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Essai véhicule utilitaire  John Deere Gator 865M et 835M : pour tous les goûts

Le modèle diesel 865M essayé par la rédaction, homologué T1b, se déplace à une vitesse maximale de 50 km/h.
Le modèle diesel 865M essayé par la rédaction, homologué T1b, se déplace à une vitesse maximale de 50 km/h.
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Durant l’été 2020, John Deere a mis à notre disposition deux SSV Gator : l'un en version diesel, le 865M, et l'autre à moteur essence, le 835M. Pendant quelques jours, nous avons mis à l’épreuve ces deux engins dans une ferme de polyculture-élevage située dans les Deux-Sèvres. Ce fut l’occasion pour la rédaction de tester leur confort, leur aptitude à transporter des éléments dans la benne ou encore leur motricité.

Dans la gamme des SSV (side-by-side vehicles) Gator, John Deere ne propose pas moins de 14 variantes. Autant dire que l’offre est pléthorique et que chacun pourra y trouver un modèle à sa convenance. Dotés des plus gros moteurs et du plus haut niveau d’équipements de cette famille, les appareils mis à disposition par le constructeur pour notre essai, réalisé fin juillet dans les Deux-Sèvres, se placent dans le haut de la gamme. Ainsi, seule la motorisation différencie les deux protagonistes, les 865M et 835M. Le premier reçoit un bloc diesel, et le second un moteur essence. Ce dernier rend l’engin plus nerveux, car force est de constater que le bloc diesel déçoit par son manque de réactivité.

Le Gator 865M se dote d’un moteur diesel Yanmar à trois cylindres développant 22,8 ch. Ce dernier prend place derrière le poste de conduite.

Côte à côte, les deux SSV sont identiques. Ils peuvent recevoir le même niveau d’équipements, et leurs dimensions sont similaires. Pour notre galop d’essai, nous nous sommes davantage intéressés au Gator 865M en raison de son moteur facilitant son utilisation sur une exploitation agricole. Ce SSV embarque un bloc atmosphérique à trois cylindres Yanmar de 854 cm3. Ce dernier développe 22,8 ch et ne dispose d'aucun système antipollution. Le réservoir d’une contenance de 42,8 L lui confère une autonomie suffisante pour une journée de travail. Avec son homologation agricole, ce Gator peut rouler au diesel routier ou au GNR.

Le SSV dispose, du côté droit, d’un accès rapide au filtre à air, à la batterie et au réservoir de liquide lave-glace.

Le moteur nécessite une vidange toutes les 250 heures, tandis qu'un graissage, toutes les 25 heures, des organes du SSV est conseillé. Le bloc est logé sous la benne basculante, qui doit être levée pour effectuer tous les contrôles de niveau. Le filtre à air, quant à lui, peut être vérifié rapidement. Il est situé sur le côté droit de la machine, derrière la porte du passager. La batterie prend place juste en dessous de celle-ci. Elle est accessible après l'ouverture, sans outil, d'un capot.

Le SSV dispose, du côté droit, d’un accès rapide au filtre à air, à la batterie et au réservoir de liquide lave-glace.

Une palette pour la bennette

La benne est montée, de série, sur un vérin électrique facilitant sa vidange. Le bouton commandant le bennage, situé sur le tableau de bord à gauche du volant, est aisément accessible depuis l’extérieur du SSV afin d’avoir un œil sur le déchargement. Avec ses 680 kg de capacité, la benne peut accueillir une palette Europe d’une largeur de 1 200 mm. Lors de notre essai, nous avons utilisé le Gator afin d’emporter des aliments à l’élevage caprin. La porte de la benne s’ouvre manuellement à l’aide d’une seule poignée, ce qui facilite la dépose des seaux d’aliments.

La benne, d’une capacité de 680 kg, est à la bonne hauteur pour un chargement aisé.

Le fond de la benne reçoit un revêtement antidérapant afin de sécuriser la marchandise lors de courts trajets. Pour de plus longues distances, ses quatre coins disposent chacun d'un point d’accroche pour attacher des sangles, par exemple. Une fois arrivés à la chèvrerie, nous apprécions le déchargement à hauteur d’homme qui ne casse pas le dos. Pour les objets volumineux, il est possible d’enlever les parois latérales. Le SSV  reçoit une boule d’attelage capable de tracter 900 kg sur la voie publique, ainsi qu’une prise remorque.

La caisse se dote d’une vidange par vérin électrique et d’un fond en acier revêtu d’un grip.

Au sec par tout temps

Le Gator 865M testé se dote d’une cabine fermée et imperméable aux intempéries disponible en option. L’engin reçoit un pare-brise pouvant s’ouvrir afin de rafraîchir l’habitacle en été. John Deere propose de série un chauffage et, en option, une climatisation. Cette dernière bénéficie d’un emplacement dédié à l’avant du véhicule. Les larges portes du SSV facilitent la montée en cabine. Elles disposent de vitres à ouverture manuelle. Le poste de conduite intègre plusieurs rangements, notamment une boîte à gants, située en face du siège passager. La banquette pivote et laisse place à un grand coffre.

La cabine du Gator, entièrement hermétique, est capable d’accueillir deux personnes sur route ouverte, trois sur terrain privé.

Le poste de pilotage se veut simple et sans superflu. Le levier de gamme, à droite du volant, dispose des vitesses courte et longue, et de la marche arrière. Celles-ci se passent à l’arrêt afin de préserver la transmission. La conduite, se limitant à engager une gamme puis à accélérer pour avancer, est un jeu d’enfant. Elle est encore facilitée par la direction assistée. Cette version du SSV reçoit l'homologation route T1b permettant d'accueillir deux personnes à son bord, trois sur terrain privé.

Le poste de conduite est sans fioriture et ne reçoit que le strict nécessaire pour piloter l’appareil.

 

Passe-partout

Le Gator 865M reçoit une transmission intégrale et affiche une garde au sol de 284 mm lui assurant ainsi d'échapper à de nombreuses situations sur terrain meuble. Lors de notre essai, le sol asséché par l’été ne nous a pas permis d’essayer les capacités des quatre roues motrices. John Deere équipe son engin d’un pont avant à engagement automatique dès lors que le pont arrière atteint un patinage supérieur ou égal à 15 %.

Malgré les plaques de protection sous le châssis, le Gator affiche une garde au sol suffisante, de 284 mm.

Le blocage de différentiel arrière s'opère depuis le tableau de bord, via un levier, tandis que son homologue avant se dote d’un glissement limité. Un variateur à courroie assure la liaison entre le moteur et la transmission. La vitesse maximale est bridée à 50 km/h en version diesel, contre 60 km/h sur les modèles essence. Afin de garantir une stabilité correcte en virage, le pont arrière reçoit une barre antiroulis.

À l'avant, le différentiel possède un glissement limité. À l'arrière, il se bloque manuellement depuis une commande au tableau de bord.

 

On a aimé, on a moins aimé

L’absence de systèmes de dépollution limitant l’entretien et les risques de panne.

La capacité de charge utile de la benne.

La transmission intégrale couplée à une grande garde au sol.

L'absence de treuil de série.

Le manque de réactivité du moteur diesel.

Le positionnement du collecteur d’air, exposé à la poussière.

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