Vous pouvez nous dire quelques mots sur votre exploitation et sur vous ?
Je suis monsieur Grenot, mon exploitation se situe à Ténac, à Côté-de-Sainte en Charente-Maritime. On exploite environ 600 hectares avec du maïs, tournesol, colza, blé tendre, blé dur et orge de printemps et d'hiver.
Des problèmes avec le semoir concernant l’hétérogénéité de vos parcelles ?
Il n'y a pas de problème, quelle que soit la terre. On règle sa profondeur de semis et la pression au sol qui est mobile par rapport à la dureté du sol. On arrive toujours à une régularité de semis qui est très intéressante.
Pourquoi avoir choisi le rééquipement ?
Le choix de Precision Planting, c'est effectivement parce que j'ai un semoir John Deere, un 1760nt de 2010. Il commençait à être un petit peu fatigué et technologiquement un petit peu en retard. Donc l'option de Precision Planting m'a semblé judicieuse, autant sur le plan financier que sur les performances techniques. Donc là, on a investi plusieurs années pour effectivement le remettre à niveau. Et ça permet d'avoir la coupure automatique, et la distribution d’engrais liquides.
Vous avez toujours été en engrais à liquide ?
Oui, depuis 2009-2010. Et surtout la précision de semis. Et puis la facilité d'intégration de ces produits sur ce matériel, qui a été vraiment très simple à réaliser et pour l'instant très fiable.
Vous avez noté un changement avec ce rééquipement pour l’engrais liquide ?
Tout à fait.
Surtout une précision, c'est surtout ça qui est important. On avait une pompe mécanique de distribution qui était plus ou moins fiable. Le débit variait fréquemment, on ne savait pas vraiment ce qu'on mettait.
C'est pour ça que vous avez eu envie d'aller dans le rééquipement plutôt que l'achat d'un semoir neuf ?
Tout à fait. Surtout par une question de coût. Nous avons un 8 rang trainé, dont la base était quand même assez saine. Et en plus, on peut trouver très facilement des pièces d'usure pour refaire quand on a un peu de jeu sur le semoir. Pour remettre à niveau c'est très facile.
Chaque année, une petite évolution ?
En fait, on n'a pas commencé par la distribution d'engrais, on a commencé par la distribution de graine.
Donc le système Vset/vDrive ?
C'est ça. Et là, on s'est aperçu qu'on était vraiment beaucoup plus précis. Plus de 99% de précision au niveau de la distribution. Et ensuite, on est passé en liquide à l'arrière, l'année suivante. Ensuite, on est passé à la distribution électrique pour tout ce qui est insecticide. Ça a très bien marché. Ensuite, on est passé au terrage des éléments hydrauliques. Et cette année, à la profondeur automatique de semis. Là, c'est vraiment un plus.
Vous avez dit que vous semez aussi le colza avec ce semoir ?
Oui. On sème le colza en même temps et avec de très bons résultats. Ça nous a permis d'économiser sur la semence. On a osé, on avait un petit peu peur, mais on a réussi à passer à 76 cm d'écartement. Et l’on a a priori des résultats qui vont être largement aussi bien, voire meilleurs que l'année passée.
Vous avez toujours eu ce semoir-là ?
Avant, on avait un six rangs fixes (John Deere). Un peu plus ancien, mais qui fonctionnait quand même bien aussi. C'était pratiquement la même façon de mettre la graine au terme. Le même principe. Ça n'a pas beaucoup évolué. C'est un contenant américain très fiable et très solide.
Pourquoi avoir choisi la fertilisation liquide plus que solide ?
Déjà avec le diffuseur (FurrowJet), avec trois sorties, on met vraiment le liquide dans le rang et un centimètre de chaque côté. L'engrais ne va vraiment qu'à la graine de maïs. Et ça permet d'économiser du produit et vraiment de le localiser.
On était en solide en 18-46 avant. Ensuite, on est passé au liquide en 14-48. Ça marchait très bien, mais on avait un petit peu de problèmes de bouchage. Maintenant, on est passé à de l'engrais soluble. On le mélange dans la cuve et ça se passe très bien. Pour les 70 litres à l'hectare, ça se passe très bien.
Et vous avez de futurs projets ?
Le semoir commence à être complet. On l'a refait. Il est parti pour quelques années, je pense. Ce qu'on aimerait bien c'est surtout avoir la même chose sur les semoirs à céréales.
Concernant la console (20|20), quel est votre ressenti et au niveau des données que ça vous rapporte, vous trouvez une plus-value ?
Très facile d'utilisation. Oui, parce qu'on a branché la 20|20, on l'a connecté à un iPad avec FieldView, ça marche très bien, ça permet d'avoir des données cartographiées, d'avoir de bonnes données. Et puis en récoltant avec la moissonneuse, en prenant les données aussi, on pourra faire de la modulation de dose.
Et vous avez découvert comment Precision Planting ?
Dans les magazines, sur internet. Et puis comme je suis un peu curieux de nature, je me suis dit pourquoi pas essayer petit à petit au début de semer en distribution électrique, parce que le semoir à l'origine avait plus de 150 chaînes, c'était énormément d'entretiens. Et là ça a permis, on en a zéro maintenant, on gagne un temps fou sur l'entretien, et des sources de panne en moins, une précision et surtout une sécurité. On n'a plus besoin de regarder s'il y a un problème de chaîne, un problème d'encrassement, un problème de graissage. Avec les retours d'informations, dès qu'on a un souci, on a un bruit. Pour le chauffeur, c'est beaucoup mieux.
Du coup, vous avez votre exploitation et un peu de prestation ?
On fait un petit peu d'entreprises, dans un petit périmètre autour de chez nous. Les gens qui aiment bien le matériel comme ça, ça attire un peu de monde aussi. Et comme les résultats sont jolis visuellement, ça attire un petit peu effectivement.