Presse haute densité
Des presses New Holland bien carrées
par Henri Etignard24/08/202010 min de lecture
Avant de faire le pas vers l'achat d'une presse haute densité d'occasion, voici les points clés à vérifier.
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Au fil des années, les presses à haute densité Big Baler ont hérité des avancées technologiques des mythiques séries BB dont l’image n’est plus à faire. Elles reçoivent l’ameneur compensé, le contrôle automatique de la densité et le double nouage. Dès le cap des dix milliers de balles atteint, un état des lieux approfondi évite les surprises lors de l’achat d’un tel matériel aussi métrologique qu’une horloge.
La gamme de presses à haute densité Big Baler de New Holland repose sur de solides bases, tant par leur histoire que par leurs technologies. Avant la création du groupe CNH (Case IH et New Holland) en 1999, Fiatagri commercialisait les presses à balles carrées de la marque Hesston, fabriquées dans la ville éponyme, dans le Kansas. En parallèle, Ford-New Holland, qui appartenait déjà à cette époque au groupe Fiat, depuis 1991, décide de fabriquer ses propres machines au sein de son usine belge de Zedelgem, dès 1993. C’est la naissance des modèles New Holland D1210 et D1010 et de leurs cousines Fiatagri 4880 et 4860. Six ans plus tard, sort de ces mêmes chaînes de fabrication, la mythique BB 960 et son canal de 120 x 90 cm. Pour concevoir tous ses modèles, le belge s’inspire fortement du spécialiste américain, dont il cédera ensuite ses parts au groupe Agco. Il conserve les avantages techniques à l’image de la chambre de compression et le double noueur. Toutefois, il ne s’arrête pas là, et apporte une solution efficace en matière d’empaquetage, avec l’arrivée de la préchambre munie de l’ameneur compensé. Une exclusivité New Holland, lancée il y a 25 ans, et qui équipe toujours la série actuelle des Big Baler. Cette idée repose sur une première phase dite de « compensation » et une seconde « d’accélération » de l’ameneur. Il transporte ainsi toute la matière comprimée par les trois fourches dans la préchambre, jusqu’à la partie haute du canal, avec un effet « coup de pelle ». Afin d’alimenter la presse par des tranches de matière équivalentes, un palpeur mécanique déclenche la montée de l’ameneur compensé. Résultat ? Une forme et une densité des balles constantes.
Les modèles de Big Baler
Caractéristiques techniques Big Baler
Modèles
870
890
1270
1290
Versions
Standard
Standard / ProCutter
Section canal (cm)
80 x 70
80 x 90
120 x 70
120 x 90
Doubles noueurs
4
6
Cadence piston (cp/min)
48
Puissance requise (ch)
100
100 /130
130 / 150
140 / 160
Contrôle automatique de la densité
Du côté de la cinématique, les boîtiers renvoi d’angle à bain d’huile remplacent les chaînes et pignons, fidèles et propres à la marque Hesston. Pour les ingénieurs belges, cette technique vieillit mieux dans le temps et conserve ainsi une synchronisation parfaite entre les éléments qui composent la machine (piston, ameneur, aiguilles, noueurs…). Les Big Baler héritent également du système automatique de densité présent depuis plusieurs décennies. Un capteur de type barreau Bosch mesure la « déformation » de l’axe qui maintien le boîtier principal d’entrainement du piston au châssis de la presse, lorsqu’il comprime la matière dans le canal. Il pilote alors un distributeur qui ajuste la pression dans les vérins des parois du canal. L’opérateur donne une consigne depuis le terminal, en cabine, selon le produit récolté et le taux d’humidité. La presse est ainsi capable de déterminer la quantité de matière entrant dans le canal, et ajuster précisément la pression de serrage en conséquent. Toute la cinématique de la Big Baler, digne de la métrologie d’une horloge comtoise, requiert une protection optimale et simple. Trois limiteurs à friction protègent les sous-ensembles de la presse, à savoir la transmission principale, les fourches de compaction et le pick-up. Un boulon de rupture assure la sécurité de la transmission principale, un autre prend place au niveau de l’ameneur et un troisième protège le berceau des noueurs. New Holland préconise le remplacement de ce dernier toutes les 2 500 bottes. Voici en détails les différents points à vérifier avant d’acquérir une presse haute densité d’occasion. N’oubliez pas de demander le manuel d’utilisation qui accompagne ce matériel.
Aspect général et graissage
Le canal et le piston souffrent
Un double noueur efficace
L’Avis d’expert
Benoît Viardet responsable technique chez Nodimat.
« Les clients propriétaires d’une presse à haute densité BB ou Big Baler, bien souvent des entrepreneurs, poussent la machine au maximum de ses capacités. Avant d’acheter ce type de matériel, une inspection approfondie est obligatoire, précise Benoît Viardet. Chez New Holland nous avons la chance de bénéficier de série d’un équipement complet, à l’image de l’ameneur compensé et de la pression automatique de serrage du canal, sans parler du double noueur ». L’entraînement complet de la Big Baler est mécanique, hormis les ventilateurs des noueurs, qui demandent une alimentation électrique. « Vous pouvez ainsi tout vérifier, même si vous n’avez pas de tracteur attelé devant. Rien ne vous empêche de tourner à la main le volant d’inertie pour se donner une première idée des pièces en mouvement, explique le technicien. Une fois l’acquisition réalisée, le manuel de l’utilisateur apporte un très grand nombre de réponses aux questions du client. Il y a même les codes diagnostic pour connaître les pannes, ou encore le nombre exact de balles confectionnées avec la machine, poursuit-il. Pour être vraiment serein lors d’un tel investissement, le plus simple consiste à se tourner vers un concessionnaire New Holland. Ce dernier pourra ajuster et calibrer de manière précise les freins de noueurs et d’ameneur, et toute la synchronisation des différents éléments.Avec l’Isobus de niveau Class 3, activable sur toute la gamme Big Baler pour un prix tarif de 2 000 € HT, la presse gère l’avancement du tracteur, permettant ainsi d’optimiser au mieux le pressage, avec un coup d’ameneur par coup de piston, soit 48 coups par minute » conclut