Un moteur de camion
Fendt confie la motorisation de ses tracteurs de la série 1000 Vario à MAN. Ce spécialiste du poids lourd et de la construction de moteurs diesels lui fournit un six-cylindres de 12,4 L. Ce bloc, également monté sur des bus et sur des véhicules spéciaux, profite d’une cartographie spécifique, dénommée « Fendt iD », lui permettant d’offrir sa puissance maximale à 1 600 tr/min. Il répond aux exigences de la norme antipollution Stage IV grâce à un dispositif SCR. Il reçoit un turbo à géométrie variable lui procurant un maximum de couple à bas régime. Cet élément sert également de ralentisseur sur échappement, en réduisant le volume de sa volute, dont la puissance de retenue atteint 200 kW (272 ch). Le constructeur a dessiné un compartiment moteur autorisant l’aspiration de l’air frais depuis le haut afin de réduire les quantités de poussières véhiculées dans le flux de refroidissement. Le ventilateur, à entraînement hydraulique, adapte son régime de rotation pour maintenir une température optimale tout en maîtrisant sa consommation d’énergie. La jauge, placée sur le flanc gauche du bloc, permet de contrôler le niveau d’huile sans ouvrir de capot. Le niveau de liquide de refroidissement ainsi que le taux de colmatage du filtre à air s’affichent directement sur le terminal en cabine.



On a aimé
- La prise d’air au-dessus du capot, limitant l’aspiration de poussières.
- Le turbo à géométrie variable servant de ralentisseur sur échappement.
On a moins aimé
- Le démontage nécessaire d'un panneau latéral pour dégager l’accès au filtre à air.
- L’accès difficile à la jauge à huile, nécessitant de se glisser entre le réservoir et le garde-boue.
Quatre roues motrices permanentes
Le Fendt 1046 Vario reçoit la transmission à variation continue TA400, dotée d’une seule gamme autorisant une allure comprise entre 0 et 60 km/h. Cette boîte intègre une pompe hydraulique alimentant deux moteurs, correspondant à l’entraînement de chacun des essieux. Ainsi, il n’existe pas de liaison mécanique entre les roues arrière et les roues avant. Le système électronique se charge de moduler automatiquement le couple transmis entre l’un et l’autre afin d’optimiser la traction sur l’essieu qui bénéficie de la meilleure adhérence. Cette conception autorise notamment l’effet « pull-in-turn ». Celui-ci vise à réduire le rayon de braquage en augmentant la vitesse des roues avant lorsque celles-ci sont braquées à fond. L’entraînement du pont avant se désaccouple mécaniquement dès lors que la vitesse d’avancement dépasse 25 km/h. La direction VarioActive permet de tourner les roues de butée à butée en un seul tour de volant, jusqu’à 8 km/h. Entre 8 et 18 km/h, la démultiplication diminue et la direction fonctionne normalement au-delà de cette vitesse. Sur route, les roues se recentrent automatiquement pour maintenir le cap. Fendt propose en option le dispositif de télégonflage VarioGrip. La pression des pneumatiques s’ajuste alors depuis le terminal en cabine. Le Grip Assistant préconise des valeurs de pression en fonction des travaux effectués.



On a aimé
- La transmission intégrale avec répartition du couple automatisée.
- Le pont avant à bras indépendants sans entretien.
On a moins aimé
- Le risque d’user les pneus prématurément en raison de l’effet « pull-in-turn ».
- Le montage fastidieux des masses de roues.
Du débit pour tous les usages
Le Fendt 1046 Vario reçoit une pompe hydraulique à cylindrée variable à détection de charge. Le débit standard atteint 165 L/min et grimpe, en option, jusqu’à 220 L/min. Pour des travaux plus exigeants, une seconde option combine la pompe de 220 L/min à une autre, de 210 L/min, pour atteindre 430 L/min. Dans cette dernière configuration, six distributeurs au maximum prennent place à l’arrière, dont trois sont alimentés par une pompe et trois par l’autre. Un distributeur est également disponible à l’avant. L’acquéreur aura le choix entre trois types de raccords : ½” (standard), ¾” ou à face plate. Chaque aile comporte une commande extérieure pour piloter un distributeur, dont l’affectation se paramètre dans le terminal. Le relevage lève une charge maximale de 12,9 t et comporte des crochets de catégorie III ou IV. Caractéristique chère au constructeur bavarois, les vérins de cet attelage peuvent travailler en double effet. Le relevage avant supporte une charge maximale de 4,6 t. Il figure au catalogue des options, en fonction du niveau de finition. Fendt propose également, sur demande, un attelage fixe, comportant deux bras rigides, servant uniquement à supporter une masse frontale.



On a aimé
- Le large choix de débits hydrauliques, avec des pompes combinables.
- Le relevage avant ne nécessitant aucun distributeur arrière pour fonctionner.
On a moins aimé
- Les commandes extérieures de relevage haut perchées.
- Un seul distributeur à la fois piloté par la commande extérieure.
Trois finitions, deux écrans
Fendt propose ses tracteurs de la série 1000 Vario selon trois niveaux de finition : Power, Profi et Profi Plus. Le 1046 Vario de notre essai bénéficie de la dernière, en haut de la gamme. Il intègre au bout de son accoudoir le terminal Variotronic de 10,4”. Cet écran regroupe les fonctions de guidage VarioGuide. Il peut travailler avec les récepteurs GPS de marques Novatel et Trimble et avec les différents signaux proposés par ces deux spécialistes. Il intègre le système SectionControl gérant les coupures de tronçons. Il propose l’automatisation des demi-tours en fourrière en enregistrant une séquence. Le Variotronic est également compatible avec la norme Isobus lui permettant d’afficher les interfaces des machines compatibles. Certaines fonctions des matériels attelés peuvent être pilotées depuis le joystick. Le terminal prend également en charge les cartes de rendement et de préconisation, ouvrant ainsi la voie vers la modulation de dose. Les tracteurs en finition Power se contenteront, pour leur part, d’un écran plus petit, de 7”, compatible Isobus. Ils recevront un joystick plus simple permettant le lancement des séquences de bout de champ, l’activation d’un régime moteur prédéfini et la gestion du relevage.



On a aimé
- La prédisposition au guidage VarioGuide intégrée au terminal et au circuit hydraulique.
- La possibilité de scinder l’écran en 2, 3 ou 4 parties, ou d’afficher une page en plein écran.
On a moins aimé
- Le code couleur du joystick, avec le fond gris métallisé, vieillissant.
- Le réglage de l’automatisme de prise de force depuis le tableau de bord, et non via le terminal.
La cabine Fendt Life Cab
1- En finitions Power et Power Plus, le terminal Variotronic offre une dalle de 10,4”.
2- Les commandes des relevages avant et arrière sont regroupées sur le même pommeau.
3- Les fingertips pilotent quatre distributeurs, dont l’affectation peut être modifiée depuis le terminal.
4- Le Fendt 1046 Vario ne comporte pas de bouton d’engagement du pont avant.
5- Le siège chauffant et ventilé, ici recouvert de tissu, est également disponible en cuir.
6- Le poste de conduite pivotant à 180°, le conducteur devra s’accommoder d’un tunnel central, inexistant dans les cabines classiques.


