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Semis directGaec Girard-Clerc : des éléments Monoshox NX pour implanter le maïs en direct

L'agriculteur a choisi un semoir facilement réglable auquel il a ajouté des équipements du spécialiste américain Martin-Till.
L'agriculteur a choisi un semoir facilement réglable auquel il a ajouté des équipements du spécialiste américain Martin-Till. (©H.E.)

Un parcellaire aux terres hétérogènes et des sols à faible réserve hydrique ont poussé Alexandre Girard, chef de culture au sein du Gaec Girard-Clerc, dans la Haute-Saône, à passer en semis direct. Depuis sept ans, les 100 ha de maïs sont implantés avec un appareil mécanique Monosem NX doté de six éléments Monoshox spécialement équipé pour cette technique culturale. Les périodes sèches de ces dernières années génèrent une usure prématurée des pièces travaillantes augmentant l'entretien du semoir.

Chasse-débris rotatif et flottant, disque ouvreur gaufré, roue plombeuse, roues de fermeture en fonte et chaînes de recouvrement sur chaque rang… « J’ai choisi un outil muni d’éléments spécifiques adaptés au semis direct dans nos terres hétérogènes. Pour dégager la ligne de semis et niveler le sol, j’ai ajouté des équipements du spécialiste américain Martin-Till », explique Alexandre Girard, chef de culture au sein du Gaec Girard-Clerc, à Bay, dans la Haute-Saône. Cette exploitation familiale en polyculture-élevage travaille 600 ha de surface agricole utile, dont 200 ha de prairies, 300 ha de céréales et 100 ha de maïs. Cette plante est intégralement utilisée pour la ration de base des bovins, dont les 230 vaches laitières, sous forme d’ensilage et de maïs épis broyé.« Nous avons modifié notre technique culturale et sommes passés en semis direct il y a plus de dix ans afin de pallier les divers problèmes tels que l’érosion, la portance ou encore le lessivage des sols. » Les terres du Gaec sont très profondes, avec des sols argilo-calcaires ou argilo-limoneux comprenant parfois plus de 40 % d’argile.

Le semoir Monosem NX semi-porté de dix rangs à entraînement mécanique bénéficie d’éléments Monoshox propres au semis direct, montés avec un espacement entre rangs de 75 cm.

Le disque ouvreur souffre

L’implantation du maïs nécessite donc un outil précis. « Il y a sept ans, nous avons investi dans un semoir Monosem NX M doté de six éléments Monoshox. Chacun se dote d’un coutre circulaire gaufré ouvrant le sol sur 2 cm de profondeur, précise le chef de culture. Je regrette que celui-ci ne soit pas isolé de l’élément semeur et monté sur une sécurité non-stop à ressort mécanique.

Le disque ouvreur gaufré solidaire de l’élément semeur favorise la pénétration en conditions sèches mais souffre d’une usure rapide, jusqu’à sa casse au bout de 150 ha environ.

Cela faciliterait son passage au-dessus d’un corps étranger, telle une pierre, sans soulever le double disque semeur. Les conditions sèches rencontrées ces deux dernières années ont beaucoup fait souffrir les pièces travaillantes. En semis direct, une ligne de semis propre et dégagée s’avère primordiale. J’ai ainsi investi dans un kit Martin-Till commandé en France chez OpTill Diffusion. »

Alexandre Girard a ajouté des chasse-débris flottants Martin-Till, selon lui indispensables en semis direct pour bien nettoyer la ligne de semis en surface.

Ce kit comprend le chasse-débris et une chaîne pour niveler la terre derrière le semoir. Le chasse-débris flottant, fixé devant le disque ouvreur, suit librement le relief du sol, sans ressort ni autre artifice. Il travaille en surface de manière à ne pas perturber le sol et dégage les résidus de la ligne de semis. Le double disque semeur est associé par deux roues en caoutchouc juxtaposées qui contrôlent la profondeur de semis.

