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Comment bien financer son matériel ? Avis d’expert - Loïc Guitton : « Vers un service packagé clés en main »
La Banque Populaire, marque du groupe BPCE, est présente au sein de nombreuses structures agricoles, majoritairement de manière non captive. Loïc Guitton, responsable marché agriculture dans la société bancaire, évoque avec nous les enjeux et l’avenir du financement des machines agricoles.
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Notre groupe BPCE soutient 110 000 structures agricoles, dont 63 000 exploitants en France. Il possède la marque Banque Populaire, bien implantée au sein des organisations agricoles, et la marque Caisse d’Épargne, présente presque exclusivement dans le secteur viticole. Nous sommes présents auprès de certains constructeurs, en tant que partenaires intégrés, comme auprès de fabricants ou concessionnaires, de manière moins captive. Le crédit-bail représente 10 % de notre activité, contre 90 % pour le crédit classique. Le premier a souffert, jusqu’à récemment, du dispositif fiscal de la dotation pour investissement (DPI). Il est aussi plus difficile à intégrer dans l’écriture comptable et ne donne pas droit, dans certains cas, à des subventions, l’agriculteur n’étant pas propriétaire de son matériel. Néanmoins, les freins fiscaux ayant été partiellement levés, le marché s’oriente vers ce type d’offre. Le crédit-bail peut en effet mettre avant sa modularité supérieure avec des adaptations de loyers plus faciles à mettre en place étant donné qu’elles sont initialement incluses dans les contrats. Par exemple, la minoration ou majoration des mensualités ou des annuités, par paliers, s’avère possible tout au long du financement. L’objectif du crédit-bail comme nous le proposons est de répondre à une demande du client, en fonction de ses besoins de trésorerie. »
Une approche service
Notre accompagnement consiste à développer cette offre, par la modulation des loyers et pour répondre aux exigences de tous types d’exploitations. Nous proposons le crédit-bail avec ou sans option d’achat. L’approche service prend également de l’ampleur. La demande pour des packs complets incluant, en plus du financement, les révisions, les pannes, etc., est croissante de la part des agriculteurs en raison, notamment, de l’électronique croissante sur les machines et du développement de la robotisation. Nous avons d’ailleurs travaillé sur une nouvelle offre de location financière “full service” qui sera disponible en 2023, en partenariat avec les constructeurs et les concessionnaires. Il s’agit d’un service packagé clés en main, qui inclura notamment la maintenance. Au sein de notre groupe, une structure, baptisée “BPCE Lease” est d’ailleurs dédiée à ce type de financement crédit-bail. Elle réalise une croissance d’activité de 20 % depuis le début de l’année. Elle travaille avec tous types de fabricants, de toutes tailles. Notre objectif est de diversifier les offres financières. Si le marché se révèle très captif depuis de nombreuses années, le changement s’opère lentement mais sûrement. »
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