Le chiffre d’affaires du groupe Agco a chuté de 30 % par rapport à la même période de l’an dernier pour atteindre 2,05 milliards de dollars (Md$). Le recul est généralisé dans chacune de ses grandes zones géographiques : -22,1 % en Europe et au Moyen Orient, — 34,2 % en Amérique du Nord, — 15,8 % en Amérique du Sud, — 36,0 % en Asie/Pacifique/Afrique. Pour conserver sa rentabilité dans le positif, le groupe s’est engagé dans un drastique programme d’économies. « En réduisant d’environ 33 % les heures de production durant le trimestre, nous avons fait des progrès substantiels dans nos efforts de réduction des coûts et de stocks », se félicite Éric Hansotia, le P.-D.G. d’Agco. À présent, ce dernier ne sait pas s’il doit se réjouir de signes avant-coureurs d’embellie des marchés intérieurs ou s’inquiéter de la dégradation des échanges commerciaux internationaux provoquée par la politique des droits de douane de l’administration américaine. « Dans de nombreuses régions du monde, des fondamentaux commencent à s’améliorer. En Europe, la confiance des agriculteurs s’améliore. Aux États-Unis, les prix du maïs augmentent et les excédents de production retrouvent des niveaux plus faibles », note-t-il. « Cependant, le marché mondial de l’équipement agricole est volatil en raison des tarifs douaniers et des déplacements des courants commerciaux des céréales. À l’échelle mondiale, les États-Unis pourraient être confrontés à un accès réduit au marché pour leurs principales exportations, tandis que l’Amérique du Sud est susceptible d’expédier davantage vers la Chine. Bien que les prévisions de revenu agricole net aux États-Unis aient été révisées à la hausse en raison de l’aide gouvernementale, l’augmentation des subventions ne devrait pas stimuler la demande de matériel agricole à court terme », conclut-il.
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