqu’à 30 km/h. Il reçoit trois régimes de prise de force, à savoir 540, 540 Eco et 1 000 tr/min.
On a aimé
- Les informations de la transmission visibles au tableau de bord et sur le terminal.
- Le passage automatique entre les deux gammes.
On a moins aimé
- L’absence de stratégie de conduite au levier.
- L'absence de régime 1 000 tr/min Eco pour la prise de force arrière.
Huile hydraulique séparée
Deutz-Fahr équipe le 8280 d’une pompe à débit variable délivrant 160 L/min ou, en option, 210 L/mn. Celle-ci puise son huile dans un réservoir séparé de celui qui abreuve la transmission à variation continue et se dote d’un refroidisseur dédié. Le circuit dispose de 90 L d’huile exportables. De base, il se compose de cinq distributeurs à commandes électro-hydrauliques à double effet à l’arrière et de deux à l’avant, dont un réservé au relevage. En option, il peut accueillir en plus un deuxième distributeur à double effet à l'avant. Ce dernier dispose en cabine du contrôle de position à l’aide d'une molette sur le côté de l’accoudoir. Pour les distributeurs arrière, le chauffeur utilisera des fingertips ainsi qu’un levier en croix. L’affectation des commandes se personnalise depuis le terminal iMonitor3. Le relevage arrière, de catégorie III, profite d’une capacité de levage de 11 t, contre 5,4 t pour le relevage avant. Ce dernier reçoit, en option, une prise de force au régime de 1 000 ou 1 000 Eco tr/min capable de passer 200 ch de puissance.
On a aimé
- Les cinq distributeurs à double effet et les prises power beyond de série.
- La personnalisation de l’affectation des distributeurs hydrauliques depuis le terminal.
On a moins aimé
- Le débit de 160 L/min proposé de série pouvant être limitant sur certains chantiers.
