Etude de cas Le débit de chantier au semis permet de profiter des meilleures fenêtres météo

« Lorsque les conditions ne le permettent plus, il faut arrêter de semer ! » Telle est la philosophie de Daniel Delecolle et de son fils, Vincent, agriculteurs à Douchy-Montcorbon, dans le Loiret. À l’automne 2013, les deux exploitants connaissent des difficultés d’implantation de leurs cultures d’hiver en raison de fortes précipitations intervenues début octobre. « Les rendements ont chuté de 90 à 55 q/ha, se remémore Daniel Delecolle. Nous avions donc besoin d’un semoir offrant un débit de chantier élevé pour profiter de fenêtres météo restreintes. » En 2017, son fils et lui décident d’investir dans un équipement apte aux vitesses élevées. D’abord partants pour un modèle de 4 m de largeur de travail, ils s'orientent vers le Cirrus d’Amazone. L’élément semeur TwinTec+ n’est cependant disponible que sur la déclinaison de 6 m. « Nous avons alors changé notre fusil d’épaule », rapporte Vincent Delecolle. « Nous voulions absolument le TwinTec+, ajoute son père. Nous avons donc opté pour le Cirrus 6003-2C. »

Un semoir peu tirant

Tracté par un John Deere 6230R, le semoir ne s’avère pas trop gourmand en puissance. Cependant, dans les côtes, son poids important pénalise la vitesse d’avancement. Les agriculteurs testent donc le semis en travers des pentes. « J’avais peur que le Cirrus ne glisse dans les dévers importants, indique Daniel Delecolle. Finalement, il se montre particulièrement stable et ne dévie pas de sa trajectoire. Il faut seulement faire attention lors des demi-tours, en tirant légèrement vers le haut pour compenser le ripage des roues. » Les exploitants implantent sur 250 ha du blé, des petits pois, de l’orge et du colza. Ils ont opté pour une trémie compartimentée leur permettant un apport d’engrais localisé. « La grande trémie, de 2 400 L, peut recevoir trois big bags de semences. Dans la seconde, de 1 600 L, je vide deux big bags de phosphore, recense Vincent Delecolle. Le seul bémol réside dans l’accès à la seconde trémie, positionnée à l’arrière. Il faudrait un chariot télescopique pour la remplir. » Son père a donc modifié un surélévateur à balles Bugnot. « Je l'accroche au chargeur d’un 7530 Premium », précise ce dernier.

Les descentes rarement bouchées

S’ils n’ont pas investi dans le dispositif de détection des descentes bouchées, les deux hommes n’ont eu à déplorer que deux problèmes de ce type. « La première fois, ce devait être un morceau de sac qui s’était coincé, et la seconde un bloc d’engrais qui s'était collé, raconte le fils. Je contrôle régulièrement les têtes de répartition pour m’assurer que tout fonctionne correctement. » Son père et lui apprécient la régularité de levée offerte par l’élément semeur TwinTec+. Ils estiment le coût d’utilisation modéré, puisque les disques affichent un taux d’usure inférieur à 50 % après 750 ha semés. Enfin, ils apprécient le service après-vente d’Amazone, qui a effectué plusieurs campagnes de rappel de pièces afin d’éviter des pannes qu'il jugeait possibles, mais que les exploitants n’ont jamais eu à déplorer.

Le semoir Amazone Cirrus 6003-2C de Daniel et Vincent Delecolle en chiffres

Date d’acquisition : 2017.

Prix d’achat : 95 000 €.

Surface travaillée : 250 ha/an.

Largeur de travail : 6 m.

Débit de chantier : 4 à 6 ha/h.

Vitesse d’avancement : 12 km/h sur labour et dans les cailloux ; 16 à 17 km/h sur terre travaillée.

Consommation : 2 à 4 L/ha selon la préparation.

Nombre d’éléments semeurs : 36.

Capacité de trémies : 2 400 L + 1 600 L.

Puissance de traction préconisée : 200 ch.

Masse annoncée : 8 000 kg.

Ils aiment

- Le débit de chantier.

- La régularité de levée.

Ils aiment moins

- L’accessibilité à la trémie arrière pour le chargement.

- Le poids important pénalisant la vitesse de travail en montée.