La conférence de presse organisée par la FNEDT fin juin pour annoncer le salon des ETA a également été l’occasion pour la société d’études MDA de présenter les résultats de son étude pour le compte de la FNEDT.
« Un homme de 46 ans diplômé d’un BAC, d’un CAP ou d’un BTS avec une vingtaine d’années d’expérience à son actif et qui est chef d’exploitation dans les deux-tiers des cas, tel est le profil type d’un entrepreneur de travaux agricoles, ruraux ou forestiers », indique Arnaud Poncelet, directeur de MDA.
Dans quatre cas sur cinq, il embauche en moyenne 5 salariés pour des travaux d’entretien de l’espace rural (23%), publics (18,5%), forestiers (14%), de viticulture-arboriculture (6%) ou pour une activité de transport (12%). Les modèles économiques sont disparates : 35 % des entreprises réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 250 000 € et 13 % au-delà du million.
« Deux modèles économiques se dessinent, poursuit Arnaud Poncelet. D’un côté, de véritables entrepreneurs qui emploient de nombreux salariés et innovent en permanence. De l’autre, des dirigeants au statut d’entrepreneur – agriculteur, qui sur le long terme se tourneront vers une activité de travaux à temps plein ou l’abandonneront. »
En ce qui concerne le renouvellement des machines, les ETA se tournent principalement vers les concessionnaires (88%), les constructeurs (76%) ou leurs collègues (75,5%) pour s’informer et obtenir des conseils. Les salons professionnels (67,5%) ainsi que la presse professionnelle agricole (55,5%) et Internet (55%) sont aussi des ressources privilégiées.
Le financement du matériel neuf fait majoritairement l’objet d’un achat « classique » par prêt ou autofinancement (81 %). Seulement, la location prend de plus en plus de place avec 4 ETA sur 10 qui y ont eu recours ces quatre dernières années. Enfin, la part de matériel d’occasion augmente (30,8 % pour les moissonneuses par exemple).
Parmi les ETA pratiquant le full service, une sur deux déclare réaliser des prestations complètes qui représentent 43,5 % de leur CA (contre 34 % d’entre elles en 2013 pour 25 % du CA). La gestion des intrants reste majoritairement sous le contrôle des agriculteurs, seules 13 % des ETA ont la main sur le choix des traitements. Néanmoins, de plus en plus d’entrepreneurs (4 sur 5) se disent aptes à gérer les questions agronomiques (suivi des parcelles, intrants, assolement…). Il n’est donc pas impossible de voir fleurir prochainement des ETA spécialisées en full service.