Organisations professionnelles  La nouvelle présidente des Cuma veut une fiscalité repensée

L’Aveyronnaise Marine Boyer est convaincue de la pertinence du modèle coopératif des Cuma dans le raisonnement de la mécanisation des exploitations agricoles. Installée depuis 2017 avec son conjoint sur une ferme de 135 ha orientée vers un élevage de limousine bio elle a pu en apprécier leurs services. « Mon intégration dans la Cuma a été une des sources de la réussite de mon installation, sur la dimension technique et économique évidemment mais également sur le plan humain », explique-t-elle. Aussi, après une rapide prise de responsabilité dans le réseau, d’abord au niveau local, puis régional et enfin national, sa passion et son engagement lui ont valu d’être élue par ses pairs à la présidence de la FNcuma. Elle succède ainsi, à l’âge de 36 ans, à Pierre Supervielle. Parmi les chantiers qu’elle entend mener durant son mandat, elle a évoqué la demande auprès des pouvoirs publics de l’ouverture d’un « Varenne de la machine agricole ». Selon elle, la fiscalité doit être repensée et le partage de matériel doit être reconnu comme une solution de compétitivité, de décarbonation, d’adaptation aux changements climatiques et de la qualité de vie au travail. Elle souhaite également une évolution du cadre réglementaire afin d’apporter une plus grande liberté d’entreprendre aux Cuma. Cela permettrait à des agriculteurs de partager des matériels de transformation et ainsi être plus à même de s’adapter à la complexification des normes. Dans sa feuille de route, elle cite également deux autres chantiers parmi lesquels la transformation du modèle fédératif des Cuma pour s’adapter à la baisse du nombre d’exploitations ainsi que leur contribution à l’organisation de l’emploi agricole. En plus d’accueillir des volontaires du service civique, elles pourraient participer à une délégation de travail. « Aujourd’hui, il est du devoir de notre nouvelle mandature de travailler pour que notre réseau soit identifié comme un des éléments de réponses aux défis que les agriculteurs doivent relever », conclut-elle.