Avec son Precea, Amazone souhaite conquérir un maximum de cœurs en proposant des semoirs à entraînement mécanique en version « Special » et une finition « Super » à entraînement électrique. Cette dernière peut, en plus, être équipée d’options de très haute technologie.
Le semoir monograine star d’Amazone, le Precea, souhaite répondre à un maximum de besoins. À ce titre, le constructeur lui attribue une quantité impressionnante de configurations et d’options. Dans sa version la plus haut de gamme et avec les bonnes cases cochées, ce semoir offre un niveau de prestation complet et performant, à la hauteur des enjeux rencontrés par les ETA. Il sait aussi se montrer plus économique en intégrant des technologies plus simples, mais toujours bien pensées. La sélection de la graine et son transport vers le sillon sont assurés par pression. (© L.C.) Un châssis porté de 4 à 12 rangsAmazone décline de multiples châssis pour son Precea, avec diverses largeurs et trémies, et différents interrangs fixes ou variables. Il dispose également d’une version traînée dotée d’une trémie entre le tracteur et la rampe de semis. Les Precea 3000 et 3300 offrent des largeurs de travail de 2,7, 3 et 3,3 m, de 4 à 7 rangs avec des interrangs fixes. Les 4500 s’étendent de 5 à 8 rangs. En version Super, ces derniers peuvent être équipés d’un châssis télescopique pour faire varier l’interrang, à l’aide de goupilles, sur une plage de 45 à 80 cm. Les Precea 6000 embarquent de 8 à 12 rangs sur un châssis porté fixe ou repliable, sans proposer d’interrang variable. La version traînée « TCC » aligne de 12 à 18 rangs sur le modèle 9000 et de 12 à 24 rangs sur le 12000. L’inter-rang est modifié en positionnant des brides dans les perçages correspondants. L’enfouisseur de fertilisant se décale avec l’élément semeur. (© L.C.) Peu de débit hydraulique demandéPour fonctionner, le Precea 4500 utilisé lors de la démonstration fait appel à deux distributeurs hydrauliques. Le premier assure trois fonctions : le repliage, les traceurs et le report de charge. Un paramétrage est à réaliser sur le terminal pour assigner les touches à chacune de ces fonctions. L’entraînement de la turbine est hydraulique et recourt au second distributeur. Celle-ci ne réclame qu’un débit de 28 L/min, ce qui autorise l’utilisation d’un tracteur de plus faible puissance. L’alimentation de la distribution du semoir, ici électrique, est puisée directement à travers la prise Isobus du tracteur. Amazone fait ainsi l’économie d’un alternateur sur son Precea.Transport en pressionPour chaque élément, les graines sont stockées dans une trémie de 55 ou 70 L. Leur transfert de la trémie vers le cœur semeur s’effectue par gravité. L’utilisateur peut gérer le flux en agissant manuellement sur l’ouverture d’une trappe, en bas de la trémie. Les graines sont ensuite poussées par surpression sur l’un des perçages du disque doseur. Celui-ci est entraîné en son centre par un moteur électrique. L’étanchéité est assurée par un joint sur une coque tournant avec le disque doseur. Cette cinématique limite la friction, donc l’usure du joint, et permet d’utiliser un moteur électrique de plus faible ampérage. La sélection des doubles est réalisée par trois éjecteurs se réglant, en standard, à l’aide d’une réglette. En option, ce réglage est entièrement automatique. Un capteur optique, situé à la chute de la graine, contrôle les manques et les doublons afin d’ajuster automatiquement les sélecteurs. Pendant sa chute, la graine est accompagnée par le flux d’air. Amazone a mis en place un code couleur en fonction du nombre de perçages sur le disque. L’opérateur n’a qu’à sélectionner la bonne couleur dans le terminal pour que celui-ci adapte certains réglages du semoir en autonomie. La modulation de dose et la coupure de section sont disponibles rang par rang. L’ensemble des réglages de profondeur et d’angle des roues de fermeture est assuré sans outils. (© L.C.) Le réglage des sélecteurs est automatique. Un capteur dans la descente indique s’il y a un manque ou des doubles pour le modifier. (© L.C.) Le joint d’étanchéité tourne avec le disque de sélection grâce à un bol tournant. Ceci efface toute friction, limitant l’usure. (© L.C.) Aller au bout de la précisionL’élément semeur du Precea est relié à la