L’arrivée rapide de l’échéance au mois de mars des élections de mi-mandat aux États-Unis a pressé l’administration du président Donald Trump à débloquer un volet de mesures destinées à aider les agriculteurs. Si ces derniers font partie de ses électeurs les plus fidèles, ils ont été également été particulièrement touchés par les ripostes internationales à sa politique de droits de douane. Ils ont notamment vu des débouchés à l’exportation de leurs produits agricoles se restreindre, notamment en ce qui concerne le soja destiné à la Chine, et le prix de leurs intrants continuer à augmenter. L’administration américaine n’hésite pas à les présenter dans un communiqué officiel comme des : « pertes de marché de concurrents étrangers se livrant à des pratiques commerciales déloyales entravant les exportations » et de montrer du doigt : « quatre années de politiques désastreuses de l’administration Biden qui ont entraîné des prix record des intrants ». À titre de compensation de leur manque à gagner, l’administration américaine a annoncé un volume de subvention de 12 milliards de dollars destinés aux producteurs de produits végétaux tels le maïs, le blé, l’avoine, le soja, le colza.
La faute aux étrangers, aux travailleurs saisonniers et aux politiques environnementales
L’administration américaine s’est également émue d’une augmentation de 47 % du coût de la main-d’œuvre saisonnière survenue durant l’administration Biden en raison de la mise en place d’une enquête sur le travail agricole. Les employeurs américains pourraient ainsi économiser jusqu’à 2 milliards de dollars. Par ailleurs, l’administration américaine veut se montrer particulièrement attentive aux « manipulations anticoncurrentielles » venant de l’étranger et touchant les secteurs de semences, les engrais et l’équipement agricole. Le 6 décembre Donald Trump a signé à ce sujet un décret ordonnant son administration de : « déterminer si le comportement anticoncurrentiel, en particulier des entreprises sous contrôle étranger, augmente le coût de la vie pour les Américains ». L’ensemble de ces mesures a été présenté lors d’une table ronde tenue à la maison blanche le 8 décembre. Des journalistes des agences de presse Reuters et Bloomberg rapportent que le Président Trump a également constaté le prix trop élevé atteint par les machines agricoles. Il a promis aux différentes entreprises fabriquant des tracteurs, notamment à John Deere, de supprimer un certain nombre de restrictions environnementales auxquelles elles doivent faire face.
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