En 10 ans, de 2012 à 2021, le nombre d’entreprises de travaux agricoles (ETA) est passé de 12 744 à 14 795 en France et leur effectif a gagné plus de 20 000 personnes pour atteindre les 87 512 dont 20 % de femmes. Leur chiffre d’affaires atteint un total de 5,1 milliards d’euros en prestations agricoles et près de 1 milliard en travaux ruraux. En raison de la forte saisonnalité de leurs activités notamment dans les régions de polyculture élevage ou de viticulture où elles sont essentiellement sollicitées pour les travaux de récolte, leurs salariés sont rarement occupés toute l’année. Leur effectif total correspond, en 2021, à 26 762 équivalents temps plein. La réforme de l’agrément sanitaire de 2012 obligeant l’entreprise à demander un statut correspondant à son activité a joué un rôle dans cette augmentation. Aujourd’hui, toutefois, cette évolution marque un plateau. Entre 2020 et 2021, le nombre d’ETA est resté quasiment stable et leur effectif a fondu de près de 3 000 personnes. « Ce ralentissement de la progression est notamment lié au recul de la prestation saisonnière au bénéfice des groupements d’employeurs », estime Gérard Napias, le président de la FNEDT (Fédération nationale des entrepreneurs des territoires). Les entreprises de travaux sylvicoles et forestier, de leurs côtés, affichent une certaine tendance à la consolidation. Alors que leur nombre diminue, leurs effectifs progressent.