poutre par un parallélogramme. La pression de terrage est assurée de série par un ressort réglable manuellement, avec la possibilité d’atteindre 220 kg de pression pour chaque rang (dont 120 kg de poids mort). En option, la pression au sol peut être hydraulique et automatique. Des vérins « SmartForce » prennent alors la place des ressorts. Ceux-ci font non seulement augmenter la pression applicable, atteignant alors 350 kg, mais ils peuvent également délester l’élément semeur, évitant ainsi qu’il ne s’enterre en conditions très légères. En fonction de la consigne de l’opérateur, la pression est adaptée en continu automatiquement selon les mesures réalisées par un capteur, et ce, pour chaque rang. Le semoir utilise un système de report de charge en s’appuyant sur les bras de relevage de tracteur afin de gagner jusqu’à 600 kg de force de terrage. (© L.C.) En amont des disques ouvreurs, l’élément peut recevoir un chasse-motte ou un chasse-débris rotatif. Le sillon est créé par un double disque de 400 mm de diamètre ainsi que par un soc pour créer un fond en « U ». Après sa chute, la graine est appuyée au fond par une roue en caoutchouc souple pour un autonettoyage en conditions humides. La profondeur de semis est réglable manuellement sans outil. En option, une paire de coutres circulaires, réglables en profondeur, amorcent la fermeture du sillon. Quant à la paire de roues de fermeture, trois modèles sont disponibles au catalogue : lisses, en 25 ou 50 mm de diamètre, ou crénelés, en 50 mm de diamètre. Une roue en caoutchouc souple rappui la graine à la sortie de la descente. Sa déformation empêche la terre de se coller en condition humide. (© L.C.) La pression sur l’élément semeur peut être assurée par un ressort (voir photo) ou par un vérin hydraulique avec ajustement automatique du réglage. (© L.C.) Trémies arrière ou frontalesLes châssis portés peuvent être équipés d’une trémie de fertilisation, de 950 ou 1 250 L, directement positionnée sur le châssis. Celle-ci dispose d’une distribution électrique. Il est possible de la remplacer par une trémie frontale FTender de 1 600 ou 2 200 L. Pour apporter des fertilisants liquides, une cuve frontale peut prendre place sur le relevage avant. L’enfouisseur d’engrais est relié à l’élément semeur, ce qui modifie sa position en même temps que celle de l’interrang. Le sillon pour l’engrais est créé par un double disque à sécurité à lame ou à ressort. Amazone propose un système de répartition ciblée de l’engrais, dénommé « FertiSpot ». Sur chaque élément, le flux de fertilisant entre en continu dans un répartiteur puis est rassemblé par une ailette sous forme de paquets avant d’être injecté. La commande du répartiteur et le disque sélecteur de semence sont synchronisés afin de déposer ce paquet d’engrais directement sous la graine ou entre deux graines, selon le besoin.La trémie du microgranulateur, d’une capacité de 17 L, est quant à elle greffée à celle des semences sur chaque rang. Un moteur électrique entraîne le doseur, avec modulation et coupure rang par rang. Les granules peuvent être déposés dans le sillon ou derrière les roues de fermeture via un éclateur.À lire aussi : ETA David et Yvon : Première saison avec le combiné de semis Amazone PreceaUn terminal Isobus maisonPour le pilotage du Precea, à savoir la modulation et la coupure de section des semences, de l’engrais et des microgranulateurs, Amazone fait appel à la technologie Isobus. Si l’interface du semoir peut s’afficher sur l’écran Isobus du tracteur, le constructeur propose également son propre boîtier AmaTron 4.CommentaireÀ 6 km/h, le Precea offre une régularité d’espacement parfaite. Celle-ci semble se dégrader petit à petit, au fil des modalités du comparatif, jusqu’à présenter un bon 97,47 % à 15 km/h. Pour sa troisième vitesse libre, Amazone a choisi de semer à 15 km/h, ce qui correspond, selon les informations disponibles sur le support promotionnel du semoir, à sa vitesse maximale d’utilisation. Quant à la profondeur, la moyenne est proche de l’objectif sur les trois vitesses. Toutefois, lors de la modalité à 6 km/h, nous constatons un écart significatif entre la graine la moins profonde et la plus profonde, ainsi qu’une forte disparité. Cet écart s’est dissipé sur les modalités plus rapides.