 

« Au même titre que le coutre circulaire qui ouvre le sol, le double disque semeur de chaque élément souffre en raison d'un sol sec et dur, notamment depuis ces deux dernières années. Il est fixé sur son moyeu par huit rivets, et c'est à ce niveau que je rencontre des casses. J’arrive néanmoins à les renouveler moi-même après une intervention à la ferme. Je dois donc rester vigilant et surveiller l'état des pièces circulaires tout au long de la période de semis », explique l’agriculteur.

Juste derrière le double disque, une roue plombeuse en fonte et à bandage en inox plaque la graine au fond du sillon. « Je sème à faible profondeur, entre 1,5 et 2 cm. La roue plombeuse joue le rôle du coup de pouce du jardinier. » Pour refermer correctement le sillon, Alexandre Girard a choisi une roue lourde, en fonte, associée à une autre roue de type squelette, toutes deux formant un « V ». La chaîne Martin-Till permet de recouvrir complètement la graine et nivelle la terre fine générée par la roue squelette.

L’exploitant a également choisi une roue de plombage en fonte pour plaquer la graine au fond du sillon et garantir le contact graine-sol.

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Facilité de réglage

Afin de conserver un maximum de précision, le chef de culture affine les réglages de sa machine en fonction de la texture des sols, de la pluviométrie reçue et de la quantité de résidus sur la parcelle. Les six éléments, indépendants et montés sur parallélogramme, suivent parfaitement le terrain. Un amortisseur encaisse les variations du suivi du sol, tandis que deux ressorts assurent la pression au sol de l’élément.

Les roues équipées de pneumatiques en 235/75 R17,5 servant à supporter le semoir en bout de champ compactent le sol.

« Une simple molette et des secteurs à trous me permettent de modifier la pression sur chaque rang, indique Alexandre Girard. Je les règle à leur maximum pour bénéficier de toute la capacité d’entrure des disques. J'ai conscience que ces réglages accentuent l’usure de l’appareil, mais je n'ai pas d'autre choix pour obtenir un semis de qualité. »

La lourde roue de rappui inclinée, associée à une roue squelette, referme bien le sillon en conditions sèches, tandis que la chaîne Martin-Till nivelle la terre fine.

À vide, le semoir pèse 3 t, contre plus de 4 t en charge avec la fertilisation, les microgranulateurs et la semence. Devant l’élément prend place un double disque autonettoyant décalé par rapport à la ligne de semis. « Il me permet de fertiliser avec une urée à 80 kg/ha », ajoute l'agriculteur. Pour les autres trémies, ce dernier apporte un engrais starter sur la ligne de semis ou un insecticide du sol, ainsi qu'un antilimace. Le châssis semi-porté du NX, fixé au relevage du tracteur, repose sur deux roues de dimension 235/75 R17,5.

En conditions sèches, souvent rencontrées ces dernières années, la tension des pièces travaillantes pour refermer le sillon souffrent énormément, jusqu’à user les roulements du semoir.

« Je l’attelle derrière un 120 ch, une puissance suffisante. » La consommation de GNR ne dépasse pas 5 L/ha à une vitesse de travail comprise entre 6 et 8 km/h. « Je sème une faible population de 75 000 pieds/ha avec un indice assez tardif (500). Ces maïs, plus rustiques, résistent mieux au stress hydrique. Ici, il tombe en moyenne 900 mm par an, et les étés sont particulièrement chauds et secs », rappelle le chef de culture. Il favorise les variétés de maïs denté, plus riches en amidon. « En général, je sème vers la fin du mois d’avril. Avec mon appareil adapté au semis direct, je combine plusieurs opérations, ce qui limite le nombre de passages et réduit donc les charges et le tassement du sol. Après sept ans d'utilisation, bien que la facture d'entretien ait augmenté ces dernières années, l'élément Monoshox et les chasse-débris Martin-Till fournissent un super semis », conclut Alexandre Girard.

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