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Binage "Je réduis mes intrants grâce à ma bineuse guidée"

La Garford s’équipe d’éléments relevables manuellement pour permettre à l’agriculteur de terminer des champs en pointe plus facilement.

La SCEA des Saussaies, établie à Viâpres-le-Petit, dans l’Aube, a investi depuis 2018 dans une bineuse Garford guidée grâce à une caméra visualisant le rang. Celle-ci permettra à l’agriculteur de biner des cultures avec 15 et 45 cm d’interrang.

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Dominique Joly, à la tête d’une exploitation de 230 ha à Viâpres-le-Petit dans l'Aube, cultive une petite quinzaine de cultures comprenant du blé, de l’orge, du colza, du tournesol, des betteraves, du chanvre, des légumes de plein champ, du soja… L’exploitant est également en train de convertir 20 % de sa surface agricole utile (SAU) totale vers l’agriculture biologique. « Avant l’arrivée de la bineuse Garford guidée par caméra, nous avions un outil similaire mais piloté par une trace dans le sol. L’outil ayant quelques années et un système de guidage obsolète dû à nos terres légères, dans lesquelles la trace avait plutôt tendance à disparaître, il fallait investir dans une machine fiable mais également polyvalente », indique Dominique Joly. L’agriculteur a établi un cahier des charges que l’outil recherché sera tenu de respecter. Celui-ci doit notamment fournir une pression réglable par vérins, une bonne entrée des éléments de désherbage derrière les roues du tracteur et un guidage par caméra. La bineuse Garford a ainsi retenu son attention. Elle sera utilisée sur l’exploitation pour des cultures avec un interrang de 45 cm, à l'instar des betteraves, et de 15 cm pour les céréales. « Durant les années à venir, j’aimerais réduire encore plus les passages de pulvérisateur, donc l’épandage de produits phytosanitaires, et ainsi diminuer l’usage de matières actives », projette l’agriculteur.

Dominique Joly, agriculteur dans l’Aube, utilise une bineuse pour désherber ses cultures sarclées et ses parcelles en bio.

Le guidage est primordial

En cabine, l’agriculteur dispose de la visualisation des rangs avec le retour de la caméra.

Pour faciliter le binage d’une culture à l’autre, l’outil possède deux extensions démontables, de 1 m, permettant de respecter une largeur de 4 m lorsque l’appareil travaille sur des céréales, et de 6 m quand il opère pour des cultures sarclées. « Grâce aux différents socs, je peux biner mes betteraves jusqu’à la fermeture du rayon par les feuilles. La Garford possède également deux palpeurs pour évoluer facilement dans des maïs, par exemple. Sur mon outil, deux grands disques placés derrière l’attelage du tracteur évitent que ce dernier ne dévie lorsque la bineuse se déporte sur le cadre», explique l’exploitant. Celle-ci est attelée à un Case IH Puma 200 CVX équipé du guidage RTK afin de garantir un maximum de précision lors du binage. «En cabine, un écran me renvoie les images captées par la caméra. Cette dernière visualise, selon la culture à biner, cinq rangs à 15 cm ou trois rangs à 45 cm. » explique Dominique.

Pour travailler correctement, les socs doivent être parallèles au sol afin de ne pas remonter de terre sur la culture.
Respect environnemental avant tout
« Depuis mon arrivée sur l’exploitation, j’essaye d’adapter mes pratiques culturales afin de respecter l’environnement. Avec la coopérative locale Scara, ma ferme adhère au label “Agri Confiance”. Ceci me permet de mieux valoriser mon travail. Mon exploitation participe aussi à la démarche environnementale “Volet vert” qui améliore certains postes, comme celui du remplissage du pulvérisateur. Membre de l’association Terr’avenir, je respecte également la norme ISO 14001. Je m’oriente vers une démarche environnementale avec la mise en place de haies et de piquets pour accueillir les rapaces. Dès cette année, je vais adhérer à un nouveau critère, la “haute valeur environnementale”, grâce à tous les moyens mis en place pour le respect de la nature », explique Dominique Joly. L’exploitation, située dans la région Grand-Est, agit pour pérenniser son activité tout en préservant ses sols grâce à l’agriculture de conservation. « Depuis mon arrivée en 1993, j’ai mis en place, sur mes parcelles, l’implantation de couverts entre deux cultures, car je ne veux pas laisser mes sols nus. Cela m’assure aussi un certain apport en azote », affirme l’exploitant.

 

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