
Autoradio Bluetooth à écran tactile de 6,4” compatible avec les fonctions Apple CarPlay et Android Auto, caméra arrière, grand frigo amovible, trois repose-pieds, différentes options d’écrans ou de sièges… le tracteur John Deere de la série 7R de dernière génération reprend l’environnement quasi luxueux qui règne à bord de la cabine des grands frères 8R. Sans aucun doute, les ingénieurs se sont attachés à apporter le meilleur confort possible au chauffeur et à lui simplifier au maximum la vie. Pour essayer le 7R 330, l’avant-dernier modèle de la gamme 7R affichant 363 ch de puissance maximale, nous nous sommes rendus mi-octobre au sein de l’EARL des Hautes Mers, une exploitation cogérée par Émeric Duchesne à Borest (Oise).

Avec les lignes anguleuses de son capot moteur, de ses rétroviseurs et de son toit de cabine, le 7R présente d'emblée un design futuriste. Cet esprit de modernité se manifeste aussi par les signatures lumineuses de ses feux de route et des bandes à LED trônant aux quatre coins de la cabine et faisant office d’éclairage d’accompagnement, auxquels s'ajoutent les différents packs optionnels de 18 voire 22 feux à LED à 360°. Mais le meilleur du 7R se trouve à l’intérieur, où tout est fait pour faciliter la vie du conducteur, et ce, dès la montée à bord de l’engin. Certes, le marchepied se révèle un peu étroit, mais son dessin revu, la poignée de porte à hauteur d’homme et les mains courantes simplifient l’accès à bord. Une fois installé au poste de conduite, le chauffeur ne peinera pas à trouver une position idéale sur le siège confortable grâce à la colonne de direction réglable selon trois niveaux.

Lestage à la carte
L’essai commence par la reprise d’un champ de betteraves sucrières fraîchement récoltées en vue de préparer le sol pour semer du blé. À cette fin, un déchaumeur à dents Horsch Terrano FX, de 5 m de large, est attelé au 7R 330. Ses pièces travaillantes, dépourvues d’ailettes, évoluent à une profondeur comprise entre 15 et 20 cm. Le tracteur n’éprouve aucune difficulté à emmener l’outil à une vitesse programmée de 9 km/h, rétrogradant parfois autour de 7 km/h dans les zones de sol plus tassées.

La performance du 7R s’explique, en partie, par son lestage et le bon équilibre de ses masses, ne mettant jamais en défaut sa capacité de traction. L’engin reçoit en effet une masse de 1,9 t sur le relevage avant, des lestages dans les roues arrière et l’astucieux système EZ Ballast, composé d’une masse additionnelle amovible de 1,7 t se fixant sous le châssis et se retirant en un tournemain à l’aide de vérins hydrauliques. Tous lestages compris, le 7R passe dès lors d’un poids à vide avoisinant les 12 t à une masse totale d’environ 18 t.

Retrouvez ici la partie technique du X7.6 VT-Drive
Un levier sans reproche
Ce joystick autorise le paramétrage de l'ensemble des boutons, excepté ceux de couleur orange dédiés à la transmission. De plus, chaque configuration s’enregistre dans le terminal, par utilisateur ou par outil. L’essai se poursuit par du labour, avec une charrue Grégoire Besson de six corps à largeur de raie variable. L’impression de confort reste prédominante lors de ce chantier. Le siège conducteur, épaulé par le pont avant suspendu TLS, filtre bien les irrégularités du sol. Pivotant désormais à 40° vers la droite (et à 25° vers la gauche), ce siège, doté en option d'une fonction massante et chauffante, offre une excellente visibilité sur l’outil.

En revanche, le pack d’éclairages à LED offre une excellente luminosité la nuit. Dans les bouts de champ et lors des manœuvres, la maniabilité, pour sa part, n'apparaît pas comme un point fort de ce tracteur. Le rayon de braquage de ce dernier est jugé supérieur à celui du 8R présent sur l’exploitation, à l’empattement pourtant plus long.