Comptabilité agricole SAS Picardie Récoltes: un calcul fin des coûts de revient

Installée dans la Somme en zone légumière, l’entreprise Picardie Récoltes réalise des travaux agricoles pour une clientèle d'agro-industriels et d'agriculteurs. Les 62 salariés qu'elle emploie sont répartis sur deux sites, situés à Étricourt-Manancourt (siège social) et à Arry. Le chiffre d’affaires s’élève à huit millions d'euros. Pour assurer la gestion commerciale et la comptabilité, l’ETA s’appuie sur le logiciel Sage. À partir de la comptabilité générale, Élise Amourette, responsable administrative et financière et désormais directrice générale de l’entreprise Picardie Récoltes, utilise un outil de comptabilité analytique. Celui-ci détaille les charges d’entretien relatives à chaque matériel et les produits concernant chaque prestation effectuée.

« Cela permet de connaître la répartition du chiffre d’affaires par type de prestation. Parfois, des charges ou produits exceptionnels peuvent rentrer dans le calcul », précise-t-elle.

Pour aller plus loin dans la démarche, elle exploite les données d’un tableur Excel alimenté par la comptabilité analytique pour calculer le coût de revient de chaque activité. À partir du chiffre d’affaires affecté par activité sont intégrées les charges liées au matériel, à savoir l’achat des pièces, le coût de la main-d’œuvre nécessaire au montage de ces dernières, les charges d’exploitation, les frais annexes, répartis selon un coefficient déterminé en amont, et les dépenses en carburant. Pour affiner le calcul, l’entreprise dispose du logiciel de gestion du temps par salarié LEA et de l’outil ALX qui affecte chaque part de carburant à un matériel. Le coût de revient est déterminé, selon l’activité, à l’hectare, à l’heure ou aux 100 t récoltées.

Anticiper les dépenses d’entretien

L’alimentation de cette base de données incombe à Élise Amourette qui en informe régulièrement les deux responsables de site et les responsables opérationnels.

« Cet outil oriente nos décisions concernant la poursuite ou l’arrêt d’une prestation si le coût de la machine, ses frais d’entretien et son débit de chantier ne favorisent pas son amortissement. Nous pouvons ainsi vérifier la viabilité de chacune d'elles. De même, nous pouvons anticiper les dépenses d’entretien et optimiser l’utilisation des matériels. La marge d’une prestation générée au cours d’une année N-1 peut effectivement budgétiser l’entretien du matériel dédié au cours de l’année N. »

Cet outil optimise nettement la gestion financière de l’entreprise tout en nécessitant un temps d’analyse important. Élise Amourette programme une semaine de travail au cours du dernier trimestre pour s’approprier les données et en tirer les conséquences.

« Ce travail exige de la rigueur et une bonne maîtrise de la solution informatique. Nous disposons désormais d’un bon outil pour piloter nos activités. Nous déterminons nos coûts de revient et nos marges nettes avec des chiffres à l’appui », termine-t-elle.